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Politique Publié le vendredi 11 février 2011 | Le Nouveau Réveil

Pr Francis Wodié (président du Pit) à propos de la sortie de crise : “Avec la désignation du nouveau président de la République, Alassane Ouattara, faisons tout pour que la volonté du peuple soit respectée”

© Le Nouveau Réveil Par Christian Koffi
Parti ivoirien des travailleurs (PIT) : le candidat Francis Wodié en campagne
Analysant les faits et pressentant leur évolution, nous avons pris et proposé deux ordres de dispositions (mesures):

1/ Ne pas appartenir aux deux blocs en présence, en restant la 3ème voie, car la logique des blocs est celle de l`affrontement, actuel ou potentiel, des intérêts en présence. Au détriment de l`intérêt général, celui du pays dans son ensemble.

Le blocage est inscrit sur l`itinéraire des blocs soit à mi-parcours soit à l`étape finale.

C`est à quoi il nous est donné d`assister, douloureusement aujourd`hui.

Les Ivoiriens ayant refusé de nous entendre et ayant adhéré à la politique des blocs, nous avons dû, pour le 2ème tour, choisir un bloc, celui auquel finalement le peuple a accordé ses suffrages.

Ce que nous pressentions et redoutions s`est malheureusement produit avec le blocage dans lequel nous sommes englués.

2/ Avant l`élection présidentielle, que nous définissions, avec d`autres, comme une élection de sortie de crise, nous avions proposé d`engager des concertations (pourparlers) pour parvenir à dégager consensuellement (par consensus à travers une concertation nationale ou dialogue national) une candidature consensuelle, en désignant, d`un commun accord, celui que nous aurons retenu comme ayant les aptitudes requises pour conduire cette période post-électorale qui nous apparaissait comme devant être une période spéciale de transition.

L`élection présidentielle, ainsi dédramatisée, aurait été un acte de ratification ou de consécration du choix déjà opéré par les principales composantes de la Nation ivoirienne au nom de la Nation ivoirienne (peuple de Côte d`Ivoire).

Nous aurions été ainsi à l`abri de tous ces soubresauts et de cette tragi-comédie lamentable, et voilà comment tout finit par nous échapper et tomber aux mains de " l`étranger ", par le fait, conscient ou inconscient, des nationalistes d`apparat.

Notre souveraineté ne sera jamais respectée que si nous savons respecter celle des autres, en nous interdisant d`offenser les hommes et les choses qui symbolisent une telle souveraineté. Blaise Compaoré hier adulé et courtisé, aujourd`hui vilipendé !?

L`Etat ne sera respectable que s`il est respectueux des autres. Revenons à nous-mêmes et prenons nos responsabilités en ne nous déchargeant pas, a bon compte, sur les autres de nos tares et carences, on n`oubliera jamais que chaque chose a sa cause en elle-même, l`extérieur n`étant jamais que le frein ou l`accélérateur, jamais le moteur.

Pour nous, cette élection-ci ne devait, en aucune manière, être considérée comme une élection " normale", c`est-à-dire une élection-compétition où chaque candidat s`assigne d`user de tous les moyens, licites et même illicites, pour conquérir ou conserver le pouvoir: mourir pour le pouvoir, mourir avec le pouvoir ou que meure la Côte d`Ivoire: telle se cachait l`intention.

Pour avoir le fruit, ils étaient, et sont toujours prêts, à abattre (tuer) l`arbre (la Côte d`Ivoire).

Le pouvoir devient ainsi un but à atteindre absolument, au lieu de n`être que le moyen qu`il ne doit jamais cesser d`être.

Ayant refusé la concertation nationale avant l`élection présidentielle, Monsieur Gbagbo qui aurait dû en prendre l`initiative en tant que Chef d`Etat, propose, après les résultats de l`élection présidentielle qui désignent, pour nous, son adversaire, des concertations, des négociations, des recomptages, des médiations, une évaluation, et la palette pourrait s`étendre, pour, prétendument, régler, après coup, les problèmes, retirant du coup tout sens et tout intérêt à l`élection présidentielle qui a déjà eu lieu, alors pourquoi avoir organisé cette élection? A quoi sert l`élection présidentielle qui fait tant de dégâts en Côte d`Ivoire et en Afrique d`une manière générale: il ya là une réflexion à approfondir.

Aujourd`hui, en Côte d`Ivoire, la solution nous est fournie par l`élection présidentielle, avec la désignation du nouveau Président de la République, en la personne de M. Alassane Ouattara, nous devons, maintenant, tous, tout faire pour que la volonté du peuple, clairement exprimée, soit par tous démocratiquement respectée.

C`est ainsi que nous pourrons, sortant de l`impasse, sauver la démocratie en toute vérité et loyauté (républicaine).

3/ Ce problème fondamental ou central ainsi réglé, le Président de la République élu étant par tous reconnu et établi, resteraient à être réglés de nombreux autres problèmes (politiques, institutionnels, économiques, sociaux et éthiques), dont les uns sont les conséquences, les autres des conditions, pour jeter les bases de la nouvelle Côte d`Ivoire, d`une autre Côte d`Ivoire, que nous devons bâtir d`un commun accord, par consensus, à la suite de concertations et d`une concertation nationale, globale ou générale.

4- La Côte d`Ivoire nouvelle doit avoir pour fondement (fondations) un consensus national (sur les fondamentaux ou l`essentiel), à commencer par une plate-forme minimale commune et une nouvelle Constitution adoptée par la voie d`un referendum constituant.

Telle est la nécessité de cette transition comme d`une passerelle, pour passer de l`ancienne (actuelle) Côte d`Ivoire à la nouvelle Côte d`Ivoire.

Avec ces concertations et cette concertation générale, pourra voir le jour une nouvelle Côte d`Ivoire, réconciliée avec elle-même la voie pourrait s`en ouvrir par cette nouvelle Institution que nous aurons créée, la Convention Nationale pour la réconciliation, la vérité, la justice et la concorde, regroupant les représentants des principales composantes de la Nation, pour faire l`état des lieux, en particulier dans le domaine des droits et libertés et assurer l`évaluation ainsi que le suivi du processus de régénération nationale, dans un climat de paix, de sérénité et de confiance, en vue d`un développement solidaire et partagé.

C`est aujourd`hui que nous devons préparer demain.

Abidjan, le 31 janvier 2011
Pr Francis WODIE
Président du PIT
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