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Économie Publié le vendredi 11 mars 2011 | L’expression

Crise post électorale / Gbagbo nationalise la Cie et la Sodeci

© L’expression
jean Ping de l`UA à Abidjan avec un “message“ pour Gbagbo
Après la nationalisation des banques commerciales, le président sortant veut étatiser les groupes Cie-Sodeci et Orange-Côte d’Ivoire-Télécom. Selon des sources sûres, c’est lundi que la décision de nationaliser le groupe de Marcel Zadi Kessy sera prise. Déjà, plusieurs réunions dont la dernière en date du mercredi 9 mars entre le ministre des Mines et de l’Energie et son homologue de l’Economie et des Finances du gouvernement Aké N’Gbo se sont tenues à cet effet au cabinet d’Augustin Kouadio Komoé au Plateau. Cette décision illégale du candidat malheureux à la présidentielle intervient après la réquisition du centre de dispatching de l’électricité. Asphyxié financièrement, Laurent Gbagbo tente cette autre manœuvre pour s’accrocher au pouvoir. Nul n’ignore que c’est difficilement qu’il a payé une partie des salaires de février. Seulement 60% des salariés de l’Etat ont pu toucher leur solde. Et des ponctions de 20% ont été faites sur certains salaires. Promesse a été faite par le camp Gbagbo de payer ce reliquat entre le 15 et le 20 mars. Ne disposant pas de ressources pour respecter ses promesses, Laurent Gbagbo veut mettre la main sur la liquidité dont disposent les groupes Cie-Sodeci et Orange-Côte d’Ivoire-Télécom. A en croire nos sources, la filiale de Bouygues en Côte d’Ivoire, en dépit de la fermeture des banques, dispose de liquidité. Outre l’argent perçu du paiement des factures, 12 milliards de Fcfa, représentant les fonds sociaux du personnel, sont disponibles dans les caisses de l’entreprise. C’est donc cette manne financière que le squatter du palais présidentiel veut contrôler. Pour elles, le gouvernement Gbagbo, qui reproche à la Cie son manque de coopération et son refus d’endosser les décisions gouvernementales (coupures dans les zones Cno et au Burkina Faso), s’apprête à prendre une décision lourde de conséquences pour le secteur électrique ivoirien et pour le réseau interconnecté sous-régional. Par cette mesure illégale, c’est tout le pays qui sera plongé dans le noir. Car, poursuivent-elles, les prestations des principaux partenaires de la Cie, notamment Foxtrot (qui fournit du gaz aux centrales thermiques), Azito, Ciprel, Aggreko et la centrale de Vridi sont payés par l’Etat ivoirien par le biais de la Compagnie ivoirienne d’électricité. En nationalisant la Cie, il ne pourra pas faire face à ses charges, expliquent nos sources. Ces partenaires se verront dans l’obligation d’arrêter leur production, mettent-elles en garde. Et comme la production est déficitaire par rapport à la consommation, c’est sûr que les Ivoiriens seront de nouveau confrontés au délestage. Surtout que ces privés produisent 70% de l’électricité. La centrale d’Azito produit 30% du courant électrique, Ciprel 30%, Aggreko et Vridi 10%.

Nimatoulaye Ba
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