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Politique Publié le lundi 28 février 2011 | Nord-Sud

Entretien avec Mme Coulibaly Elola président des femmes Rhdp de Grand-Bassam : « Nous garderons les rues jusqu`à l’installation du président légitime »

En marge de la marche organisée vendredi dernier par l’aile féminine du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) pour demander le départ de Laurent Gbagbo, Mme Coulibaly Elola présidente des femmes Rhdp, exprime, dans cet entretien, le ras-le bol des femmes.

Comment se porte les femmes du Rhdp de Grand-Bassam après la bastonnade dont elles ont été victimes récemment lors des violents affrontements qui ont eu lieu le mois de décembre dernier ?
Elles vont très mal. Plusieurs d’entre elles portent encore les séquelles de cette bastonnade orchestrés par les forces de défense et de sécurité venus en renfort d’Abidjan. C’était au cours de l’opération  « pays mort » organisé par le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) dans le mois de décembre. C’est dans cette période notamment samedi 18 décembre que nos enfants ont été enlevés et conduits au poste de police. C’est ainsi que les femmes sont allées demander la libération de leurs enfants. En retour c’est une bastonnade qu’elles ont reçue. Nous allons mal. Nous continuons de perdre nos enfants. Les blessés par balles sont entrain de mourir un à un. Du côté des femmes on enregistre plusieurs cas de «  fausses couches ». Des femmes enceintes ont perdu leurs enfants de façon prématurée du fait des gaz lacrymogènes qu’elles ont inhalé pendant les évènements.

Vous organisez présentement une marche ce vendredi 25 février pour dire votre ras-le bol au clan de Laurent Gbagbo ?
C’est incroyable !, constatez-vous-mêmes. 2000, 3000femmes que sais-je ?. Des milliers de femmes Bassamoises sont sorties. Que ce soit celles du quartier France, Azuretti, impérial ou encore le quartier Moossou prennent part à la marche pour dire leur ras-le bol au régime de Laurent Gbagbo. Egalement exprimer leur indignation et leur détermination à aller jusqu’au bout de la révolution démocratique. Nous garderons les rues jusqu'à l’installation du président légitime  Alassane Ouattara.
Quel bilan partiel faites-vous pendant cette marche ?
Ce n’est qu’un échantillon. Nous allons à la préfecture pour remettre notre motion d’indignation et de protestation.
Vous êtes devant la préfecture et les portes sont fermées ?
C’est regrettable. Il n’est que 16heures 15 et les portes sont fermées. Pourtant nous avons prévenu le préfet par le biais de son directeur de cabinet ce même jour du vendredi 25 février autour de 8heures que les femmes viendraient vers 17heures pour remettre une motion au préfet ou à son représentant. Toute situation qui suscite la colère des femmes. La tension est palpable. N’eut été la dextérité des femmes responsables du Rhdp pour faire barrage aux portes, l’irréparable serait arrivé.
Que vouliez-vous dire au préfet ?
Nous voulons dire que nous sommes fatigués de la situation. Nous disons non à l’usurpation, non à la dictature et non à l’hégémonie d’un clan. Vivement que cette situation prennent fin et que le choix du peuple de la Côte d’Ivoire entière quia élu Alassane Ouattara comme président s’installe avec 54,10% des voix. Et nous fait bénéficier de la solution. Notre souhait à l’ex président qu’il ne sera pas le premier ni le dernier ex président dans le monde. Georges Bush, John Kuffuor Abdoul Diouf, Alpha Omar Konaré continuent à vivre tranquillement leur vie. Ils continuent de servir leur pays et leur continent. Nous les femmes Rhdp et nos sœurs démocrates nous dressons contre Laurent Gbagbo et son clan qui sont les seuls à croire qu’ils peuvent continuer à tromper le peuple. Nous disons « trop c’est trop ! C’est ter-mi-né ! ». Nous reviendront à la préfecture remettre notre motion. Le préfet est le représentant du pouvoir exécutif et le responsable du maintien de l’ordre s’est tristement illustré en fermant la préfecture.

Justement vous remettez votre action à lundi. De quels moyens disposez-vous ?
C’est la détermination. La révolution est en marche à Grand-Bassam. Bassam est une ville symbole. Nous sommes déterminées à préserver notre voix. Et lundi nous allons occuper les rues et ne plus les quitter jusqu’ l’installation du président légitime Alassane Dramane Ouattara.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
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