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Politique Publié le mardi 8 mars 2011 | Nord-Sud

Pillages et incendies des domiciles des pro-ADO - Où est passé le procureur Tchimou ?

© Nord-Sud Par Prisca
Affaire Désiré Tagro : saisi par le chef de l’Etat, le Procureur de la République, M. Tchimou Raymond anime un point de presse
Mercredi 23 juin 2010. Abidjan, Palais de la Justice, Plateau. Cabinet du Procureur de la République
Dans la journée du jeudi 3 mars à la Riviera 2 jardin, une trentaine de jeunes dits patriotes ont attaqué à l’arme blanche le domicile de Méité Sindou, porte-parole du Premier ministre. Les malfrats ont tout emporté : meubles, appareils électroménagers. La meme-journée, les pillards ont réédité leur forfait. Cette fois-ci, ils ont envahi les domiciles des ministres François Amichia, Achi Patrick, porte-parole du gouvernement et Allah Kouadio Rémi. Ensuite, ils ont emporté tout sur leur passage avant de mettre le feu au domicile du président de l’Udpci (union pour la démocratie et la paix en Cote d’Ivoire), Albert Mabri Toikeuse. Les jeunes patriotes ont cassé puis emporté tous les biens de ces personnalités. Dans la journée du samedi et dimanche dernier, les résidences du ministre Sidiki Konaté et de Kamagaté Souleymane, dit Soul to Soul, chef du protocole du Premier ministre, ont été attaquées et pillées. Selon nos sources, les pillards se composent d’éléments des Forces de défense et de sécurité (Fds), en particulier de la garde républicaine, de membres de la Fesci, de miliciens et de jeunes patriotes, fidèles à Charles Blé Goudé. Ces actions sont commises en toute impunité. Mieux, elles se déroulent au nez et à la barbe des autorités. Tchimou Raymond, procureur de la République, reste étrangement silencieux sur le sujet. Pourtant, les faits sont réprimés par la loi. Selon l’article 464 du code pénal : «Sont punis de l’emprisonnement à vie les auteurs de tout pillage ou dégât de denrées, marchandises ou effets, commis en bande par des militaires soit avec des armes ou à force ouverte, soit avec bris de portes ou de clôtures extérieures, soit avec violence envers les personnes. S’il existe parmi les coupables un ou plusieurs instigateurs, un ou plusieurs militaires pourvus de grades, l’emprisonnement à vie n’est infligé qu’aux instigateurs et au militaire le plus élevé en grade. Les autres coupables sont punis de dix à vingt ans d’emprisonnement. »
On se souvient de la traque policière et judiciaire lancée par Tchimou Raymond, contre plusieurs journaux. Il y a quelques jours, les directeurs de publication des journaux proche du Rhdp et des journalistes ont été entendus par le substitut du procureur, Diakité Mamadou. Le directeur de l’action publique accuse ces quotidiens d’avoir pris fait et cause pour le président élu Alassane Ouattara. Est-ce à dire que la plume des journalistes est plus nocive que les armes des pillards qui écument Abidjan ? Comment fermer les yeux sur les actes criminels alors que l’on livre de simples journalistes à la vindicte? Les jeunes patriotes et des éléments de la Gr qui pillent et incendient des domiciles ne se cachent pas. Est-ce parce qu’ils sont au-dessus de la loi ? Vivement que le procureur de la République se saisisse enfin de ce dossier pour éviter de donner le sentiment à la population que l’Etat est en faillite. Il en va de sa responsabilité.

Kouakou Liza
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