Zuma assiste aux massacres de son ami

La crise post-électorale a atteint en ce début de semaine le summum de la barbarie et de la sauvagerie humaine. Laurent Gbagbo, en faisant tirer sur des manifestants aux mains nues avec des missiles anti char ou des RPG 7 vient de faire montre de son extrême cruauté.

Jamais dans la crise postélectorale, on a atteint un tel niveau de barbarie et d’ignominie. Mais le squatter du palais du Plateau, sachant sa fin très proche, a choisi son moment pour faire cette boucherie. Même au plus fort des combats avec le commando invisible, l’ancien président n’a pas demandé à ses bidasses de faire usage de ce type d’arme. Laurent Gbagbo a attendu que le panel des chefs d’Etat soit sur les bords de la lagune Ebrié pour tuer les militants du Rhdp à l’arme lourde en pleine agglomération. Mais pour qui connaît les méthodes iniques et cyniques de l’homme, la boucherie de lundi fait partie des stratégies du Machiavel des lagunes dans sa logique de confiscation du pouvoir. Dans le panel, son ami et seul appui reste le président sud-africain, Jacob Zuma, qui ne cesse de multiplier les crocs-en-jambe à l’Union africaine et à la Cedeao pour sauver le fauteuil de l’ami d’Abidjan. Laurent Gbagbo à son tour, pour démontrer à l’ami zoulou qu’il mérite d’être défendu, a donné l’ordre à ses sbires de maintenir l’ordre avec des armes de guerre pour montrer au parrain qu’à Abidjan et en Côte d’Ivoire, c’est lui qui maîtrise la situation. Ainsi donc, depuis son arrivée en terre ivoirienne, Jacob Zuma assiste en direct à un massacre à la tronçonneuse de la part de son filleul. Après cette boucherie, il reste évident que Jacob Zuma rencontrera Laurent Gbagbo pour faire ensemble le point de la situation. A cette occasion, le Machiavel des lagunes donnera un baiser ensanglanté à l’ami sud-africain en esquissant un large sourire pour mettre en évidence ses dents qui ont été refaites au Maroc. Mais les carottes sont cuites pour Gbagbo et le président de la République l’a affirmé lors de la dernière interview qu’il a accordée à TCI. « Avec ou sans le panel, Gbagbo partira ». Vivement que ce panel prenne ses responsabilités ou quitte dans les brefs délais la Côte d’Ivoire pour laisser le soin au peuple ivoirien de faire sa révolution.

Euloge Atsain