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Politique Publié le jeudi 10 mars 2011 | Le Patriote

Contrôle du cacao ivoirien par le camp Gbagbo - Pourquoi cette opération est illégale

Tous les moyens sont bons pour parvenir à ses fins. Cette assertion, le clan Gbagbo a décidé d'en faire sienne. Ainsi, depuis le mardi dernier, Gbagbo et ses hommes ont révélé avoir pris les dispositions pour le contrôle de la filière café-cacao, notamment la commercialisation et l'exportation. En réponse au président Alassane Ouattara qui a décidé depuis fin janvier, d'interdire l'exportation du cacao, le camp Gbagbo à son tour entend contourner l'acte posé par le président reconnu par la communauté internationale, Ouattara. Et la parade, un autre braquage auquel il nous est donné d'assister. Cette reprise en main de la commercialisation du cacao par les refondateurs ressemble fort à du ''vol'' selon les Américains, précisément, philip Crowley, porte-parole du département d'Etat. Avec pour objectif, avoir un peu d'argent afin de s'accrocher au pouvoir. Manne financière qui sera issue de la vente à l'exportation du cacao estimée à un peu plus de 300 000 tonnes. Mais pourquoi cette décision du camp Gbagbo s'apparente-t-elle à du vol ? Pour rappel, l'interdiction de vente à l'exportation du cacao est suivie à la lettre par ceux qui ont une tradition d'achat et de vente du cacao. A savoir les Européens et les Américains. Mais ces structures d'exportation qui ont déjà acheté le cacao aux producteurs, sont déterminées à ne pas vendre le tonnage acquis auprès des paysans. Afin de respecter les injonctions du président Alassane Ouattara. Aujourd'hui, ces produits sont stockés dans les magasins appartenant à plusieurs sociétés exportatrices américaines qui sont en attente de la levée de l'interdiction de vente du cacao décrétée par Ouattara. Mais contre toute attente, le gouvernement Aké N'Gbo qui a besoin d'argent décide de jeter son dévolu sur le cacao entreposé dans les magasins des sociétés exportatrices. Chose qui n'est pas du goût des importateurs américains qui estiment que le produit leur appartient puisque l'ayant déjà acheté aux producteurs ivoiriens. Peine perdue car les refondateurs, en quête constante d'argent, à travers une ordonnance de Gbagbo font main basse sur ce qui ne leur appartient pas. Arguant que toute la production de cacao destinée à la commercialisation et qui se trouve désormais sur le territoire national est désormais l'affaire du clan Gbagbo. D'où l'indignation de Washington qui n'apprécie pas que le stock du cacao soit bloqué par Gbagbo. Une réquisition ou une nationalisation qui ne dit pas son nom même si le camp Gbagbo le dément. Cela s'apparente pour les Américains, à une extorsion de biens, donc assimilable à du vol car le cacao n'appartient pas à Gbagbo ou à ses hommes, mais bien à des importateurs américains qui l'ont acheté auprès des producteurs. Ce cacao fait donc partie du patrimoine des sociétés américaines et le récupérer sans rien payer en contrepartie à ces entités est un acte délictuel. Car voler, c'est prendre ce qui appartient à quelqu'un, contre son gré ou à son insu. Raison pour laquelle Washington a accusé de ''vol'', le clan Gbagbo. Quant à Paris, elle a condamné la ''spoliation'' de la filière café-cacao.
JEA
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