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Politique Publié le mardi 1 mars 2011 | AFP

Côte d`Ivoire: huit quotidiens pro-Ouattara suspendent leur parution

© AFP
Un vendeur de journaux (presse ivoirienne)
La bataille entre le président ivoirien
sortant Laurent Gbagbo et son rival Alassane Ouattara continuait mardi sur le
terrain médiatique avec la décision de huit journaux pro-Ouattara de suspendre
leur parution à cause de "menaces" alors que la tension restait vive à Abidjan.
Notoirement partisane et virulente, la presse ivoirienne est depuis le
début de la crise née du scrutin présidentiel du 28 novembre à la fois témoin
et protagoniste. S`affrontent journaux soutenant le "président Gbagbo" et ceux
acquis au "président Ouattara", reconnu par la communauté internationale comme
le président élu.
Invoquant le "harcèlement judiciaire et policier" exercé selon eux par le
camp adverse, huit journaux pro-Ouattara dont les titres-phares Le Patriote,
Nord-Sud et Le Nouveau Réveil, ont suspendu mardi leur parution "jusqu`à
nouvel ordre", a expliqué à l`AFP le porte-parole de leur collectif, Dembélé
Al Séni.
"Nos journalistes sont en danger de mort permanent", a-t-il affirmé.
Le conflit autour des médias a déjà connu un développement spectaculaire
avec la coupure, durant la journée de dimanche, du signal hertzien de la
télévision publique RTI, pilier du régime Gbagbo.
Le centre émetteur avait été endommagé lors de combats entre Forces de
défense et de sécurité (FDS) loyales au président sortant et insurgés armés
dans le quartier pro-Ouattara d`Abobo, à Abidjan.
Après des affrontements meurtriers la semaine dernière, Abobo (nord de la
capitale) était à nouveau calme. "La nuit a été tranquille", a déclaré mardi à
l`AFP un habitant.
La situation demeurait cependant préoccupante après plusieurs jours d`exode
de familles terrifiées par les combats à l`arme lourde.
Certains quartiers d`Abobo (environ 1,5 million d`habitants) "se vident
littéralement de leur population", a souligné mardi le coordinateur
humanitaire des Nations unies, Ndolamb Ngokwey. "Les cadavres qui jonchent les
rues doivent être inhumés, au plus vite", a-t-il ajouté dans un communiqué.
Si les armes se sont tues pour l`heure à Abobo, à Abidjan la tension
restait vive, partisans des deux rivaux se disputant le contrôle du territoire.
A Koumassi (sud de la capitale) où des tirs nourris ont retenti durant la
nuit selon des habitants, des jeunes pro-Gbagbo, certains armés de gourdins,
tenaient mardi matin de nombreux barrages et fouillaient les coffres des
voitures. Même spectacle à Yopougon (ouest), bastion de M. Gbagbo.
A Adjamé (nord), des jeunes pro-Ouattara étaient sortis tôt pour brûler des
pneus dans des rues, avant de se disperser à l`arrivée des FDS.
Le face-à-face se durcissait par ailleurs entre l`ONU et le camp Gbagbo.
Pour ce dernier, la force onusienne, l`Onuci (environ 10.500 éléments), est
complice des "rebelles" des Forces nouvelles (FN) alliés à M. Ouattara, qui
selon le camp du président sortant ont infiltré Abobo.
Des experts du Comité des sanctions de l`ONU et un officier des forces de
maintien de la paix ont essuyé lundi des tirs provenant des forces pro-Gbagbo,
à l`aéroport de la capitale politique Yamoussoukro, selon un responsable
onusien.
Cette équipe s`était rendue à l`aéroport pour vérifier une information
faisant état de la livraison d`hélicoptères en provenance du Bélarus.
Mais pour l`heure, les faits ne sont pas établis. Alors que le secrétaire
général des Nations unies Ban Ki-moon a demandé une réunion urgente du Conseil
de sécurité, le comité des sanctions sur la Côte d`Ivoire a demandé davantage
d`informations sur cette violation présumée de l`embargo sur les armes décrété
en 2004.
Le Bélarus a démenti toute livraison d`armes de même que le gouvernement
Gbagbo qui a dénoncé un "mensonge pour justifier une attaque" de l`ONU.
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