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Politique Publié le jeudi 10 février 2011 | Nord-Sud

Violation de l`embargo de l`Onu : Zuma arme Gbagbo

Ennemis jurés, hier, Jacob Zuma et Thabo M'Béki sont en train de se réconcilier sur le dos des Ivoiriens dans une affaire de trafic d'armes. Le SAS Drakensberg, navire sud-africain qui mouille dans les eaux ivoiriennes depuis début février n'est donc pas à Abidjan seulement en mission de bons offices comme l'ont fait croire certains officiels. Accosté au port d'Abidjan, il aurait débarqué quelques armes pour l'ancien régime au pouvoir. Même s'ils ne confirment pas le débarquement des armes, des officiers de la police maritime ont bien vu le navire accoster. Des arguments qui éclairent les soupçons de collusion entre M. Gbagbo et l'Afrique du Sud de Zuma et de M'Biki, deux affairistes. Ce sont donc les fuites relatives aux manœuvres obscures du SAS Drakensberg qui auraient irrité, James Victor Gbeho, le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao). « Il y a un navire de guerre sud-africain à quai en Côte d'Ivoire. Je suis surpris que l'Afrique du Sud puisse envoyer une frégate en Côte d'Ivoire à un moment pareil. Si nous poursuivons sur cette lancée, nous allons détruire la solidarité sur notre continent qui nous a menés si loin. La solidarité qui s'est instaurée entre nous est en train d'être sapée car certains pays qui se démarquent d'une décision déjà prise. Et cette décision n'a pas été prise à la légère », avait critiqué depuis Abuja, dans un langage diplomatique, M. Gbého. Tout en permettant à leur ami de gagner du temps, les deux Sud-Africains, lui mettent quelques moyens à disposition au cas où le dernier round des pourparlers pour un départ pacifique du pouvoir échouerait. Mais, au-delà de M. Gbého, ce qui déçoit plus d'un Ivoirien, c'est le fait que ces agissements viennent d'une victime des coups tordus à la démocratie. En effet, alors qu'il était le dauphin constitutionnel, Thabo M'Béki a manœuvré jusqu'à la dernière minute pour écarter Jacob Zuma de la course à la succession à la tête du Congrès national africain (Anc). Il a fallu Nelson Mandela pour faire respecter les textes du parti, le plus populaire d'Afrique du Sud. En soutenant les actions de prédation contre la démocratie en Côte d'Ivoire, M. Zuma dilapide l'héritage de Mandela et se coupe, par la même occasion, de sa base du Sud. Car, lors de son séjour en Afrique le 27 janvier dernier, Guillaume Soro a été reçu par les responsables de l'Anc qui l'ont assuré de la neutralité du pays de Mandela dans le dossier ivoirien. « L'Afrique du Sud n'a pas de parti pris dans la crise ivoirienne. Le pays soutiendra des solutions de vérité et de justice.

L'Afrique du Sud considère que l'issue de la présidentielle de sortie de crise en Côte d'Ivoire est sans ambiguïté sur la victoire de M. Alassane Ouattara », ont assuré le vice-président, Pmotlante Galema et la secrétaire exécutive de l'Anc, Baleka Mbete. D'où vient donc la volte-face de Jacob Zuma?

Marc Dossa
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