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Société Publié le samedi 5 février 2011 | Nord-Sud

Accouchements prématurés, cancers… - Les boissons “light” pointées du doigt

Les édulcorants chimiques, souvent épinglés, provoqueraient des naissances avant terme chez les femmes et des cancers chez les souris mâles, selon deux études récentes dont les scientifiques du Réseau environnement santé (RES) se font l’écho. La consommation de ces édulcorants est énorme. Ainsi, l’aspartame, édulcorant le plus utilisé au monde se retrouve dans plus de 6.000 produits, du chewing-gum aux boissons light, en passant par plus de 500 produits pharmaceutiques. Selon le RES, 200 millions de personnes en consommeraient “régulièrement”. Chez les enfants et les femmes en âge de procréer, l’absorption quotidienne est estimée à 2,5 à 5 mg par kg de poids corporel. La dose journalière admissible établie par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) est de 40 mg/kg. Une étude, conduite par le Danois Thorhallur Halldorsson, publiée fin 2010 dans l’American journal of clinical nutrition, a étudié l’impact des boissons light ou sans sucre, c’est-à-dire contenant un édulcorant- sur près de 60.000 Danoises enceintes. Il apparaît que la consommation d’au moins une boisson gazeuse contenant un édulcorant augmente en moyenne de 38% les risques de naissance avant terme. L’augmentation des risques est de 27% si l’on n’en boit qu’une par jour, 35% si l’on en boit 2 ou 3, 78% quand c’est plus de 4... L’impact est moindre quand les boissons sont non-gazeuses, l’augmentation du risque allant de 11 à 29%. Il est vrai qu’elles comportent, selon les chercheurs, 2 à 3 fois moins des deux édulcorants principaux que les boissons gazeuses, étant en revanche plus riches en cyclamate et saccharine.”Ce ne sont pas des produits anodins (...) pourquoi ne prend-on pas de précaution pour la femme enceinte alors qu’on a des études qui montrent un effet ?”, demande Laurent Chevallier, médecin nutritionniste au CHU de Montpellier et responsable de la commission alimentation RES. Etonné par “l’absence de réaction des pouvoirs publics”, il estime qu’on pourrait apprendre à se passer de ces produits qui n’ont rien d’indispensable.

Avec Afp

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