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Politique Publié le jeudi 24 février 2011 | Le Patriote

Forces de Défense et de Sécurité : Doit-on se sacrifier pour un putschiste ?

Désormais, les jours se suivent et se ressemblent. Chaque jour qui passe, en Côte d’Ivoire, enregistre son lot de morts. Cela, par la seule faute de Laurent Gbagbo qui s’entête à rester au pouvoir après avoir été battu à la régulière par Alassane Ouattara par 54,1% du suffrage des Ivoiriens. En tout cas, il ne se passe pas de jour sans que l’on dénombre des morts. Si dans les rangs des manifestants aux mains nues du RHDP les mercenaires, miliciens et des éléments de la garde républicaine commettent un véritable carnage en utilisant des armes de guerre, du côté des éléments des Forces de défense et de Sécurité (FDS), l’on enregistre également de nombreuses pertes en vies humaines. Là-dessus, chaque goute de sang versée, que ce soit du côté des populations civiles que dans les rangs des hommes en armes, est une vie de trop de perdue pour la Côte d’Ivoire.

A voir toutes ces morts, l’idée qui taraude les esprits est que les FDS doivent cesser de prendre le moindre risque pour l’ancien président de la République. Laurent Gbagbo qui sait pertinemment qu’il a perdu les élections du 28 novembre dernier, s’obstine à rester au pouvoir. Et pour imposer cette vue au peuple ivoirien, Gbagbo commet des crimes de sang et des crimes économiques qui choquent l’entendement. En début de semaine, les communes de Koumassi, Treichville et d’Abobo ont été le théâtre d’un carnage. Les tueurs à la solde de l’ancien locataire du palais ont fait, de sources concordantes, une trentaine de morts au nombre desquels plus d’une dizaine d’éléments des FDS. Car, les populations, excédées de subir la barbarie de la machine à tuer de Gbagbo, ont pris la résolution de s’organiser en comités d’autodéfense pour se défendre.

Par dessus tout, les hommes en armes ne devraient pas voir les populations civiles en ennemis.

On le sait, Gbagbo n’a jamais eu confiance aux vrais militaires, policiers et gendarmes ivoiriens. A preuve, peu de temps après sa prise de pouvoir, des informations ont fait cas de la présence de soldats angolais dans sa garde rapprochée. Et puis, dans la crise postélectorale qui secoue la Côte d’Ivoire, le refondateur en chef recrute des miliciens, (on annonce cinq mille recrues) qui seront chargés de faire le coup de feu contre l’ECOMOG au cas où la CEDEAO mettrait en branle sa mesure de faire partir Gbagbo par "la force légitime". Et ces mercenaires et miliciens sont aujourd’hui dans les bonnes grâces de Gbagbo et son entourage, au détriment des militaires, policiers, gendarmes de carrière. Et cela se voit sur le terrain. A part quelques généraux et officiers, Gbagbo n’a jamais eu de considération pour les hommes en tenue.

De toute évidence, les FDS doivent adopter un comportement républicain, en se rangeant du côté de la légalité incarnée par le président Alassane Ouattara et surtout en adoptant la posture des forces de sécurité de la Tunisie, d’Egypte et bien des pays qui opèrent, en ce moment, leur mue sur le chemin de la Démocratie. L’autre observation que les FDS ne devraient pas perdre de vue, c’est le comportement des tenants du régime de la refondation. Pendant que ces derniers les poussent à l’affrontement avec les populations, les Blé Goudé, Guiriéoulou, Kadet Bertin et autres va-t-en guerre, qui ont amassé des fortunes mirobolantes, mettent leurs familles en lieux surs.

Une récente enquête de votre journal a révélé les villas et résidences cossues acquises au Ghana ; des milliers de milliards planqués en banque hors du pays par les hommes de Gbagbo.

On le voit, pendant qu’ils réunissent toutes les conditions d’une vie heureuse pour eux et leurs proches, Gbagbo et ses partisans créent le puzzle d’une guerre fratricide entre les populations ivoiriennes et les forces de défense et de sécurité.

Pour sûr, l’armée ivoirienne ne devrait pas tomber dans le traquenard que Gbagbo veut leur tendre. Dans son entêtement, il veut ébraser le pays en opposant l’armée au peuple ivoirien dont elle est l’émanation.

Mieux vaut mourir pour le peuple que pour un individu qui ne représente plus rien pour la nation.

Jean- Antoine Doudou
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