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Politique Publié le mercredi 9 février 2011 | Nord-Sud

Reprise des affrontements meurtriers à Abobo, lundi / Ce qui s`est réellement passé

© Nord-Sud
Crise post-électorale : encore des morts à Abidjan
Mercredi 12 janvier 2011. Abidjan. Affrontements meurtriers entre des éléments des Forces de défense et de sécurité et la population dans la commune d`Abobo.
On en sait un peu plus sur l'affrontement meurtrier de lundi à Abobo derrière-rail. Des gendarmes auraient tiré de sang froid sur des jeunes.

Que s'est-il réellement passé, lundi, à Abobo derrière-rail ? Selon une source policière, entre 11 heures et midi, des gendarmes qui se sont présentés comme des membres du Gspr, sont arrivés au commissariat du 21ème arrondissement à bord d'un véhicule de type 4x4 Pajero aux vitres teintées et non immatriculé. Ils étaient vêtus de treillis bleus pour certains. Notre interlocuteur soutient que les occupants de la 4x4 se sont présentés au poste de police avec à leur tête un certain commandant Dano. « Ils ont confié être là pour une opération. Selon eux, cela faisait trois jours qu'ils filaient des individus qui seraient des rebelles qui galvanisent la population. Et, que ces hommes sont dans le quartier », a rapporté notre source. Qui a révélé que les éléments sont allés vers un lieu de culte -la mosquée blanche- non loin de là. Des locataires du commissariat sont ensuite allés en patrouille. C'est alors qu'ils apprennent que les Fds ont tiré sur un groupe de jeunes. « Ils ont exécuté froidement deux personnes dont le surnommé Déli fou », s'est-il voulu formel. Notre source révèle que c'est après le départ des gendarmes que de la fumée a commencé à s'échapper de la cour de Côte d’Ivoire contiguë au commissariat. De vieilles cabines téléphoniques disposées là avaient été incendiées. Les policiers ont circonscrit le feu avant qu'il n’atteigne leur local. Mais ceux qui étaient loin pouvaient croire que la fumée venait du poste de police : « personne ne sait qui y a mis le feu. Je suis formel, les jeunes riverains étaient attroupés du côté de la mosquée blanche. Ils n'ont pas attaqué le poste de police ».
Un courrier anonyme du Mouvement de libération des populations d'Abobo-Anyama (Mpl2A) dont copie nous est parvenue donne d'autres détails. « Tout est parti de la mort du jeune Samaké Drissa à derrière rails. Un commando arrivé à bord d'un véhicule 4X4 a tiré sur un groupe de personnes qui se trouvaient dans un kiosque à café. Samaké Drissa a été mortellement touché et plusieurs personnes ont été blessées », relate la lettre. « En colère, des jeunes entament une protestation qui finit à la gare routière (…) C'est là que des Fds aidées de miliciens et de mercenaires se mettent à tirer sur la foule qui ne riposte pas. Et, font plus d'une vingtaine de blessés et 3 autres tués dont Diarra Daouda, vigile de son état à G4 Securicor en poste dans une banque de la place », poursuit la lettre. « Il a pris une balle de AA52 tirée depuis la gare qui l'a atteint mortellement sur le flan alors qu'il se trouvait à son domicile. Le projectile qui est ressorti de l'autre côté a traversé le portail en fer de la concession. Son corps se trouve à la morgue du Chu de Treichville», explique le courrier.

Bamba K. Inza
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