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Politique Publié le lundi 7 mars 2011 | AFP

Trois morts dans de nouvelles violences à Abidjan

© AFP Par DR
Crise post-electorale : Des jeunes Atchan tentent de marcher sur l’hôtel du Golf
Pro Gbagbo youth of the Ivorian ethnic group Atchan is demonstrating in Riviera-Golf, nearby the Golf Hotel where international recommended president Alassane Ouattara reside. Abidjan, Ivory Coast. 25.01.2011
Abidjan a connu de nouveau lundi des violences, avec la mort de trois personnes dans une attaque attribuée par le camp du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo aux "rebelles" alliés à son rival Alassane Ouattara.
Fief de M. Ouattara, le quartier d`Abobo (nord) est devenu l`épicentre de
la crise née du scrutin de novembre, marquée depuis mi-février par une flambée
de violences qui fait craindre une guerre civile. Plus de 370 personnes ont
été tuées depuis fin 2010 dans le pays, selon l`ONU.
L`attaque contre un village de l`ethnie ébrié enclavé dans Abobo et réputé
pro-Gbagbo, "à l`arme lourde" selon des habitants, a fait "trois morts" et "30
blessés" dans la nuit, a affirmé le gouvernement Gbagbo. Plusieurs maisons ont
été incendiées et de nombreuses personnes ont fui le village.
Le ministère de l`Intérieur de M. Gbagbo a dénoncé une "agression barbare
des rebelles sur des populations civiles", accusant la "branche armée" du camp
d`Alassane Ouattara, reconnu président élu par la communauté internationale.
Depuis environ deux semaines, les violences ont redoublé à Abobo, avec des
affrontements sanglants entre Forces de défense et de sécurité (FDS) fidèles à
M. Gbagbo et insurgés armés, accusés par le camp Gbagbo d`être des éléments de
l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) alliée à Alassane Ouattara.
Ces combats, dans lesquels le camp Ouattara a nié toute implication, ont
fait fuir plus de 200.000 personnes, selon l`ONU.
Sept femmes ont aussi été tuées par balles le 3 mars à Abobo lors d`une
manifestation pro-Ouattara. Accusé, notamment par l`ONU, le camp Gbagbo a
rejeté la responsabilité sur les "rebelles".
Par ailleurs, le camp Ouattara accuse les pro-Gbagbo d`avoir pillé une

"vingtaine" de maisons appartenant à des ministres ou des partisans de M.
Ouattara. Des caciques du camp adverse ont subi le même sort, comme Michel
Amani N`Guessan, ex-ministre de la Défense de M. Gbagbo, dont la maison a été

dévalisée à Bouaké (centre), fief des FN.
Dans l`ouest du pays, la ville de Toulépleu restait aux mains des FN au

lendemain de sa prise après de violents combats, et de nombreux habitants

avaient fui.

Le "Grand ouest" s`est de nouveau embrasé depuis la prise fin février de

deux petites localités par les FN, qui tiennent le nord du pays depuis le
putsch raté de 2002.

"La population a fui la ville pour se réfugier dans la forêt et les

villages environnants", a raconté un habitant, joint par téléphone depuis
Abidjan. Selon lui, "certains fuyards ont pris la direction du Liberia"
voisin, où des dizaines de milliers d`Ivoiriens se sont déjà réfugiés depuis
l`éclatement de la crise.
Selon un élu local, les FN visent la ville proche de Blolékin pour ensuite
descendre sur le port de San Pedro (sud-ouest), par où transite l`essentiel du

cacao de Côte d`Ivoire, premier producteur mondial.

Le panel de l`Union africaine sur la crise ivoirienne a exigé "l`arrêt
immédiat des tueries" et, pour tenter de trouver une issue, a invité les deux
rivaux à participer jeudi à une réunion en Ethiopie.
Retranché au Golf hôtel d`Abidjan sous un blocus des FDS et protégé par des
Casques bleus, M. Ouattara a accepté l`invitation.
M. Gbagbo et Paul Yao N`Dré, président du Conseil constitutionnel également
convié - il avait proclamé M. Gbagbo réélu en invalidant en partie les
résultats de la commission électorale donnant M. Ouattara vainqueur - n`ont
pas encore fait connaître leur réponse.
Mais la presse dite "bleue", acquise au président sortant, voyait lundi
dans cette offre "un piège" et s`opposait à ce que son champion s`absente du
pays dans une période si troublée.
La presse pro-Ouattara, de son côté, a fait son retour dans les kiosques
lundi. Elle avait cessé sa parution le 1er mars en invoquant des "menaces" et
un "harcèlement" exercés selon elle par le camp Gbagbo.
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