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Économie Publié le lundi 28 février 2011 | Le Patriote

Au jour le jour - De faux billets en circulation

Le régime FPI est prêt à tout pour conserver son pouvoir. Dans sa folie de conserver coûte que coûte, Laurent Gbagbo ne recule devant rien. Vendredi dernier, selon des témoins privilégiés, plusieurs caisses de nouveaux billets sont sorties du palais présidentiel. Malheureusement, ces billets de banque fraîchement imprimés et qui sentaient encore la peinture et autres colorants, sont de « faux » que s’apprêtent écouler Laurent Gbagbo et son clan dans le circuit. Ces billets, selon nos sources, serviront dans leur majorité à payer les fonctionnaires. La Lettre du continent avait déjà dévoilé cette machinerie en informant qu’un conseiller de l’ancien chef de l’Etat, A.Z., se serait rendu en Argentine pour la forfaiture. Environ, 375 milliards de FCFA auraient été confectionnés pour parer au manque de liquidité du fait de la suspension des relations entre la BCEAO et le régime illégal. Il faut craindre pour l’économie de la Côte d’Ivoire qui risque d’être gravement et durablement déstabilisée par ce grave crime. Les fonctionnaires doivent faire attention. Car ils risquent de se retrouver avec des billets qui n’ont en réalité aucune valeur.


Cache d’armes au Paillet
Les populations de la résidence Paillet dans la commune d’Adjamé ont découvert dans l’après midi d’hier, à l’école primaire publique de la cité, une cache d’arme des soldats pro-Gbagbo : trois caisses de grenades explosives, deux caisses de minutions de kalaches et une cinquantaine de fusils mitraillettes et Kalaches que venait de réceptionner le gardien de l’établissement A.B. La Cité de paillet, bien en hauteur sur la route du zoo, est devenue, un autre endroit stratégique pour les combattants de Gbagbo. Les populations indignées, craignent pour leur sécurité.


Contribution / face à la crise politique
Ces députés qui font honte
La fonction de Député, par essence, consiste à défendre les populations contre l’arbitraire de l’Etat qui est, en fait, une personne morale. Outre leur travail de légiférer, ils sont investis du postulat inviolable de représenter physiquement les populations qui les ont élus. Ils sont le contrepoids du pouvoir Exécutif dont ils contrôlent les actes. C’est cela la noble mission du parlementaire, lequel jouit pour ce faire, d’une immunité dans l’accomplissement de son mandat. Qui ne se souvient de la fameuse phrase de Robespierre lorsque les députés français furent assiégés dans l’enceinte du Parlement par les troupes royales : « Nous sommes ici par la volonté du peuple et nous n’en ressortirons que par la force des bâillons ». C’est également cela la force du second pouvoir de l’Etat.
Partant de ce qui précède, les Ivoiriens sont ahuris, abasourdis et révoltés de constater que des personnes à qui ils ont conféré le mandat souverain de les représenter et de les défendre, sont celles-là mêmes qui les oppriment et les offrent à la veule vindicte de Gbagbo Laurent qui, jusqu’à la date du 28 novembre 2010, incarnait le pouvoir Exécutif. Comme il est notoire, les trois grandes formations politiques du pays, le PDCI-RDA, le RDR et le FPI, se partagent les communes d’Abidjan dans une sorte d’équilibre dont l’objectif est d’arriver à une bonne gouvernance à travers l’alternance démocratique que sont les élections. Dans ce cadre, Simone Ehivet Gbagbo est député d’Abobo depuis plus de quinze ans, Sokoury Bohui et Mamadou Koulibaly sont les porte-parole de Koumassi au Parlement, tandis que Mmes Touré et Lorougnon Odette sont respectivement les porte-flambeau des communes de Port-Bouët et Attécoubé. Ces quartiers ont la caractéristique d’être des Communes dortoirs où vivent en majorité les citoyens les moins fortunés. C’est donc un grand honneur de pouvoir les représenter à l’Assemblée nationale. Faut-il le signaler, la fortune politique et financière de Mme Simone Ehivet épouse Gbagbo, est partie d’Abobo qu’elle représenta la première fois avec Mme Lohouès Oble Jacqueline. Avant son élection comme représentante de ce faubourg martyr, elle n’était rien, sinon une syndicaliste aigrie.
La localisation politique de ces membres éminents du FPI, de la refondation étant connue, une foultitude de questions surgit et exige une réponse. En effet, depuis que Gbagbo Laurent a décidé d’usurper le pouvoir perdu dans les urnes au détriment du président démocratiquement élu, le Dr Alassane Ouattara, ces communes sont devenues le souffre-douleur de la crise postélectorale. Des dizaines voire des centaines d’honnêtes citoyens y sont sauvagement trucidés jour et nuit par les mercenaires, miliciens et des FDS égarés. Leur seule faute, c’est d’être soupçonnés d’avoir voté en faveur d’Alassane Ouattara, un digne fils de Côte d’Ivoire qui veut donner une chance à notre pays. Sous les ordres du Commandant de gendarmerie, Abéhi Jean, Abobo est encerclée et arrosée d’obus, de roquettes. Lui et ses hommes veulent raser Abobo de la carte afin de venger les mercenaires et miliciens tombés au combat. Pour cela, Abéhi-le bourreau a demandé aux familles des militaires d’évacuer la cité afin d’avoir les mains libres pour assassiner les pauvres habitants défendus par un commando soi-disant invisible. C’est le début du génocide que l’on voulait conjurer, puisque tous les habitants originaires du nord ou ayant des noms akan, hormis les affidés des refondateurs, sont empêchés d’en sortir. Et Abobo pleure. Abobo est en train de mourir sous les yeux de la communauté internationale interdite d’agir par le veto de la Russie.
Ces drôles de députés des communes périphériques sont devenus muets. Ils font honte. Les citoyens qu’ils sont censés représenter meurent sous les balles des tueurs de leur parti placés sous les ordres de l’assassin Gbagbo Laurent, et ils en sont indifférents. Que leur importe si les gens qui les ont portés au Parlement meurent puisqu’à la fin du mois ils percevront leurs salaires et indemnités pour service non rendu !
Aujourd’hui, ces communes qui avaient commis l’imprudence de leur faire confiance, sont embrasées, comme le sont, sinon pire, les autres communes dirigées par des élus du RHDP. Les honorables-déshonorables Simone Ehivet, Mamadou Koulibaly, Sokoury Bohui, Mesdames Touré et Lorougnon Odette, sont inscrits aux abonnés absents. Ils se refusent à porter secours aux populations qui les ont ennoblis. Ils soutiennent la barbarie planifiée par Koudou Gbagbo Laurent et Mangou Philippe. Ils sont solidaires des tueries, des crimes perpétrés contre des populations aux mains nues. Comme leur chef, le Woody de Mama, ils répondront de leurs actes face à la justice des hommes et devant Dieu pour non assistance à populations en danger. Ces députés sont indignes de siéger, désormais, au sein de notre auguste Assemblée. Ils sont indignes de se proclamer représentants du peuple qu’ils martyrisent depuis dix ans.
Dieu, qu’avons-nous donc fait pour mériter cette refondation inhumaine et sanguinaire ? Est-ce pour nous punir, parce que las de la prospérité relative dont nous jouissions sous les présidents Houphouët et Bédié, avions voulu tenter le diable en confiant notre sort à Belzebuth-Gbagbo Laurent ? Errare humanum est, disaient les latins. Mais si l’erreur est humaine, pourquoi nous exposer maintenant aux balles des assassins de la refondation, si nous avons préféré, en guise de réparation, le Dr Alassane Ouattara, un homme intègre, compétent et responsable, pour nous guider vers un horizon meilleur pour les cinq prochaines années ? Pourquoi faut-il que des citoyens meurent pour avoir exercé librement leur souveraineté dans les urnes ? Les députés doivent-ils, à l’avenir, vivre dans la honte à cause de l’aveuglement de leurs collègues du FPI ?
Aux députés des villes et communes sur lesquelles s’abat le glaive vengeur de Gbagbo Laurent, je dis qu’il n’est pas trop tard pour arrêter la barbarie en s’en désolidarisant, s’ils ont un supplément d’âme salvateur. Sinon, l’histoire retiendra qu’ils ont été les bourreaux de leurs mandants, des hommes et femmes dont ils avaient l’impérieux devoir de protéger.

Le ministre
Kobenan Kouassi Adjoumani
Député à l’Assemblée nationale
Délégué départemental PDCI-RDA, Tanda I

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