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Politique Publié le jeudi 10 mars 2011 | Notre Voie

Tueries, génocides et violences commis par les hommes de Ouattara - Organisations de défense des droits de l’homme : Où êtes-vous ?

© Notre Voie
Journée internationale de la Femme: images des manifestations de Treichville, Marcory et Koumassi
Mardi 8 mars 2011. Abidjan, Treichville. Les femmes du RHDP font le deuil des victimes des événements d`Abobo et manifestent pour le départ de Laurent Gbagbo
Des Ivoiriens tombent sous les balles. Ils sont ligotés, égorgés ou brûlés vifs. Des familles entières disparaissent ou sont disloquées sans choquer la conscience des organisations des droits de l’homme. L’Onu, l’Ue et la Cedeao affichent leur indifférence et mépris face au drame.
On rebat toujours les oreilles que la vie humaine est sacrée. On chante partout que dans la déclaration universelle des droits de l’homme, le droit à la vie est la primauté des Droits de l’Homme et que les hommes naissent libres et égaux sur la terre. Et partant de ce principe, des organisations de défense des droits de l’homme naissent à travers le monde. L’Onu, la fameuse organisation des nations unies se présente comme le dépositaire de la défense des droits humains et pour si peu, et l’Onu et les nombreuses organisations de relais se fendent en déclarations pour dénoncer ce qu’elles qualifient de violations de ces droits. On pensait naïvement que le petit Ivoirien qui vit dans son village ou dans un petit campement perdu dans la forêt a droit à la vie au même titre que Nicolas Sarkozy, Barack Obama, Ban Ki-Moon et un autre citoyen qui passe ses jours dans une prison. On était loin d’imaginer qu’il y a des être humains qui sont nés pour être tués sans que cela n’émeuve personne. Il n’était jamais venu à l’esprit de personne que des hommes dits civilisés et toujours prompts à dicter et enseigner aux autres, la civilisation et le droit à la vie pouvaient eux-mêmes applaudir des deux mains quand on ôte la vie à l’autre. On était très loin de penser que les pays dits de vieilles démocraties et traditionnellement connus comme étant des défenseurs des Droits de l’Homme pouvaient être en première ligne de la célébration des massacres et génocides des hommes perpétrés par d’autres hommes. Bref ! le crime contre l’humanité est devenu banal et la chose la mieux partagée des grandes nations avec en tête l’Onu. Les génocides et tueries massives ne choquent plus la conscience des organisations de défense des Droits de l’Homme et de droit à la vie. L’Onu, les grandes puissances et les organisations de défense des Droits de l’Homme ont toutes enlevé l’aspect sacré à la vie humaine. Les preuves du cynisme sont abondantes à travers le monde.
Le cas de la Côte d’Ivoire est tellement édifiant qu’il faut en parler. Depuis septembre 2002, la Côte d’Ivoire est attaquée par une horde de rebelles armés et formés au Burkina Faso. Les Ivoiriens sont brutalement sortis de leur sommeil par des détonations d’armes. Les pertes en vie humaine sont énormes. Les corps meublent les rues du pays du Nord au Sud en passant par l’Ouest. Ni l’Onu ni l’Ue ni l’Ua ni la Cedeao encore moins la France et les Etats-Unis ne lèvent le petit doigt pour condamner. L’Ouest de la Côte d’Ivoire est devenu un véritable théâtre de l’horreur. Les rebelles tuent et violent au nez et à la barbe des Casques bleus.
En 2004, l’armée française, la force licorne massacre les Ivoiriens comme des animaux qu’on abat sans être interpellée. Aucune voix ne se fait entendre. Les organisations des droits de l’homme ne jugent même pas utile de condamner. La dernière élection présidentielle ivoirienne a vu toute la campagne du 2ème tour émaillée de sang. Le Rdr et ses militants armés ont attaqué les militants de la majorité présidentielle à la machette. Le jour du vote et au lendemain des résultats du Conseil constitutionnel, des régions entières basculent dans la violence. A Korhogo, Katiola, Niakara, Dabakala, Ferké, Séguéla (dans le Nord) et à Bonon, Sinfra, Diango, Issia, Duékoué, Lakota, Divo, Dabou, Bassam (au Sud), les militants du Rdr se révèlent comme une vraie branche armée font et parler d’eux. Ils tuent, décapitent, égorgent et brûlent sans gêne des êtres humains dont le seul péché est d’avoir voté pour Laurent Gbagbo. Ce qu’on croyait être une douloureuse parenthèse à vite refermer, reste malheureusement ouverte et la saignée continue. Abobo est pris en otage par un commando dit invisible d’Alassane Ouattara. Le mot de passe est clair : tuer, tuer et tuer tous ceux qui ont été identifiés comme soutiens inconditionnels de Laurent Gbagbo. Les tueurs engagés par Alassane Dramane Ouattara et le Rdr font une épuration ethnique. Les ressortissants du Nord et ceux qui soutiennent Alassane Ouattara ont droit à la vie. Ils sont donc épargnés. Mais les autres sont d’office admis à mourir pour leur soutien à Gbagbo. La logique est d’exterminer systématiquement les partisans de Gbagbo. Comme le peuple wê à l’Ouest, le peuple Ebrié qui ne monnaie pas son admiration pour Gbagbo est en train de périr par la volonté d’Alassane Dramane Ouattara. Les tueries qui ont cours à Abobo, dans les villages Ebrié et dans les régions favorables à Laurent Gbagbo sont insoutenables. Des policiers, gendarmes et militaires de la République sont régulièrement condamnés dans leurs habitations et brûlés dans la commune d’Abobo. Toutes les personnes ayant voté pour Laurent Gbagbo sont décrétées des morts en sursis par Alassane Ouattara. Les populations fuient en masse Abobo, les biens des entreprises qui y sont installées sont pillés. Chaque jour qui passe est marqué de lots de morts causés par les hommes armés d’Alassane Dramane Ouattara. Le quotidien Notre Voie, produit de Laurent Gbagbo n’est pas épargné. Son machiniste, Marcel Légré est froidement tué à Koumassi et jusque-là Reporters Sans frontières ne donne pas de la voix. Le Midh, l’Onu, l’Ue, la Cedeao, la Ligue africaine des droits de l’homme sont tous sans voix. Young-Jin Choi, Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu, si alerte à défendre Ouattara, se tait et passe sous silence les tueries organisées par le président du Rdr. Ces morts sont à ses yeux un non événement. Il se bat bien au contraire pour faire passer Laurent Gbagbo comme étant le coupable de cette triste situation. Choi et l’Onuci font ainsi passer les victimes pour les bourreaux.
On se demande si ceux qui sont assassinés chaque jour n’ont pas droit à la vie et ne méritent pas d’être défendus. Sinon on est tenté de demander : organisations de défense des droits de l’homme et la communauté internationale où êtes-vous ?

Benjamin Koré
benjaminkore@yahoo.fr

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