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Politique Publié le mardi 1 mars 2011 | Le Temps

Prétendue « révolution » de Soro : Les vérités que la France et l’Onu refusent de voir

© Le Temps Par DR
Crise post-électorale : Le REDDA poursuit ses tournées de sensibilisation à Bouaké.
Dans le cadre de sa tournée de sensibilisation sur la "révolution Orange", Le Réseau pour la démocratie et le developpement en Afrique du Président Koné mamery continue ses tournées à Bouaké. Photo : Place du rond point de la gare, Mardi 22 février 2011.
Dans sa folle envie du pouvoir, Soro voulait s’inspirer des exemples tunisien et égyptien. Malheureusement pour lui, les étudiants et le peuple ivoirien, viennent de lui envoyer un message clair.

«De nombreux étudiants ont envahi les rues de la commune de Cocody dimanche peu avant minuit, en direction de la résidence du chef de l’Etat Laurent Gbagbo. Pour les étudiants, les mercenaires d’Alassane Ouattara appuyés par les forces onusiennes, préparent une attaque terroriste contre le chef de l’Etat. » Constatent dans la nuit dernière les confrères du site Directscoop.net. Un étudiant va même plus loin, pour dire, « nous allons constituer un bouclier humain. » C’est ça la réalité de la crise ivoirienne que la France et l’Onu tentent de nier désespérément. Ouattara, enivré par les envies du pouvoir, et poussé quasiment dans le dos par ses soutiens occidentaux, veut par tous les moyens, s’imposer aux Ivoiriens. C’est pourquoi, avec son pion Soro, il imagine les plans les plus absurdes. Dans sa prison dorée du Golf, il annonce de façon maladroite les scénarii tunisiens et égyptiens en Côte d’Ivoire. L’homme qui dans sa démarche politique ne jurait que par la France, la Cedeao, et le reste de la communauté internationale change subitement de ton. « C’est à nous de faire notre révolution. La communauté internationale ne viendra pas lutter à notre place. » Se ravise le petit gros. Un discours emprunté au président Gbagbo. Simple bluff ? Bien sûr. Mais bien plus, une manière de se donner du coffre aux yeux de Sarkozy qui sûrement, voudrait aussi voir les hommes de Ouattara battre le macadam. Alors que là aussi, tout le monde est convaincu qu’en Côte d’Ivoire, la rue a un propriétaire. Et il s’appelle Laurent Gbagbo. Même I-Télé la chaine d’info en continu qui ne fait pas de cadeau au pouvoir ivoirien l’a avoué dans l’une de ses éditions en janvier dernier au grand dam de Sarkozy. « En Côte d’Ivoire, Abidjan appartient à Gbagbo ». Ainsi pourrait se résumer le reportage de cette chaine. Dans la nuit du dimanche dernier, les étudiants viennent de donner un signal fort au monde entier en affluant à la résidence du chef de l’Etat. C’est juste un échantillon de ce qui pourrait se passer si jamais la France optait pour la solution du pire. Et derrière ce signal, se trouve tout un symbole. L’histoire a toujours démontré que toutes les révolutions naissent à l’Université, haut lieu du savoir et de la contestation. En France, mai 1968 est née à l’Université. Le député européen Daniel Cohen Bandit est un pur produit de ce mouvement dont il était l’un des dirigeants. Même plus près de nous, en Tunisie et en Egypte, les soulèvements qui ont emporté ces différents pouvoirs ont pris forme dans les Universités. En Côte d’Ivoire, Ouattara qui prétend avoir gagné les élections n’est pourtant pas l’homme de la classe estudiantine et scolaire. Et donc de la jeunesse ivoirienne. On voit pourquoi sa révolution n’a eu aucun écho dans la jeunesse ivoirienne. Le monde estudiantin ne l’a pas suivi. Même dans son fief de Bouaké, le meeting qu’il a tenté d’organiser pour mobiliser la population a été un bide sur la ligne. Pris de honte, il a préféré se réfugier à Dakar après son fiasco. En fait, le peuple ivoirien ne l’a pas suivi. C’est même plutôt le contraire qui risque de se passer. Parce que dans les résidences universitaires et dans le peuple, le discours est très simple. « La révolution ira au Golf Hôtel, pour déloger tous ceux qui sont là-bas. » Menace-t-on déjà. Evidemment après cet échec, il est retourné à son jeu favori, à savoir la loi des armes en faisant venir à Abobo, des soldats français pour organiser une guérilla urbaine contre les Fds. Dans cette commune, ce sont bien les légionnaires noirs français qui ont été déversés pour faire la guerre à la Côte d’Ivoire avec la complicité de l’Onuci. La stratégie est bien simple. Un militaire français de peau blanche sur les lignes de front serait facilement identifié. Ils préfèrent donc se mettre en arrière plan pendant les combats. C’est ça la révolution de Soro. Une première dans le monde. Une révolution qui se fait avec la complicité de la France, l’Onu et des groupes de lobby occidentaux. Une vraie arnaque. Surtout que l’impérialisme hait les révolutions. En fait, Ouattara abuse de la population fanatisée qui ne jure que par lui. Car la réalité est qu’il ne travaille que pour des intérêts occidentaux en Côte d’Ivoire. La preuve, la Côte d’Ivoire n’a jamais été au centre de sa démarche politique. Ouattara ne sera jamais Gbagbo qui en 2000, n’a pas attendu des forces étrangères pour venir à bout des chars d’une armée. On se rappelle bien que dans les moments chauds d’octobre 2000, la France lui avait proposé de le mettre en sécurité au 43 e Bima. Mais elle a eu la réponse qu’il fallait. «Je n’ai pas besoin d’aller dans un territoire français. » La suite, on la connaît... Il suffit aujourd’hui, d’ouvrir les yeux, pour se rendre à l’évidence que la Côte d’Ivoire ne sera jamais la Tunisie et l’Egypte. Dans le cas contraire, la révolution qui se prépare, prendra bien le chemin du Golf. Reste à savoir si Ouattara et sa bande sont encore là-bas.
Guéhi Brence
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