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Politique Publié le mardi 8 mars 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Témoignage : Mais, où est passé ce Gbagbo qui nous manque

Ce Gbagbo-là nous manque. Gbagbo nous manque. Le politicien madré, l’animal de brousse nous manque. Laurent Gbagbo est en train de parer au plus pressé en ce moment. Il ne vit pas. Il survit. Laurent Gbagbo ne fait plus la politique comme on en rêverait….Le professeur d’histoire, le chercheur, l’homme différent de tous les autres présidents africains. Celui qui au début de son mandat pouvait se permettre de railler ces chefs d’Etat africains soudards et incultes nous manque. Mais où est donc passé le boulanger ? Où est passé l’animal de brousse, qui arrivait toujours à rouler dans la farine Henri Konan Bédié, Alassane Ouattara et Guillaume Soro ? Où est passé le grand politicien qui avait liquidé Seydou Diarra et neutralisé sans coup férir Charles Konan Banny au grand dam de Jacques Chirac ? Ce Gbagbo là, on l’a aimé. Ce Gbagbo là nous manque. Il nous manque ce Gbagbo qui a résisté aux accusations des escadrons de la mort, qui a traversé la crise de Mars 2004, avec ses nombreux morts. Il nous manque ce Gbagbo qui a concédé le terminal du Port à Bolloré sous les récriminations impuissantes et désespérées du RHDP. Mais où est donc passé notre Gbagbo à nous, mon Gbagbo à moi ? Oui le boulanger ... Mais aussi et surtout le vagabond de la paix. L’homme qui de Marcoussis à Pretoria, et ensuite à Ouaga , avait su retourner en sa faveur toutes les situations ! L’homme qui a séduit en 2004, Thabo M’Beki qui, en 2000, avait pourtant demandé la reprise de l’élection présidentielle. Où est passé mon Gbagbo qui a neutralisé Albert Tévoedjré, fait partir un ambassadeur de France en pleine crise d’après Septembre 2002 ? Ce Laurent Gbagbo qui a séduit Gnamien Yao, des doyens du PDCI, Henriette Lagou, et tant d’autres. Où sont passées ses recettes ? Sa bonhommie, ce sourire et ce rire qui rendent malheureux ses adversaires ? Ce Laurent Gbagbo que j’aime, que j’ai aimé, ce vrai Laurent Gbagbo, nous manque, me manque. En ces temps là, Laurent Gbagbo croyait encore en la politique. Il n’était pas dupe, ni naïf mais ce Gbagbo n’a jamais accepté la solution finale de certains qui demandaient l’assassinat pur et simple de Ouattara ou de Bédié. Quand on est humaniste à ce point, qu’on accepte de protéger ses adversaires et de les mettre à l’aise dans des conditions de sécurité, comment peut-on accepter de porter la responsabilité de faire mal à son peuple, de laisser l’ennemi et l’adversaire faire souffrir des millions d’habitants ? Pour avoir été opposant modèle, nous rêvions d’un homme d’Etat modèle. Le sens de l’histoire commande souvent d’accepter d’avoir tort ou d’être incompris dans le moment. C’est lui qu’on aime. Nous ne voulons pas de Laurent Gbagbo au nom de qui on tue. Au nom de qui, et pour qui les gens meurent. Nous voulons le Gbagbo authentique. Qui n’a pas pour seule arme, la propagande télé et médias, ainsi que le recours à la force. Quand l’histoire se répète, ce n’est pas toujours aux mêmes conclusions qu’on arrive. Malgré tout, malgré les serveurs de thé de tous les bords, les pro-Gbagbo historiques, ceux de la première heure, comme ceux de la deuxième, qui ont fait de Gbagbo leur monopole ; leur propriété privée et leur fonds de commerce, qui détectent à la moindre respiration, au parfum mis les masques des RHDP et des Alassanistes, nous réclamons du plus profond de nous même, la renaissance de ce Gbagbo que nous avons aimé. Ce Gbagbo que nous avons aimé, avait accepté le dialogue direct au détriment d’Affi N’Guessan et de son camp. Ce Gbagbo là, nous avait imposé Guillaume Soro comme Premier ministre. Ce Gbagbo- là, a fait tant de choses et de concessions pour la paix dans son pays ! Nous voulons de ce Gbagbo qui n’est pas encore tout-à fait un s’en fout la mort, et qui n’a pas encore donné l’ordre, comme en rêve tragiquement certains, de tuer quoi qu’il arrive tous ceux qui se dressent contre la République, contre la constitution. Qui n’a pas encore donné l’ordre d’attaquer quoi que cela coûte, quoi que cela advienne le Golf Hôtel. Ce Gbagbo qui nous manque. Nous en avons besoin pour notre équilibre, pour être en conscience avec nous même, et pour la paix en Côte d’Ivoire. Qu’Allah nous entende, et nous glorifie ! Que Dieu nous bénisse !
C.K
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