Lmp et la chasse à l`étranger

Contrôle de pièces d'identité au corridor d'Anyama. L'agent de police se trouve face à une dame : « Madame descendez ! ». Elle le suit hors du car. « Qu'est-ce qu'il y a ? », interroge la passagère.

« Vous devez payer 5000 francs », « Pourquoi ? Je dois payer parce que j'ai mes pièces au complet ? », « Non, parce que le pays est en crise », « Et qu'est-ce que j'ai à y voir ? ». Il est 20 heures et l'heure du couvre-feu approche. La dame se résigne à quitter le corridor. Elle part sans ses pièces pour avoir refusé de payer. Au moment où elle s'éloigne, un de ses compatriotes s'exécute. « Il voulait que je lui donne de l'argent alors que je lui ai présenté ma carte d'identité consulaire et un certificat de résident », peste G.A. qui rapporte cet échange qu'elle a eu avec un policier au corridor d'Anyama. Comme elle, des agents des forces de l'ordre rackettent les ressortissants de la sous-région malgré le fait qu'ils ont leurs pièces au complet. Et, l'hostilité envers les populations originaires des pays de la Cedeao s'est accrue depuis la campagne du camp Gbagbo tendant à les présenter comme les ennemis de la Côte d'Ivoire. Leurs pays l'ont menacé de le chasser militairement du pouvoir usurpé s'il s'entêtait à rester. Des menaces de représailles à leur endroit ont été clairement formulées. En attendant de s'attaquer à eux physiquement, les corps habillés qui sont désormais dépendants du racket s'y adonnent à cœur joie. Une autre façon pour Lmp de mener sa chasse à l'étranger… venant de la Cedeao.

B.K.I.