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Politique Publié le vendredi 25 février 2011 | Soir Info

Crise post électorale : Combats intenses hier, à Abobo

.Des populations en fuite

Des combats entre Forces de défense et de sécurité (Fds) et des individus armés se sont poursuivis le jeudi 24 février 2011, à Abobo, obligeant les populations à quitter cette commune.

Des habitants ont entendu des tirs nourris à l'arme lourde en provenance de plusieurs endroits de cette commune, notamment dans le périmètre de Pk 18 et le secteur du camp commando. « Les tirs ont commencé à partir de 8h et se poursuivent. Par rapport aux bruits qui nous parviennent, on peut dire que les combats font rage. D'ailleurs, les commandos ont évacué leurs familles du camp », a laissé entendre, au cours d'une conversation téléphonique, un riverain du camp commando, en fin d'après midi. De violents combats à Abobo pour lesquels, au moment où nous mettions sous presse, nos sources n'ont pu nous livrer un bilan de la journée. « De nouveaux foyers sont ouverts et nous ne pouvons rien vous dire pour le moment », a indiqué une source militaire, par téléphone, dans la soirée. Le mardi 22 février dernier, des affrontements ont éclaté entre les Fds et un groupe armé « sans visage ». Selon le communiqué des Fds, lu mercredi, par le colonel-major Babri Gohourou Hilaire, «le bilan à la suite de ces affrontements s’établit comme suit : côté Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire : un mort. Deux éléments faisant partie de l’équipage du véhicule tombé dans le ravin sont portés disparus, sept blessés par balle évacués dans les centres de santé, également la perte d’un véhicule du Cecos (le numéro 06) tombé aux mains des rebelles après sa chute dans le ravin. Côté rebelle, 7 ont été tués ».Une situation qui a créé une psychose au sein des populations. « Les habitants sont traumatisés et s'emploient à quitter Abobo. Cet exode a été encouragé par des éléments des Fds qui ont demandé aux populations de quitter la zone de combat. Aussi, a-t-on a observé le départ en masse et désordonné des populations. Les gens vont dans tous les sens », a expliqué une autre source.

En un mot, Abobo se vide de ses habitants. L'on a observé que plusieurs centaines de personnes, dont des femmes et des enfants, fuyaient, pour la plupart à pied, longeant pour certains la grande voie vers le quartier de Yopougon. On a également évoqué des mouvements d'exode vers Angré, notamment. « Il ne fait plus bon vivre à Abobo et ceux qui ont de la famille dans les communes environnantes préfèrent y trouver refuge en attendant que les choses rentrent dans l'ordre. Être déplacés internes à Abidjan, quelle galère », a déploré un habitant d'Abobo, en milieu d'après-midi. Il s'est réjoui d'avoir mis sa famille à l'abri, chez son cadet, à Port-Bouët. Mais que cette situation lui rappèle des souvenirs douloureux de déplacé de guerre de l'ouest, où il était en service.

Jonas BAIKEH
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