x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mardi 8 février 2011 | Le Patriote

Facilitation de Blaise Compaoré dans la crise ivoirienne : Gbagbo, un historien sans mémoire

Un homme sans mémoire est un homme sans vie. Laurent Gbagbo semble ne plus avoir de mémoire. « Dire que je suis ému d’être ici, est un truisme. Parce que je connais l’homme, le pays et la maison. Mais, je n’ai jamais été reçu dans ce pays, dans cette maison, de cette façon. C’est-à-dire que je n’ai jamais été ici en visite d’Etat, sous les lambris de la République, décoré, choyé, regardé. (…) Mon père m’a appris une chose ; c’est de ne jamais être ingrat ». Ceci est extrait d’un discours de l’ancien Chef de l’Etat à Ouagadougou le 27 juillet 2008. Il le tenait devant Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso. Il faut dire que depuis la signature de l’accord politique de Ouagadougou début mars 2007, Les deux hommes ont recommencé à s’appeler par leurs prénoms. Comme du temps où l’ivoirien était l’opposant d’Houphouët-Boigny. Fini les grandes incompréhensions de fin octobre 2000 et septembre 2002. Laurent Gbagbo est même fier d’exhiber son ancien nouveau copain partout. A preuve, il est l’un des invités d’honneur, le 22 février 2009 à Abidjan à l’ouverture du CHAN (Championnat d’Afrique des Nations). C’était un honneur. Quelques mois plus tard, les honneurs sont encore plus grands. Laurent Gbagbo invite Blaise Compaoré dans son village comme Houphouët le faisait avant. Le Burkinabé séjourne à Mama entre le 15 et le 18 septembre 2009. A l’occasion, les deux hommes vantent, bien sûr, les mérites de l’accord de Ouaga. « Je suis venu vous présenter Blaise Compaoré qui fait l’amitié à la Côte d’Ivoire de venir en visite et qui me fait aussi l’amitié de venir dans mon village. (…)Il est venu nous saluer au village, réjouissons- nous pour cela. Je suis heureux et fier des dons que vous lui avez faits. C’est bien et c’est honorable ; et cela marque notre gratitude », déclare alors le Chef de l’Exécutif ivoirien. Compaoré était alors l’ange, le sauveur. Aujourd’hui, le même est le diable, le fauteur de trouble.

Gbagbo ne sera ni héros ni martyr

Les partisans de l’ancien Chef de l’Etat Laurent Gbagbo le vouent aux gémonies. Une manifestation de rue a même été organisée contre lui. Le Consulat de son pays lapidé, comme le Satan. L’ange est devenu le démon. « La politique est la saine appréciation des réalités du moment », aiment à répéter les politiciens transhumants de son acabit. Mais tout de même. Ce revirement-là est malgré tout à l’image du parcours politique de l’homme Gbagbo. Il a somme toute bâti toute sa carrière politique sur filouterie, roublardise, mensonge et trahison. Ce dont il est très fier d’ailleurs.

Pour lui, c’est une qualité. Dieu ! qu’a fait la Côte d’Ivoire pour mériter un tel fils ? Il faut plaindre le peuple de Côte d’Ivoire et surtout les compatriotes qui le prennent pour leur « homme de destin ».

Parce que Gbagbo n’est pas un homme bien. De toute façon, celui qui n’a pas de mémoire ne peut pas l’être. Et son attitude avec Compaoré montre qu’il n’en a guère. Ou du moins, qu’il feint de ne pas en avoir pour se donner bonne conscience. Quoi qu’il en soit, son combat est vain car il n’est que personnel et clanique. Sans fondement idéologique et national. Gbagbo ne sera ni martyr ni héros. C’est Nelson Mandela qui le dit. « (Ceux) qui ne s’appuient pas sur une culture nationale, n’ont pas de mission sacrée, ne peuvent devenir ni des martyrs ni des héros », In ‘‘Conversations avec moi-même ».

KIGBAFORY Inza
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ