x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Sport Publié le samedi 12 février 2011 | Le Patriote

Interview / Jacques Anouma (président de la FIF) à propos des élections à la FIFA : “Je pars avec l’avantage du terrain”

© Le Patriote Par Prisca
Equipe nationale de football : Jacques Anouma présente le nouveau coach des Eléphants, Zahoui François
Samedi 28 août 2010. Abidjan, salle de conférence du siège de la FIF. Le président de la fédération ivoirienne de football (FIF), Jacques Anouma (photo) présente officiellement Zahoui François, le nouveau sélectionneur national.
Le président de la fédération Ivoirienne de Football, Jacques Anouma est candidat à sa propre succession au Comité exécutif de la FIFA, le 23 février prochain à Khartoum. Avant ce scrutin, le patron du football ivoirien situe ses chances. Sans manquer de parler des difficultés de son sport.

Entretien.

Le Patriote : Huit ans d’exercice à la tête du football ivoirien, vous ne comptez, jusque-là aucun trophée. N’est-ce pas un échec de votre gestion ?

Jacques Anouma : Je laisse ceux qui pensent que c’est un échec avec leur conscience. L’échec c’est quoi ? C’est que je n’ai pas eu une coupe. Mais nous sommes 53 pays africains, il n’y a qu’un seul qui a chaque deux ans remporte un trophée. Moi, je gère une structure, je ne cours pas derrière une coupe. Je fais en sorte que la fédération, les clubs et les équipes nationales soient organisés. Aujourd’hui, la sélection nationale de Côte d’Ivoire est une fierté à l’extérieur. Ce n’est pas un échec. Pendant huit ans, la Côte d’Ivoire est sur toutes les télévisions internationales. C’est une forte représentativité. Nous participons à la Coupe du Monde. Ne me demandez pas d’aller la gagner dès ma première participation. Nous avons participé à toutes les Coupes du Monde dans les différentes catégories. La Côte d’Ivoire a quatre représentants en coupes africaines, nous avons participé aux Jeux Olympiques. Je ne pense pas que ce bilan là soit un échec.

LP : Vous n’avez vraiment pas l’ambition de remporter un trophée avant votre départ de la FIF ?

JA : Je veux bien remporter un trophée. Mais ça ne se prend pas par décret. Je partirai peut-être sans gagner une coupe et puis mon successeur viendra, profitera des acquis pour remporter sa coupe. Mais c’est lui qui aura soulevé sa coupe. Mais honnêtement, je ne fais pas du parcours sans trophée un échec. C’est normal qu’on le ressente comme ça. Parce qu’avec ces grands joueurs que nous avons, les Ivoiriens auraient voulu qu’on gagne un trophée. Mais honnêtement, si on ne gagne rien depuis, je ne crois pas que Jacques Anouma soit le seul responsable. Je n’en dirai pas plus.

LP : Pour la sélection nationale locale qui participe au CHAN 2011, quel objectif avez-vous assigné à Kouadio Georges ?

JA : Nous avons un seul objectif et il est de faire oublier la prestation lamentable que nous avons eue chez nous en étant le pays organisateur. Je ne leur ai pas donné d’objectif précis. Je leur ai juste demandé d’honorer le nom de la Côte d’Ivoire. Mais là aussi, il faut avoir des analyses justes. Nous allons rencontrer des pays dont c’est leur équipe nationale A. ce n’est pas notre cas. Nous ferons en sorte de défendre notre football, mais la tâche ne sera pas aisée. Nous ferons un effort de combativité pour y arriver. On part aussi sans préparation et là il ne faut pas demander des miracles.

LP : Vous êtes candidat à un second mandat au Comité exécutif de la FIFA prévu le 23 février prochain. Comment se sent-on à l’approche d’une telle échéance capitale ? Y a-t-il des adversaires qui vous font frémir ?

JA : Je pars serein, mais il faut aussi être prudent. Car en face, il y a des personnes qui ont de la compétence, qui ont un passé et un présent aussi. Il ne faut pas minimiser l’adversaire mais je me donne les moyens pour y arriver. Je les prends tous au sérieux. Parmi les six, il y en deux avec lesquels je suis au Comité exécutif et un autre qui a dirigé l’organisation de la Coupe du Monde avec brio. Mais étant candidat sortant, je pars avec l’avantage du terrain. Mais ce n’est pas suffisant.

LP : Comment expliquez-vous que la sélection olympique ait le même coach que la sélection A ?

JA : C’est normal parce que c’est le réservoir de l’équipe nationale A et François (Zahoui, le sélectionneur national) doit avoir un œil sur cette équipe. Nous avons suivi l’ordre logique des choses. Mais il n’est pas seul puisqu’il est entouré de tout le staff technique local.

LP : Jean-Marc Nobilo est aujourd’hui le nouveau DTN de la Côte d’Ivoire. N’est-ce pas un désaveu pour les techniciens?

JA : C’est deux métiers différents. Un entraîneur n’est pas forcément un DTN. Nos entraîneurs ont fait leur preuve. Yéo Martial a gagné la CAN 1992. Donc on ne peut pratiquement rien lui apprendre sur le métier d’entraîneur. Mais en matière de développement, est-ce qu’il a fait le travail que je luis ai demandé ? Je pense que non. Mais il n’y a pas de honte à reprendre l’expérience. Nous choisissons quelqu’un dont c’est le métier et nous verrons au bout de quatre ans, ce qu’il apportera comme solution.

Réalisée par OUATTARA Gaoussou
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Sport

Toutes les vidéos Sport à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ