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Politique Publié le lundi 28 février 2011 | Le Patriote

Les jeunes patriotes se muent en forces de l’ordre - Des barrages fantaisistes empêchent la fluidité de la circulation

Sale temps pours les populations et les transporteurs des différents quartiers d’Abidjan. Circuler dans les communes de la capitale économique de la Côte d’Ivoire est devenu depuis ce samedi un casse-tête chinois. De Koumassi à cocody en passant par Port-Bouët, Abobo et Yopougon, la circulation est devenue presque impossible du fait de jeunes « patriotes » qui, se substituant aux forces de l’ordre érigent des barrages dans les différents quartiers, où tout véhicule en passage est soumis à un contrôle systématique. Le phénomène qui a pris naissance aux alentours des cités universitaires, notamment de Cocody, à la Riviera II et à Abobo a gagné depuis ce samedi certains quartiers de Koumassi. Depuis ce samedi, les populations de la commune du maire N’Dohi Yapi Raymond, ont fait l’amer constat de cette entrave à la libre circulation des biens et des populations. « Ce samedi, je n’ai pas travaillé correctement. Peu après 13 heures, les jeunes gens de la Sogefiha, favorables à Laurent Gbagbo ont érigé des barrages et procédé au contrôle de tous les véhicules », témoigne Kouamé P, chauffeur de woro-woro. La présence de ces jeunes gens, a selon lui, empêché la fluidité sur le voie, causant d’énormes désagrément à tous ceux qui ont eu le malheur d’emprunter cette voie, a indiqué pour sa part, un habitant de ce quartier. Ces jeunes gens, seraient sortis pour faire appliquer un mot d’ordre du « général de la rue », Charles Blé Goudé lancé quelques heures plus tôt. Très rapidement, tous les jeunes des autres quartiers de la commune favorables ou pas à Laurent Gbagbo se sont mis à ériger des barricades. On peut en citer celles dressées au terminus 11, au feu de la pharmacie prodomo en direction de Inch’Allah, à l’entrée de la citée Houphouët-Boigny et d’autres quartiers. Les chauffeurs de woro-woro sont obligés de faire plusieurs détours avant d’arriver à leur destination. « Dans ces conditions, comment peut-on travailler tranquillement et avoir la recette quotidienne ?», se plaint un chauffeur. Si dans la journée, les uns et les autres peuvent circuler tant bien que mal, ce n’est pas le cas en fin de soirée. « Dès 18 h, depuis ce samedi la voie principale qui passe par la Sogefiha est interdite à toute circulation. Des jeunes gens surexcités vous empêchent de l’emprunter », avertit un autre chauffeur de woro-woro. « C’est inadmissible, si tout le monde devrait se comporter en agent des forces de l’ordre, on ne s’en sortirait pas », a dit un autre habitant de ce quartier, dépassé par les évènements. Des cas d’agression et de vol que nous n’avons malheureusement pu vérifier nous ont été rapportés. Le vendredi dernier, à un contrôle à Port-Bouët, un sexagénaire a, selon des témoins, été pris manu-militari par les étudiants de la FESCI qui l’ont trimbalé jusqu’à son domicile, qui serait une cache d’armes. En présence de son épouse et de ses enfants, l’homme a été déshabillé et subit une humiliation, digne des temps anciens. Vivement, que l’Etat de droit s’instaure en Côte d’Ivoire.
Thiery Latt
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