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Politique Publié le jeudi 17 février 2011 | Nord-Sud

Tentative de confiscation du pouvoir : L`aveu d`échec de Gbagbo

L'ex-chef de l'Etat a enfin compris que sa volonté de se maintenir au pouvoir contre le choix souverain du peuple est vouée à l'échec. Son dernier discours trahit ce sentiment d'échec.

Au cours d'un culte célébré, lundi dans le temple du Jubilé de l'Eglise méthodiste unie à Cocody, Laurent Gbagbo a lâché. « ce qui doit arriver, c'est ce qui va arriver. Il ne peut pas arriver autre chose que ce qui doit arriver. Donc, ce n'est pas la peine de se torturer», a-t-il lancé sur un ton faible, en guise de réconfort à ceux qui continuent encore à croire à l'aventure du 28 novembre 2010. L'ex-chef de l'Etat, visiblement au bout du rouleau, appelle quasiment ses suiveurs à s'en remettre à leur dieu. «Prends ta bible, prie et dors. Il n'arrive jamais ce qui ne doit pas arriver. Ce qui doit arriver et que Dieu a décidé, c'est ce qui va arriver…Ne vous inquiétez pas, on a Dieu et ce qui ne doit pas arriver, n'arrivera pas. Ce qui doit arriver, c'est ça qui va arriver », a bredouillé Laurent Gbagbo. Même si ce dernier assure être « serein et tranquille », ses propos ont déjà trahi le fond de sa pensée et son état d'esprit réel.

On est très loin du Gbagbo qui crachait du feu depuis des années. «Nous allons faire nos élections cette année, et puis il n'y aura rien ! Nous allons les faire et le ciel ne va pas tomber sur nos têtes », clamait-il le 7 août 2010, lors de la prise d'armes au palais d'Abidjan-Plateau.

La sortie larmoyante de Gbagbo dans la fameuse église où il a fait jurer fidélité par les généraux de l'armée avant l'élection traduit aisément la déliquescence dans laquelle se trouve aujourd'hui le système qui devait lui permettre de confisquer le vote des Ivoiriens. Le directeur général ( ?) du Port autonome d'Abidjan (Paa), confirme cette réalité. Alors qu'il était supposé galvaniser les rares militants restants du Lmp (La majorité présidentielle de Gbagbo) à Agboville, Marcel Gossio a démontré plutôt que le clan qui opprime les Ivoiriens est aux abois. « Nous allons tourner le dos aux prédateurs qui veulent s'accaparer de notre pays…Nous allons diversifier nos partenaires, nous allons aller vers d'autres pays, les pays émergents. Nous allons aller vers la Chine, vers l'Inde, vers le Brésil, vers la Russie », a promis l'illégitime Dg, après le bla-bla habituel.

Décodage. C'est bien Marcel Gossio qui a offert le gré à gré, contre l'avis de sa tutelle et de la Banque Mondiale, la gestion du terminal à conteneurs d'Abidjan à Bolloré, l'un des plus grands groupes français. Passons. Il faut surtout remarquer l'emploi du futur par Gossio, « Nous allons ».

Cela veut dire qu'ils en sont aux bonnes intentions, ou aux mauvaises, c'est selon. C'est donc seulement maintenant que la refondation aux abois va aller chercher de nouveaux partenaires, sans-le-sou et sans garanties. Alors que les premières sanctions sont tombées depuis le mois de janvier.

Malgré ses gesticulations et coups de gueule, le clan Gbagbo n'a à l'évidence aucune solution pour se sortir du pétrin. Autant dire qu'il brasse du vent. Pis, il offre un futur sombre aux Ivoiriens qu'il a pris en otage, depuis sa défaite à la présidentielle. Malheureusement, le ridicule ne tue pas et l'honneur est une vertu rare.

Kesy B. Jacob
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