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Politique Publié le vendredi 4 février 2011 | Le Quotidien d’Abidjan

Crise post-électorale : En dépit de l’annonce d’une médiation en route pour Abidjan

© Le Quotidien d’Abidjan
Sommet de L`Union africaine (UA) a Addis Ababa
Le Président de la Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz, répond à un point de presse au Sommet de l`Union africaine dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba le Janvier 28, 2011
Dramane Ouattara toujours dans sa logique de guerre

La mise sur pied du panel de 5 chefs d’Etat africains sur la crise post-électorale en Côte d’Ivoire n’a pas tiédi l’ardeur belliqueuse et guerrière de Dramane Ouattara et ses hommes.
Décidément, Alassane Dramane Ouattara et la violence politique sont les faces d’une seule et même pièce. L’homme qui fait actuellement le mort, en prélude, on l’imagine, à un sale coup qu’il mijote, n’a pas renoncé à la guerre comme moyen d’accession au pouvoir. Et rien ne semble l’éloigner de ce penchant. Pas même la mise sur pied par le 16ème sommet de l’Union africaine (UA) du panel des 5 chefs d’Etat africains pour évaluer le processus électoral en Côte d’Ivoire.


Protestation contre le délai d’un mois

En effet, après l’officialisation du comité de haut niveau et la durée de sa mission, les loups de la «république parallèle du Golf hôtel» se sont mis à hurler contre le délai d’un mois prescrit par l’organisation africaine comme timing de l’équipe dirigée par le Président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz. La confrérie de cette «république», le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), a trouvé ce délai trop long et a prétendu qu’il allait «prolonger la souffrance des Ivoiriens.» Fallacieux prétexte ! La seule raison qui a motivé une telle sortie est que, le clan Dramane Ouattara est non seulement va-t-en-guerre, mais il est pressé de faire celle-ci. Mettant, du coup, aux oubliettes cette pensée qui conseille que «mille jours de négociation valent mieux qu’un jour de guerre.» S’il y a quelqu’un à qui l’on doit imputer la responsabilité du prolongement de la souffrance du peuple ivoirien, ce n’est ni au Président Laurent Gbagbo encore moins au délai d’un mois arrêté par l’UA, mais bien au «président de la communauté internationale», Alassane Dramane Ouattara. Lui qui, depuis son irruption sur la scène politique ivoirienne, ne veut guère respecter les lois du pays. Une attitude rebelle qui a davantage plongé la Côte d’Ivoire dans l’impasse, avec la crise post-électorale. Le président du Rassemblement des républicains (RDR) ne veut pas se soumettre à la décision du conseil constitutionnel. Institution qui, pourtant, a validé sa candidature pour la présidentielle et son admission au second tour de celle-ci. Aujourd’hui, c’est la guerre que ses amis alliés et lui proposent comme alternative à un pays qui, avant les 8 années de crise, n’était pas déjà bien loti. Pour ce faire, Dramane Ouattara ne se laisse nullement intimider par le panel des 5 chefs d’Etat africains devant statuer sur le contentieux électoral. Il est toujours dans sa logique de guerre.

L’option guerrière de Dramane malgré le panel

«Le chien ne change jamais sa manière de s’asseoir», dit l’adage. Alassane Dramane Ouattara non plus. A Paris en France, devant les confrères de pays civilisés qui ont une vilaine idée des coups d’Etat et autres putsch, le prétendu nouvel ambassadeur de Côte d’Ivoire , Aly Coulibaly, est allé prêcher ce que son mentor et lui savent faire le mieux sur cette terre : les coups d’Etat. «Laurent Gbagbo, affaibli, pourrait être aisément renversé par une opération africaine qui devrait d’abord neutraliser les quelques généraux qui le soutiennent», a-t-il déclaré devant des journalistes «blancs», de surcroît spécialisés dans la presse diplomatique. Ceux-ci ont du être surpris d’entendre des mots du genre «renverser», «neutraliser» (qui veut ici tuer dans l’esprit de ce dernier) de la bouche d’un diplomate. Eux qui ont la démocratie et l’accession au pouvoir par les urnes chevillées au corps. Mais, que voulez-vous. Ne changeant jamais leur méthode, Dramane Ouattara et ses hommes ne tiennent pas compte de l’environnement encore moins du territoire où ils se trouvent, quand ils font l’apologie de la guerre. Tellement avides de guerre qu’ils souhaitent et manigancent l’échec des médiations entreprises. Alors que le panel des 5 chefs d’Etat africains n’a pas encore foulé le sol abidjanais, Aly Coulibaly prévoit déjà l’échec de la mission africaine, et propose comme solution de rechange «le renversement» du Président réélu Laurent Gbagbo. Chez les Alassane Dramane Ouattara, en effet, quand une médiation échoue, on n’entreprend pas autre chose que de faire la guerre. Guillaume Soro, du même clan, ne dit pas autre chose. Dans un plaidoyer pour la guerre juste après la mise sur pied du panel, «le petit gros», qui avait pourtant promis aller se reposer après la présidentielle, a lancé que «Gbagbo ne comprend que le langage de la violence» et qu’il ne quittera le pouvoir que par la force. Tout cela pour exhorter les pays réfractaires à leur position belliqueuse à épouser leur cause guerrière. A l’entendre, on se demande si c’est du Laurent Gbagbo qui lui a tendu la main du dialogue direct qu’il parle ou si c’est d’un autre. Lui qui, une nuit de 18 septembre 2002, tel un lâche, est venu assassiner les Ivoiriens dans leurs lits. Son mentor et lui qui refusent la main une nouvelle fois tendue de Laurent Gbagbo pour une issue heureuse et pacifique de la crise post-électorale, pour demeurer dans leur logique de guerre. Tellement logique que le panel des 5 chefs d’Etat africains ne peut rien y changer.

Romarick N. Foua
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