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Politique Publié le samedi 5 mars 2011 | AFP

La CPI prête à "agir vite" en Côte d`Ivoire (procureur adjoint)

© AFP
Fatou Bensouda, procureur adjointe a la Cour pénale internationale (CPI)
La Cour pénale internationale (CPI) est prête
à "agir vite" contre les auteurs de crimes contre la population civile en Côte
d`Ivoire, a déclaré samedi sa procureur adjointe, Fatou Bensouda.
"Une chose est claire, si cela atteint la gravité requise, il est certain
que la CPI agira vite", a indiqué Mme Bensouda dans un entretien à l`AFP.
"La CPI est prête. Nous collectons des informations, nous analysons des
informations, et nous serons prêts à agir dans un très court délai", a-t-elle
assuré.
La procureur adjointe a qualifié d`"épouvantable" la mort de sept femmes,
tuées jeudi par balles lors d`une manifestation à Abidjan, dans le quartier
pro-Ouattara d`Abobo.
"Toute attaque contre des civils non armés serait un crime relevant de la
compétence de la Cour, et les atteintes aux plus vulnérables, comme les femmes
et les enfants, sont des crimes encore plus graves", a-t-elle dit.
Cinquante personnes ont été tuées dans des violences entre le 24 février et
le 3 mars, ce qui porte à au moins 365 le nombre de tués depuis fin 2010,
selon la mission de l`ONU dans le pays, l`Onuci. Ce bilan ne prend pas en
compte la mort des sept femmes tuées vendredi.
"La situation est grave et la Côte d`Ivoire est au bord de la guerre
civile", a souligné Mme Bensouda, "cela devient pire chaque jour". "Si les
choses continuent à ce niveau-là, je pense que la CPI va agir très vite, sur
saisine des Nations unies ou non", a-t-elle mis en garde.
Depuis la mi-février, la crise née du scrutin de novembre 2010 et qui
oppose Laurent Gbagbo, le président sortant, à Alassane Ouattara, reconnu
président élu par la quasi-totalité de la communauté internationale, s`aggrave
chaque jour davantage.
La CPI, qui siège à La Haye, peut ouvrir une enquête sur saisine du Conseil
de sécurité des Nations unies, comme dans le cas de la Libye jeudi, à la
demande d`un Etat signataire du Statut de Rome, fondement juridique de la
Cour, ou sur initiative du bureau de procureur.
Celui-ci mène un examen préliminaire de la situation en Côte d`Ivoire,
préalable à l`ouverture d`une enquête, destiné à établir si les crimes commis
relèvent de la compétence de la Cour, chargée de poursuivre les auteurs
présumés de crimes de guerre, de crimes contre l`humanité et génocide.
"Nous pensons que nous avons compétence sur les crimes passés, présents et
futurs", a souligné Mme Bensouda.
La Côte d`Ivoire, qui n`a pas ratifié le Statut de Rome, avait reconnu la
compétence de la Cour en 2003 par une déclaration ad hoc. Celle-ci porte sur
les crimes commis après septembre 2002, époque à laquelle Laurent Gbagbo avait
été victime d`une tentative de coup d`Etat rebelle. Un examen préliminaire
avait alors été ouvert et se poursuit.
La juridiction de la Cour a "également été acceptée et confirmée par
Alassane Ouattara depuis novembre 2010", a précisé la magistrate.
Le président de la Commission de l`Union africaine, Jean Ping, a été reçu
samedi à Abidjan par Laurent Gbagbo, à qui il devait remettre un "message" du
panel de médiateurs africains dont le message n`a pas été révélé. Il devait
ensuite rencontrer Alassane Ouattara.
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