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Politique Publié le jeudi 10 mars 2011 | Le Patriote

SAN-PEDRO : Après le survol de deux hélicoptères - La ville prise de panique

L'attention de la population de la ville de San Pedro a été captée par le bruit sourd de deux hélicoptères MI-24 de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) qui pendant plusieurs minutes ont volé très bas, le mardi 8 mars dernier. Aussitôt, les rumeurs les plus folles ont envahi la ville. « L'ONUCI est venu déposer des rebelles à San-Pedro pour nous attaquer bientôt », entendait-on dire. Combien de « rebelles» les hélicoptères peuvent débarquer sur la ville, quand on sait que leur capacité est de 3 à 4 personnes ? Aussitôt, des jeunes autochtones kroumen des comités d'autodéfense se sont mis en branle. Dès 18 heures, les premiers barrages ont été aperçus dans le quartier JB, selon des témoins. Arrêtant et fouillant tous les véhicules passant par là. Face à ces tracasseries, les transporteurs et les taxis de la ville ont menacé d'arrêter. Le mercredi 9 mars au matin, la police fait lever les barrages au niveau du marché et de la station Royal, non loin de la gare routière. Les « jeunes patriotes » se replient donc vers le rond point de la gare. Mal leur en prit. Des chauffeurs de taxis et tous les coxers de la gare s'opposent à leur entreprise. Des échauffourées éclatent. Les partisans de Blé Goudé ont leur salut grâce aux FDS installées à cet endroit pour les contrôles de routine Ce fut la débandade dans leurs rangs. Chassés de la gare, ils se déportèrent à la zone industrielle, à quelques 600 mètres du rond point de l'aéroport. Là, des tables et de vieux pneus sont placés sur la voie. Ils fouillent les véhicules un à un. Un jeune homme au physique athlétique contenant mal sa colère maugrée : « Par quel signe et par quoi comptent-ils repérer des rebelles ? Il suffit que ceux-là entendent un grand bruit pour détaler comme des lapins ». A part les rumeurs de toutes sortes qui envahissent la ville, San Pedro est demeurée jusque là, loin des mouvements depuis le début de la crise postélectorale. Au moment où nous mettions sous presse, un de ces barrages était encore à la zone industrielle. SORY BLINTIAKA (Correspondant)
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