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Politique Publié le lundi 7 mars 2011 | AFP

Ouest ivoirien: exode à Toulépleu, prise par les forces pro-Ouattara

© AFP Par DR
Contestation du verdict des urnes: le HCR annonce l`arrivée de milliers de réfugiés ivoiriens en Guinée et au Liberia
La ville de Toulépleu, dans l`ouest de la Côte d`Ivoire, restait lundi aux mains de l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) alliée à Alassane Ouattara, au lendemain de sa prise après de violents combats, et de nombreux habitants l`avaient fuie.
Frontalier du Liberia, le "Grand ouest" s`est de nouveau embrasé depuis la
prise fin février de deux petites localités par les FN.
Ces combats font craindre une reprise globale des affrontements de
2002-2003 entre forces fidèles au président sortant Laurent Gbagbo et
ex-rebelles désormais alliés à M. Ouattara, reconnu chef d`Etat élu par la
communauté internationale. Les FN tiennent le nord du pays depuis le putsch
raté de 2002.
Située en zone sud, Toulépleu avait été prise dimanche aux Forces de
défense et de sécurité (FDS) de M. Gbagbo et aux miliciens qui les appuient.
"La ville contrôlée par les FN s`est vidée de ses habitants après les
violents combats", a témoigné lundi un habitant, joint au téléphone par l`AFP
depuis Abidjan.
"La population a fui la ville pour se réfugier dans la forêt et les
villages environnants", a-t-il raconté. Selon lui, "certains fuyards ont pris
la direction du Liberia", où des dizaines de milliers d`Ivoiriens se sont déjà
réfugiés après l`éclatement de la crise née du scrutin de novembre.
"Nos maisons sont pillées par les rebelles", a affirmé un instituteur.
Selon un élu local, les FN visent le port stratégique de San Pedro
(sud-ouest), par où transite l`essentiel du cacao de Côte d`Ivoire, premier
producteur mondial.
Les FN "ont dans leur viseur la ville de Blolékin après Toulépleu, pour
descendre vers San Pedro", a-t-il déclaré.
Selon lui, les miliciens ont prévu une contre-offensive lundi dans la zone,
où les communications téléphoniques étaient fortement perturbées.
A Abidjan, la situation restait tendue après la récente flambée de
violences meurtrières.
Le camp Ouattara accuse les pro-Gbagbo d`avoir pillé une "vingtaine" de
maisons appartenant à des ministres ou des partisans de M. Ouattara. Des
caciques du camp adverse ont subi le même sort, comme Michel Amani N`Guessan,
ex-ministre de la Défense de M. Gbagbo, dont la maison a été dévalisée ce
week-end à Bouaké (centre), fief des FN.
Le tour pris par la crise post-électorale fait craindre à l`ONU "une
résurgence de la guerre civile". Plus de 370 personnes ont été tuées depuis
fin 2010, selon les Nations unies.
Le panel de l`Union africaine sur la crise ivoirienne a exigé "l`arrêt
immédiat des tueries" et, pour tenter de trouver une issue, a invité les deux
rivaux à participer jeudi à une réunion en Ethiopie.
Retranché au Golf hôtel d`Abidjan sous un blocus des FDS et protégé par des
Casques bleus, M. Ouattara a accepté l`invitation.
M. Gbagbo et Paul Yao N`Dré, président du Conseil constitutionnel également
convié - il avait proclamé M. Gbagbo réélu en invalidant en partie les
résultats de la commission électorale donnant M. Ouattara vainqueur - n`ont
pas encore fait connaître leur réponse.
Mais la presse dite "bleue", acquise au président sortant, voyait lundi
dans cette offre "un piège" et s`opposait à ce que son champion s`absente du
pays dans une période si troublée.
La presse pro-Ouattara, de son côté, a fait son retour dans les kiosques
lundi. Elle avait cessé sa parution le 1er mars en invoquant des "menaces" et
un "harcèlement" exercés selon elle par le camp Gbagbo.
Les huit quotidiens ont dit vouloir "continuer le combat pour la sauvegarde
des acquis démocratiques". L`instance de régulation de la presse, remaniée par
M. Gbagbo, avait parlé d`"autocensure" après cette suspension volontaire.
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