x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mardi 8 mars 2011 | Le Patriote

Tueries, guerre, viols, vols, signatures d’accords…Laurent Gbagbo, toujours la fuite en avant !

Le 17 juin 1989, le général Robert Gueï, alors chef d’état major de l’armée, sous Houphouët-Boigny ordonne une expédition punitive à la cité universitaire de Yopougon. Ce geste ébranle la société ivoirienne, dans ses fondements. Le Président d’alors, en bon Chef d’Etat assume l’acte posé par les forces de l’ordre sous ses ordres. Au nom de la Nation, il présente sa compassion aux victimes et promet que de tels actes ne se répéteront plus. Victimes et bourreaux passent l’éponge sur ce passé douloureux et la vie reprend son cours normal. Un grand chef venait de poser un geste d’une haute portée. Même si les commentaires du chef de l’Etat d’alors avaient suscité des mouvements de rue de la part de l’opposition. Contrairement à Houphouët-Boigny, Laurent Gbagbo, qui accède au pouvoir en 2000, montrera lui, un visage contraire à celui du premier Président de la Côte d’Ivoire, en n’assumant jamais les actes posés par ses collaborateurs, souvent les plus proches. Jeudi, dernier, Laurent Gbagbo a donné une autre preuve de ce qu’il n’est jamais prêt à assumer. Ce jour là, des femmes aux mains nues, sont tombées sous les canons assassins de ses miliciens et mercenaires. Le Colonel Major Gohourou Babri Hilaire, porte-parole des FDS, dans un communiqué décline la responsabilité des FDS. Les journaux blues, lui emboitent le pas pour dédouaner leur chef. La liste des agissements de Laurent Gbagbo est bien longue. Ne dit-il pas souvent : « quand on t’envoie, il faut savoir t’envoyer » ? Une façon de dire en d’autres termes, que lui n’est responsable de rien. Tout lui tombe dessus. Il est la victime toute trouvée. Quand en 2002, éclate la crise ivoirienne, l’ennemi est tout trouvé : c’est la France et les autres. Pourtant, les germes de la division avaient été semées quelques années plutôt e 2002, avec une élection calamiteuse, selon ses propres termes. Le forum de la réconciliation, qui était sensée résoudre le problème à accouché d’une souris de par la volonté de Laurent Gbagbo. Il avait prévenu : le forum ne doit pas être une constitution bis. La suite on la connait. 2006, autre date autre évènement. Les 19 et 20 aout, de cette année, des déchets toxiques sont déversés à Abidjan et en divers lieux. Les premières enquêtes pointent du doigt certains collaborateurs de Laurent Gbagbo. Le DG du port Marcel Gossio et le Gouverneur du District d’Abidjan par exemple sont cités dans cette affaire.

Le respect de la signature

Suspendus par le Premier ministre d’alors, Charles Konan Banny, ils seront blanchis et réinstallés par Laurent Gbagbo, qui une fois de plus, parle d’un complot contre son pays. Les années passent et les pratiques ne varient pas. Au contraire, elles s’empirent.
Entre-temps, des scandales éclatent autour de lui. On évoque l’affaire des faux billets et d’autres affaires. Sous la pression de l’élection présidentielle, qui avance à grand pas, Laurent Gbagbo instruit le Procureur de la république pour ouvrir un dossier relatif aux détournements dans la filière café cacao. Une façon, selon des esprits avertis de la scène politique ivoirienne, pour Laurent Gbagbo de laver son image. Une fois de plus, Laurent Gbagbo livre ses camarades qu’ils accusent d’être les seuls auteurs de ce qui leur arrive. « Je vous ai dit qu’on va vous arrêter un jour », ne cessait-il de dire. En septembre 2010, le colonel Yao N’Guessan, en mission au nom de la Côte d’Ivoire aux Etats unis d’Amérique, pour y acheter des armes, est arrêté par le FBI. Très rapidement, comme Ponce Pilate dans la bible Gbagbo s’en lave les mains. Agir et assumer ses actes, n’est il pas le signe des grands hommes ?
Ce n’est pas ainsi que Laurent Gbagbo comprend les choses. Pour Laurent Gbagbo, dès que les choses ne vous arrangent pas, il faut ne pas les reconnaître, donc ne pas les assumer. En vue de la résolution de la crise, née en 2002, la communauté internationale essaie de venir au secours de la Côte d’Ivoire. Les accords sont signés pour la résolution de la crise. Marcoussis entre autre est signé par Laurent Gbagbo, lui-même. Mais jamais, il ne l’assumera. Bien évidemment, Marcoussis connaitra un échec. De Marcoussis Laurent Gbagbo transporte la résolution de la crise à Ouagadougou. L’accord politique de Ouagadougou est présenté par Laurent Gbagbo et son clan, comme étant une idée ingénieuse qu’il faut enseigner dans toutes les écoles. Mais très vite, après son échec à la présidentielle, Laurent Gbagbo remet en cause cet accord. Une autre fois de plus, Laurent Gbagbo n’assumera pas cet acte.
Thiery Latt
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ