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Économie Publié le lundi 21 février 2011 | Nord-Sud

Le clan Gbagbo veut contrer l’asphyxie financière Fonctionnaires, de faux billets pour payer vos salaires !

Asphyxié financièrement, le clan Gbagbo qui refuse de quitter le pouvoir usurpé, semble être affolé par la chasse aux sous. Pour payer les salaires, il veut introduire de faux billets dans le système bancaire.


Une autre affaire rocambolesque est en cours de préparation par le clan Gbagbo pour chercher à desserrer l’étau financier dans lequel il s’est englué par son refus de quitter le pouvoir usurpé le 28 novembre. La chasse aux sous démentielle déployée à coup de braquages-des institutions bancaires et financières telles que la Bceao, la Bicici et la Brvm-par les pro-Gbagbo pour atténuer leur étranglement financier et procéder par la même occasion, au paiement des salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat va conduire l’économie nationale vers la décrépitude totale.

Des sommes importantes

En tout cas, toutes les conditions de la dérive économique semblent être mises en place pour maintenir l’ex-chef de l’Etat au pouvoir contre la volonté du peuple qui, dans sa majorité a porté son choix sur Alassane Ouattara, le nouveau président élu. En effet, selon des sources dignes de foi, le camp Gbagbo est en train de confectionner de faux billets de Fcfa pour les introduire dans le système bancaire qu’il a lui-même contribué à déstructurer. Avec pour conséquence, le retrait de neuf banques commerciales du système ivoirien en l’espace de cinq jours. Un véritable séisme bancaire jamais vécu par la Côte d’Ivoire 50 ans après son indépendance. Ainsi donc, l’objectif de cette nouvelle trouvaille folle est de sauver les apparences d’un régime agonisant économiquement et dangereusement isolé et de pouvoir payer les salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat. Incroyable stratégie qui frise indubitablement les réseaux de blanchiment d’argent. Notre source est formelle. Pour cette énième tentative de désorganisation de l’économie ivoirienne, le régime déchu de Gbagbo entend introduire dans le circuit économique des quantités importantes de billets non-conventionnels et illégaux via l’agence principale de la Banque centrale occupée brutalement par des hommes en armes qui lui sont fidèles, depuis le 26 janvier et également, par l’entremise de la Banque du trésor et de certaines autres banques publiques. Selon certains hommes d’affaires, si de telles pratiques sont avérées, ce sera gravissime pour l’économie nationale qui risque de perdre toute crédibilité au plan international. Ils craignent qu’à cette allure, la banque-mère depuis Dakar, ne décide de la démonétisation du Fcfa en circulation en Côte d’Ivoire. La monnaie nationale pourra par conséquent perdre sa valeur et ne sera pas reconnue dans les échanges commerciaux. Certes, les évènements n’ont pas encore atteint ce niveau qui sera chaotique pour l’ensemble de la population, mais, force est de reconnaître que cette affaire d’injection de faux billets dans le circuit économique national n’est pas la première du genre. C’est à la limite une récidive. Puisque l’on a encore en mémoire, la troublante affaire de «faux dollars» avoisinant les 2 milliards de Fcfa qui a secoué le pays et éclaboussé les proches de l’ancien président Laurent Gbagbo, le 5 octobre 2007. En effet, c’est suite à un ratissage ayant suivi l’attaque du domicile de l’actuel Pca de la Société Ivoirienne de Raffinage (Sir), Laurent Ottro Zirignon (un ponte du FPI au pouvoir à l’époque), par des individus puissamment armés, que les forces de l’ordre sont tombées sur ce «butin» dans une maison en construction dans le voisinage. Le propriétaire de cette demeure qui se trouve être Stéphane Yed a été immédiatement mis aux arrêts avec son gardien, Gnada Ousmane.

Une récidive à l’affaire
des faux dollars

Ce dernier qui revendique la paternité de cet arsenal, cite comme complice, Me Patrice Baï, membre de la sécurité rapprochée de l’ancien numéro 1 du pays. Même si ce dernier s’en défend, citant à son tour, des personnes proches de Gbagbo qui veulent le noyer. Le même jour, Laurent Gbagbo a saisi le procureur de la République, Raymond Tchimou, afin que toute la lumière soit faite sur cette affaire qui éclabousse son entourage. Mieux, l’ancien locataire du palais présidentiel qui refuse de le libérer et le président de l’Assemblée nationale se sont déplacés sur les lieux pour constater de visu cette scabreuse affaire. «Il faut aller à fond dans l’enquête et sanctionner les auteurs et complices. Il ne faudrait pas que des gens, par la fabrication de faux billets, annulent le travail des autres», avait ordonné Laurent Gbagbo. Est-ce un simple effet d’annonce? Quant on sait que M. Gbagbo, au cours d’un entretien avec Brou Aka et Jean Claude Bayala à la télé, a tout banalisé. Parce que pour lui, c’est une affaire sans importance, qui ne valait pas son déplacement. N’empêche, le lundi 15 octobre, les présumés auteurs de cet acte délictueux étaient devant la barre du tribunal correctionnel d’Abidjan avec tout leur arsenal composé de sacs de minerai d’or, 5 cantines contenant de faux billets en coupure de 100 dollars en papiers noirs et d’une machine à fabriquer de l’argent pour répondre de leur forfait. Mais l’audience a été renvoyée à la demande des Etats-Unis d’Amérique. «Notre parquet vient d’être approché par l’ambassade des Etats-Unis en Côte d’Ivoire qui aimerait nous aider dans cette affaire qui porte atteinte à la stabilité de ses devises», avait indiqué sans préambule, Fernand Oulaï, substitut du procureur de la République. Le tribunal a fait droit à cette requête du parquet en renvoyant le procès des auteurs de faux dollars le mercredi 17 octobre 2007. Depuis lors, plus rien pour démêler l’écheveau. Fonctionnaires vous êtes avertis !


Cissé Cheick Ely
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