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Économie Publié le lundi 14 février 2011 | Le Mandat

Crise post-électorale : Déjà les pénuries de carburant, de gaz et manque de liquidité

© Le Mandat Par DR
Hausse du prix du carburant - Les transporteurs observent un arrêt de travail à Abidjan
Tout comme l’embargo imposé sur les exportations ivoiriennes de cacao, dont le camp Gbagbo conteste les effets, les sanctions des pays européens sont en train de toucher le commerce de plein fouet. La Société nationale d’opérations pétrolières (PETROCI) a indiqué que les sanctions de l’Union européenne pourraient conduire à la fermeture de sa raffinerie d’une capacité de 80 000 barils par jour, même si, indique notre envoyé spécial, les pénuries de carburant ne sont pas encore perceptibles. Les consommateurs commencent à payer le prix fort de cette situation économique. Les Ivoiriens se plaignent chaque jour un peu plus de l’inflation comme l’explique Soumahoro Ben N’Fally, le représentant de l’Association pour la Protection des Consommateurs Actifs de Côte d`Ivoire : « Le coût de la vie a augmenté de plus de 60% entre fin novembre et début février. L’huile de palme est ainsi passée de 800 francs CFA à 1 400 francs CFA. Le kilo de sucre est actuellement à 1 200 francs CFA et le prix moyen du kilo de viande à 2 000 francs CFA. Il faut parcourir des kilomètres pour trouver une bouteille du gaz ou du charbon. Il y a également une raréfaction des denrées de base, car il n’y a plus de marchandises qui arrivent dans les ports ». Les sanctions de l’Union européenne ont, en effet, affectés les importations, un grand nombre de cargos de marchandises étant européens.

Un manque de liquidité dans les banques

Au plan financier, la situation est également des plus dramatiques. En décidant fin janvier de fermer le robinet de la Banque centrale des Etats d`Afrique de l`Ouest (BCEAO) à ses agences ivoiriennes, l`Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) a porté un coup très dur au président sortant Laurent Gbagbo. La coupure du système électronique de « compensation interbancaire », dépendant de la BCEAO et qui permet aux banques de la place de travailler ensemble, a eu pour conséquence immédiate de désorganiser profondément le système bancaire ivoirien. En urgence, le pouvoir a appelé les banques à recourir à la « compensation manuelle ». Une opération qui doit s’effectuer à l’agence principale de la BCEAO à Abidjan aujourd’hui placée sous la haute surveillance des forces de sécurité fidèles à Laurent Gbagbo. Pour le camp Gbagbo, l’enjeu est d’alimenter le système en liquidités alors qu’il y a de moins en moins d’argent pour faire tourner l’économie. Mais certaines banques refusent de recourir à ce système non sécurisé. Résultat, de nombreux distributeurs d’argent sont vides et les banques ont dû imposer des limites aux montants autorisés pendant les retraits. Certaines banques commerciales réfusent de payer les chèques des banques d’Etat telles que la BNI, BFA, Versus Bank.

Du côté des retraits, elles sont dans l’incapacité de payer correctement les montants des chèques.

Elles paient soit la moitié ou soit le tiers du montant qui est inscrit pour ne pas frustrer ses clients.

M. T
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