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Politique Publié le jeudi 10 mars 2011 | Le Patriote

Ils sèment La Mort Partout chaque jour - Sont-ils devenus fous?

Beaucoup d’observateurs de la scène politique ivoirienne, encore lucides, avaient parié que les manifestations éclatées des femmes ivoiriennes avant-hier, pour rendre hommage à leurs sœurs froidement abattues dans la commune d’Abobo, se termineraient dans le calme. C’était d’ailleurs la conviction d’une des manifestantes qui a pris part au regroupement de Cocody, face Sococé. «(…) Après ce qu’ils ont fait jeudi dernier, je ne crois pas que les FDS puissent disperser nos rassemblements, à plus forte raison, tirer sur nous,» affirmait celle-ci. La pauvre, elle a dû être sonnée, dépassée et même traumatisée lorsqu’elle a certainement appris que les manifestants de Treichville ont été abattus par des tueurs en uniformes. Quatre personnes mortes avant-hier mardi, victimes des balles assassines d’une partie des éléments de l’armée ivoirienne qui prennent leurs ordres directement dans les couloirs du Palais encore occupé par Gbagbo. Autre lieu, même désolation, il y a eu de cela juste une semaine. Jeudi 3 avril dernier, des centaines de femmes qui manifestaient, armées seulement de…casseroles, de louches, et d’écumoires, de simples ustensiles de cuisine, ont été tuées de sang froid par ceux qui ont décidé de semer La Mort Partout, on ne sait trop pour prouver quoi à qui. Près d’une dizaine des leurs, notamment sept, ainsi qu’un jeune garçon dans la fleur de l’âge ont perdu la vie. Des tueries qui ont secoué l’opinion nationale et internationale. Le monde entier s’est ému, a été abasourdi par tant de facilité avec laquelle des hommes en tenues, censés plutôt protéger les populations, n’hésitent point à faire le coup de feu pour un oui ou un pour non. Il a fallu des journalistes (?) des journaux bleus pour tenter de justifier l’injustifiable. En effet, ces derniers ont osé écrire ‘’qu’il n’y a jamais eu de femmes tuées à Abobo’’. Mieux ou pire, c’est selon, ils affirment que ces femmes se sont arrosées de bissap, cette boisson locale de couleur rouge, pour faire croire qu’elles étaient recouvertes de sang. Oui, vous avez bien lu. Quelle attitude avoir vis-à-vis de ceux qui tiennent ce genre de propos? La réalité, c’est que pour ces personnes, la vie n’a plus de valeur. On peut vous l’ôter à tout moment surtout si vous ne chantez pas les louanges de la Refondation et de son chef de file. En tout état de cause, les tueries quotidiennes qui meublent la vie des populations ces derniers temps, font penser aux précédents massacres sous le régime des Refondateurs. Des assassinats commis aux premières heures de l’accession au pouvoir des ‘’Socialistes’’ ivoiriens en 2000, aux dernières tueries de Treichville en passant par les meurtres commis à Abobo, la liste est longue et bien longue. Mais en réalité, toutes ces pertes en vies humaines qui sont devenues le lot quotidien des Ivoiriens en général et des Abidjanais en particulier, ne devraient pas surprendre les uns et les autres. Pourquoi? Vous demandez-vous? Eh bien tout simplement parce quelqu’un a dit un jour du mois de novembre 2002, à l’occasion d’une cérémonie dite d’hommage à des martyrs ceci: ‘’ mille morts à gauche, mille morts à droite’’, moi j’avance’’. Il a juste suffi qu’il en donne les moyens à quelques soldats zélés pour appliquer cela à la lettre. Une chose est sûre. Tous ceux qui ont été impliqués de près ou de loin dans ce concert d’assassinats de leurs frères et sœurs ne sont pas immortels. Pas plus que ceux qui les arment et les manipulent ne le sont. Alors!
Yves-M. ABIET

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