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Politique Publié le lundi 21 février 2011 | Notre Voie

Assassinats à répitition d’Abobo : Capitaine Allah Kouakou, chef de fil des tueurs

© Notre Voie
Crise post-électorale : encore des morts à Abidjan
Mercredi 12 janvier 2011. Abidjan. Affrontements meurtriers entre des éléments des Forces de défense et de sécurité et la population dans la commune d`Abobo.
On a fini par mettre un nom sur le principal visage des lâches tueurs des Ivoiriens résidant à Abobo et que la presse pro-rebelle appelle «le commando invisible».

Ce visage, c’est celui du capitaine Léon Allah Kouakou. Dans la nuit du samedi à dimanche, à la tête d’un commando d’hommes s’exprimant en anglais, il a fait irruption dans la villa faisant office de résidence du sous-préfet d’Anyama y a mis le feu et a assassiné le vigile.

De fait, le maître des lieux n’ayant pas encore aménagé dans cette nouvelle résidence, celle-ci est gardée par Florent Guiaka Bahi, vigile que le capitaine Allah lui-même a mis là pour veiller sur ses intérêts. C’est que la villa en question est la possession du capitaine Allah qui a engagé des démarches pour que l’Etat la lui rachète. Il aurait évalué cette demeure à plus de 100 millions de FCFA. Selon des sources dignes de foi, le dossier se trouve actuellement sur les bureaux de
l’administrateur qui gère le patrimoine de l’Etat.

Quand il est arrivé sur les lieux avec son commando, le vigile était avec un visiteur de tous les jours, un habitué des lieux. Pour ne pas se faire voir et provoquer le courroux du propriétaire de la maison, le visiteur qui se trouvait là clandestinement se cache dans la cour. De sa position, il va assister à un interrogatoire musclé de son «frère» conduit par Allah Kouakou. La préoccupation du gendarme tueur à la solde de Ouattara était de savoir où se trouvait le neveu du sous-préfet qui faisait office de second vigile. “Il n’est pas là ce soir. Il n’est pas là”, aurait répondu plus
d’une fois Florent Guiaka Bahi, le vigile. Selon le témoin, même si l’interrogatoire était chaud, son «frère» Bahi n’a pas été frappé par le capitaine Allah qu’il connaît bien pour l’avoir vu là à plusieurs reprises.

A la fin des échanges, Allah et ses hommes se sont mis à fracasser les portes de la villa. Une fois les portes ouvertes, ils y font irruption et mettent le feu à la maison. Le forfait terminé, ils ressortent et partent avec Florent Guiaka Bahi, le vigile.

Hier matin, c’est avec stupeur que les habitants du quartier ont découvert, à quelque 50 m de la résidence du sous-préfet dont il était le vigile, le corps sans vie de Guiaka Bahi, la tête fracassée, le cerveau et les yeux emportés.

L’adage dit «tous les jours pour le voleur et un jour pour le propriétaire». Dieu qui est juste a lâché le capitaine Allah. Il a été reconnu formellement par le visiteur de son vigile qui a assisté à tout. Sauf à l’assassinat, lâche, de son “frère”.

Zabril Koukougnon
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