x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mercredi 23 février 2011 | Le Patriote

Abobo et Anyama, en ébullition, hier : Violents affrontements entre populations et mercenaires

Décidément, le régime de Laurent Gbagbo n’a pas encore fini de se salir les mains du sang des Ivoiriens. Après Koumassi et Treichville avant-hier, c’était au tour des communes d’Abobo et d’Anyama de vivre à nouveau la furia des hommes en armes de ce régime qui, malgré sa défaite au second tour de l’élection présidentielle du 28 novembre dernier, continue de confisquer le pouvoir d’Etat. Selon des sources, tout serait parti d’une manifestation initiée hier par la jeunesse d’Anyama, en vue de protester contre cette confiscation du pouvoir. « Les jeunes d’Anyama ont donc décidé de se regrouper pour crier, haut et fort, leur indignation face à ce que la grande majorité des Ivoiriens considèrent comme un coup d’Etat constitutionnel de Laurent Gbagbo et de ses partisans », explique une source, qui a préféré garder l’anonymat. Selon elle, la manifestation grandissante s’est progressivement transformée en une marche en direction de la commune d’Abobo. Entre-temps, aux environs de 10H, les forces armées de Laurent Gbagbo, à leur tour, prenaient position au niveau du carrefour ‘’Agripac’’, à Abobo-Avocatier. Une fois les manifestants sont arrivés à leur niveau, ces hommes en armes n’ont pas hésité un seul instant à ouvrir le feu. Faisant ainsi des morts et de nombreux blessés par balles. Les manifestants dispersés, les hommes du Général Philippe Mangou n’ont cependant pas eu le temps de savourer leur « victoire ». Les populations, encore mieux organisées et plus que jamais déterminées, reviennent à la charge. C’est l’affrontement. Et au même moment, des émeutes similaires éclatent également au niveau du rond-point de la gare, non loin de la Mairie. Sur ces deux « fronts », les soldats de Laurent Gbagbo, certainement paniqués, ont décidé de faire usage d’armes automatiques contre des populations civiles. De notre position, nous entendions des bruits des rafales de kalachnikovs et des tirs à l’arme lourde. Des bruits assourdissants à faire péter les tympans. Cette ambiance a duré plus de deux heures. C’est finalement vers 15H que le calme a semblé revenir dans les quartiers d’Abobo et d’Anyama. Mais, en début de soirée, les tirs ont repris. Des témoins indiquent avoir vu des jeunes affronter les éléments du CECOS à qui ils auraient arraché des armes et des véhicules. Des informations que nous n’avons pu confirmer avant le bouclage. Toutefois, il nous est revenu qu’un fort détachement de forces de défense et de sécurité, appuyé de mercenaires, faisait mouvement vers Abobo ou le PK 18 pour « la sécurité des populations ».

Mais le bilan de cette nouvelle journée serait encore lourd. Au moment où nous mettions sous presse, hier dans la soirée, nos sources faisaient état de plusieurs morts. Des civils sauvagement tuées par les miliciens et mercenaires libériens. Ces derniers, selon des témoins, n’ont pas manqué de s’adonner également à des actes de vandalisme et de pillage de magasins situés dans les environs du rond-point de la gare.

Diawara Samou
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ