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Économie Publié le mardi 22 février 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Après les Banques, les maisons d’Assurances et les agences de voyages ferment

© L’intelligent d’Abidjan Par DR
Banques: la française BNP Paribas ferme sa filiale en Côte d`Ivoire, la Bicici
Banques: la française BNP Paribas ferme sa filiale en Côte d`Ivoire, la Bicici
Au fil des jours, la situation socio politique se dégrade davantage. Après la fermeture effective des Banques, des maisons d’Assurance et des agences de voyage et de transfert d’argent leur ont emboité le pas. Il est également annoncé celle de certaines entreprises très représentatives en Cote d’Ivoire. Cette situation à tout le moins déplorable intervient au moment même où, le panel des 5 chefs d’Etats Africains désignés par l’Union Africaine(UA) était en route pour la Côte d’Ivoire en vue du dénouement définitive de la crise poste électorale.

La psychose gagne les populations ivoiriennes. On le sait. La crise née de la proclamation des résultats du second tour du scrutin présidentiel le 28 novembre 2010, a entrainé la Côte d’Ivoire dans une spirale de paupérisation avec son corollaire de violence aux conséquences incalculables. Le bras de fer qui oppose les deux camps, La Majorité Présidentielle (LMP) et le Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) qui revendiquent chacune la victoire du second tour de l’élection présidentielle a installé le pays et les populations dans une certaine incertitude. Des déclarations guerrières à celles d’une guerre civile en passant par l’équilibre de la terreur, les populations ivoiriennes, malgré les multiples négociations aussi bien continentales (UA) que sous-régionales (CEDEAO) sont plus que jamais gagnées par la psychose d’une guerre civile imminente, tant les deux parties sont campées sur leurs positions respectives. Retranchés au Golf Hôtel, depuis les résultats du second tour de la présidentielle, Alassane Ouattara et ses camarades du RHDP reconnu comme le vainqueur desdites élections par la Communauté internationale et la Commission Electorale Indépendante (CEI) est confronté à une résistance à nulle autre pareille de la part du camp de Laurent Gbagbo, qui revendique également la victoire en s’appuyant sur les résultats du Conseil Constitutionnel qui a pris le contre-pied de la CEI et de la Communauté internationale et de l’ONU . Depuis, dans les deux camps, on élabore des stratégies pour avoir gain de cause. Si Laurent Gbagbo et son camp misent sur les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) qui leur sont encore fidèles après s’être installé au palais présidentiel, Ouattara et les siens s’appuient sur leur carnet d’adresse extérieur pour contrer le camp de Laurent Gbagbo. Ainsi, après les sanctions allant du gel des avoirs à des poursuites judiciaires, à l’endroit du camp Gbagbo, la communauté internationale a sorti de ses manches l’arme fatale de l’asphyxie financière pour faire plier Laurent Gbagbo et les siens, en décidant de la fermeture de certains établissements financiers. Au demeurant, malgré les assurances du Ministre Koné katina du gouvernement Aké N’Gbo, la situation est loin d’être reluisante. Les populations souffrent du manque de liquidité. Evidemment, cette situation, a été fortement ressentie par les populations ivoiriennes qui ne savent plus à quel saint se vouer, vu qu’elles ne peuvent plus effectuer d’opérations bancaires. Devant l’intransigeance du camp Gbagbo, il a été décidé de la fermeture de certaines maisons d’Assurances, d’agences de voyage et de transfert d’argent, Western Union, Money gram et bien d’autres hier. Selon certaines indiscrétions, des entreprises et certaines compagnies aériennes internationales suivront dans les jours à venir. Cette situation met à mal l’économie ivoirienne et fait courir un péril certain aux populations ivoiriennes, déjà très éprouvées par les mesures antérieures. C’est un secret de polichinelle. La situation actuelle va inéluctablement entrainer la paupérisation au sein de la population et le risque de chômage. Quant à la situation sécuritaire, elle est plus que dégradante. Depuis le week-end dernier, suite à l’appel du Premier Ministre d’Alassane Ouattara, Soro Guillaume aux populations ivoiriennes à s’installer dans une logique de révolution pour chasser Gbagbo du pouvoir, des heurts quotidiens ont eu lieu, entre pro-Ouattara et des éléments des FDS, dans certaines communes du district d’Abidjan. Bilan, plusieurs morts et blessés, aussi bien du coté, des FDS que des populations civiles. A cet effet, outre, le couvre-feu instauré depuis environ un mois dans les communes d’Anyama et d’Abobo, deux quartiers fidèles à Alassane Ouattara, le gouvernement Aké N’Gbo a élargi ledit couvre feu sur toute l’étendue du territoire national depuis le vendredi 18 février 2011. Par ailleurs, le porte parole des Armées a expliqué la forte présence des éléments des FDS par la situation préoccupante, quant à une éventuelle attaque de la part d’assaillants qui auraient infiltré plusieurs communes de la capitale économique ivoirienne (Abidjan). Cette sortie des responsables des Armées de Cote d’Ivoire ne rassure pas l’ensemble des populations ivoiriennes dont une frange, non négligeable craint après le couvre feu, l’instauration d’un Etat d’urgence, au regard de la très forte présence des éléments des FDS, à travers, les artères de la commune d’Abidjan. En tout cas, les Ivoiriens dans leur grande majorité, retiennent leur souffle et espèrent que le panel des chefs d’Etats Africains présent depuis hier dans la capitale économique sera la panacée à la crise post-electorale ivoirienne.
Eugène kanga de Becano
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