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Politique Publié le lundi 7 mars 2011 | Reuters

Les rebelles ivoiriens progressent dans l`Ouest

Le bras de fer qui s`éternise en Côte d`Ivoire depuis l`élection présidentielle contestée du 28 novembre a donné lieu ces derniers jours à une nouvelle flambée de violence à Abidjan.

Il a aussi encouragé les rebelles du Nord soutenant désormais le rival de Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara, à passer à l`offensive vers le Sud.

"Les rebelles ont pris Toulépleu hier après des combats qui ont duré toute la journée. Nous nous sommes repliés à Bloléquin, où nous préparons une contre-offensive. Les renforts militaires sont arrivés hier et nous travaillons à reprendre nos villes rapidement", a déclaré Yao Yao, chef des opérations du Front de libération du Grand-Ouest (FLGO).

"Nous n`étions pas assez nombreux pour contenir les rebelles qui, cette fois, ont lancé une attaque avec beaucoup plus d`hommes que nous", a-t-il précisé en ajoutant que le FLGO avait battu en retraite dans l`attente de renforts et s`apprêtait à passer à la contre-attaque.

Des affrontements ont éclaté dans l`Ouest ivoirien entre les forces fidèles à Laurent Gbagbo et des rebelles soutenant Alassane Ouattara, reconnu par la communauté internationale comme le chef de l`Etat librement élu.

La progression des rebelles du Nord vers le Sud a entraîné les combats les plus violents observés dans le pays depuis la guerre civile de 2002-2003, qui visait à renverser Laurent Gbagbo.

La semaine dernière, les insurgés ont pris le contrôle de deux localités plus modestes non loin de la frontière libérienne, Zouan-Hounien et Bin-Houin.

Aucun bilan des victimes des affrontements de dimanche n`est disponible mais les habitants des villages libériens, de l`autre côté de la frontière, ont dit à Reuters que des combattants blessés affluaient pour se faire soigner. Des civils passent également la frontière pour se réfugier au Liberia, disent-ils.

"Nous avons appris que Toulépleu est tombé entre les mains des rebelles et que depuis, les habitants arrivent ici à Guiglo pour trouver refuge", a raconté par téléphone un planteur de cacao des environs, Issa Koma.

ATTAQUE D`UN VILLAGE PROGBAGBO

"Ils sont très nombreux sur la route".

Le ministère de l`Intérieur a, par ailleurs, annoncé qu`un village situé dans le nord d`Abidjan et considéré comme fidèle à Laurent Gbagbo a été attaqué dans la nuit par des rebelles armés, qui ont fait au moins trois mort et 30 blessés.

L`attaque s`est produite, selon le communiqué officiel, à Anokoua-Kouté, une enclave réputée favorable au président sortant située dans le quartier d`Abobo, lui-même peuplé majoritairement de partisans de son rival nordiste.

"Dans la nuit du dimanche à lundi, le village d`Anokoua- Kouté (...) a été attaqué par des rebelles. Cette attaque criminelle a fait malheureusement trois morts, 30 blessés, de nombreuses personnes déplacées, dont 700 ont été accueillies dans la cour de l`église catholique et plusieurs habitations incendiées", a précisé le ministère de l`Intérieur.

Deux témoins ont confirmé cette attaque à propos de laquelle les insurgés des Forces nouvelles n`ont rien dit. Anokoua-Kouté est peuplée en grande partie de membres de l`ethnie Ebrié, considérée comme majoritairement favorable à Laurent Gbagbo.

Les rebelles "ont mis le feu à plusieurs maisons dans le village avec les gens dedans. Les jeunes du village qui voulaient se défendre ont été attrapés et égorgés par les rebelles", a raconté Justin Doba, qui habite Anokoua-Kouté.

D`après les Nations unies, les violences post-électorales ont fait au moins 365 morts en Côte d`Ivoire - un chiffre qui serait en réalité beaucoup plus élevé, pensent des diplomates.

Et selon le Haut-Commissariat de l`Onu pour les réfugiés (HCR), les violences ont déplacé quelque 300.000 Ivoiriens dans le pays et obligé 72.000 autres à se réfugier au Liberia.

Des responsables du gouvernement parallèle nommé par Alassane Ouattara ont par ailleurs annoncé que les domiciles de dix de ses collaborateurs ont été pillés ce week-end par des militaires et des partisans de Laurent Gbagbo.

D`après des médias proches du président sortant, il s`agirait de représailles pour des actes similaires commis par des partisans d`Alassane Ouattara à l`encontre de responsables proches de Laurent Gbagbo.
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