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Politique Publié le vendredi 11 février 2011 | Le Temps

Mission de l’Union africaine pour la paix en Côte d’Ivoire : Les experts repartent avec les idées plus claires

Après la mission des experts du groupe de haut niveau de l’Union africaine, en Côte d’Ivoire, les Ivoiriens peuvent garder espoir tout en restant vigilants.
Les 13 experts dépêchés en Côte d’Ivoire le 6 février, par le groupe de haut niveau des cinq chefs d’Etat mandatés par le 16e sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine pour auditer le processus électoral, ont quitté Abidjan hier, jeudi 10 février 2011, à 9h. Même s’il faut se garder de tout enthousiasme triomphateur, il convient tout de même de relever des signes révélateurs d’un esprit d’équité au cours des travaux. Venu rechercher la vérité, le groupe des experts a, dit-on, compris le message de la vérité. Il a touché du doigt la réalité des choses avec toutes les informations qu’il voulait, et même celles qu’il n’attendait pas. Des kits de documentation vraiment fournis sur le processus électoral, y compris les films des rapports des observateurs africains sur le scrutin au Nord (qui avaient été négligés par Young Jin Choi), lui ont été remis. Le groupe des experts de l’Ua a également reçu et écouté le Premier ministre Joseph Koffigoh, chef de la mission d’observation de l’Ua, qui avait fait un rapport relevant des graves actes de violence au Nord, pendant le vote du 28 novembre 2010. Et le fait que le ministre des Affaires étrangères, Sem. Alcide Djédjé, se soit déplacé en personne pour les accompagner à l’aéroport, dans une ambiance cordiale, dénote du bon esprit dans lequel se sont déroulés les échanges et les écoutes. La pluie battante qui a salué hier, la fin de mission du groupe des experts, apporte sa caution au travail effectué. Selon une source proche des négociations, « ils ont eu une très bonne lisibilité, en tout cas une lisibilité assez correcte des événements. Maintenant entre le travail des experts qui est technique et le travail des chefs d’Etat, qui est politique, on ne peut faire un pari toujours gagné d’avance, c’est pourquoi il ne faut pas crier victoire, même si le fait même qu’on nous ait écoutés est une bataillé gagnée. Parce qu’il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir». Si les experts s’étaient braqués, avec des a priori, ils auraient perdu toute qualité d’expert. Et alors, l’on n’aurait pas assisté à ce courant de complaintes et à cette levée de boucliers médiatique du camp Ouattara. L’offensive d’Aly Coulibaly (nommé ambassadeur en France par Alassane Ouattara) dans les médias français (France 24 ; Tv5…) qui n’a pour seul argument pour faire partir Gbagbo par la force que « les violations de droit de l’Homme post-électorales » ; la persistance de la presse pro-rebelle, à écrire relativement au travail des experts que « Gbagbo et ses hommes rêvent debout », montrent que le verbe d’Alassane Dramane Ouattara est de moins en moins audible. Le ton a changé du côté du Golf. Le camp de Ouattara se comporte étrangement aujourd’hui, comme des gens qui contestent des élections qu’ils ont perdues. Parce qu’il sait qu’en plus des bons points négociés du fait de cette mission d’évaluation du panel de chefs d’Etat de l’Union africaine, la diplomatie souterraine ivoirienne a conscience qu’elle n’a pas intérêt à baisser les bras. Et on devine que le ballet diplomatique actuel en Côte d’Ivoire, auprès du président de la République Laurent Gbagbo, s’inscrit dans ce sens. Dans tous les cas de figure, les Ivoiriens ont le devoir de rester vigilants et mobilisés autour de leur Constitution.

Germain Séhoué
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