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Politique Publié le vendredi 11 février 2011 | Nord-Sud

Denis Kah Zion, à propos du débarquement du président du Cnp : “Le Gepci se réserve le droit de dénoncer les entraves à la liberté de la presse”

Le Groupement des éditeurs de presse de Côte d'Ivoire (Gepci) a appris par voie de presse, le mardi 08 Février 2011, la nomination par décret des membres du Conseil national de la Presse (Cnp).

Le bureau exécutif du Gepci, réuni ce mercredi 09 février 2011 à son siège à Adjamé , a pris acte de cette décision. Toutefois, le Gepci tient à faire les remarques et observations suivantes :

-Le Groupement des éditeurs de presse de Côte d'Ivoire n'a été informé ni saisi comme cela a été le cas pour d'autres organisations professionnelles de la mise en place de cette structure indépendante quand bien même son représentant, en la personne de Monsieur de M. Assi Adon Amedée, a été désigné par lui depuis 2005 sur demande du ministère de la Communication. Cette démarche est d'autant plus condamnable que le Gepci aurait pu entre temps proposer un autre de ses membres pour siéger au Cnp ;

-Le Gepci note que des conseillers nommés au titre de certaines organisations professionnelles n'ont aucun lien avec celles-ci et par conséquent ne les représentent pas de fait;

-Le Gepci constate que le président sortant du Cnp, Eugène Dié Kacou, nommé en mai 2009, n'est pas allé au terme de son mandat alors qu'aucune faute ne lui a été reprochée ou signifiée. Toute chose qui foule aux pieds l'article 40 de la loi de 2004 portant régime juridique de la presse en Côte d'Ivoire ;

-Le Gepci constate que des membres du Cnp nommés n'ont pas démissionné jusqu'à leur installation des postes qu'ils occupaient ailleurs jusque - là. Toute chose incompatible avec la fonction de membre du Cnp, institution indépendante.

-Le Gepci s'étonne que ces nominations qui induisent des charges financières importantes pour l'Etat interviennent à un moment où le pays traverse une grave crise politique et économique. Ce d'autant plus que ce sont des arguments financiers qui ont été invoqués par le gouvernement pour ne pas installer les membres au Cnp depuis la promulgation de la loi suscitée en décembre 2004.

Le Gepci espère profondément que la mise en place du nouveau Cnp ne cache pas une volonté des pouvoirs publics de remettre en cause les acquis en matière de liberté de la presse et /ou de mettre en péril la vie des entreprises de presse, notamment par des mesures de fermeture ou de suspension guidées uniquement par des motifs politiques.

Fort de ce qui précède, le Gepci se réserve à tout moment le droit, non seulement de dénoncer d'éventuelles entraves à la liberté de la presse, mais aussi de suspendre sa participation aux travaux du Conseil national de la presse (Cnp).

Fait à Abidjan, le 09 Février 2011

Pour le Bureau exécutif du Gepci
Le président

Denis Kah ZION
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