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Politique Publié le lundi 14 mars 2011 | AFP

Côte d`Ivoire: tirs près de la résidence du chef de l`armée pro-Gbagbo

Une attaque a eu lieu lundi à Abidjan près de
la résidence privée du général Philippe Mangou, chef d`état-major des forces
armées fidèles au président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, signe que la
situation était de plus en plus tendue dans la capitale économique ivoirienne.

C`est la première fois que des tirs d`armes lourdes ont lieu à Yopougon,
fief de M. Gbagbo, depuis le début de la crise née de la présidentielle de
novembre 2010, qui a déjà fait près de 400 morts selon l`ONU, et menace de
faire basculer le premier exportateur mondial de cacao dans la guerre civile.

Ces tirs interviennent au lendemain d`une avancée de ses adversaires dans
l`ouest du pays et alors que l`Union africaine a confirmé la victoire
d`Alassane Ouattara, déjà reconnue par une grande partie de la communauté
internationale mais rejetée par le camp Gbagbo.

Selon la télévision publique ivoirienne (RTI, pro-Gbagbo), l`"attaque" de
Yopougon a été menée par des "terroristes".

Le camp Gbagbo qualifie habituellement de "terroristes" les insurgés
pro-Ouattara que les Forces de sécurité et de défense (FDS) du général Mangou
affrontent depuis mi-février à Abidjan dans le quartier d`Abobo (nord), séparé
de Yopougon par l`immense forêt du Banco.

Selon la RTI, les "incidents" de Yopougon n`ont "nullement touché la
résidence" du patron des FDS, qui avaient selon elle "réussi" à "rétablir le
calme".

Les tirs à l`arme lourde avaient été entendus peu avant l`aube, vers 05H00
(locales et GMT). Ils ont cessé environ deux heures plus tard, selon des
témoins. Mais des tirs sporadiques d`armes légères se sont ensuite poursuivis.

"On a été réveillés par des tirs à l`arme lourde, suivis de tirs de
kalachnikov", a raconté une habitante de la zone. "On est couché, on ne peut
même pas sortir", avait-elle ajouté. Un autre habitant a évoqué "des tirs
d`obus, de kalach".

Selon une source au sein des FDS, "il y a une opération de ratissage dans
la zone, les FDS sont déployées. Ils cherchent notamment des caches d`armes".

Selon des témoins, quasiment tous les commerces aux alentours ont fermé et
seuls des véhicules militaires parcouraient les axes routiers dans ce quartier
situé dans l`ouest d`Abidjan.


Samedi, les FDS avaient lancé une offensive pour déloger les insurgés
d`Abobo, faisant au moins une dizaine de morts. Mais cette opération n`a guère
changé la situation sur le terrain, les insurgés gardant le contrôle d`une
grande partie du quartier.

La France a "condamné" lundi "les violences" meurtrières de samedi "contre
des civils" à Abobo et de nouveau réclamé le départ de Laurent Gbagbo.

Le Conseil des droits de l`homme de l`ONU examinait lundi un rapport sur la
situation en Côte d`Ivoire. Le rapport de la haut commissaire de l`ONU aux
droits de l`Homme, Navi Pillay, conclut "à une détérioration drastique de la
situation" depuis novembre 2010.

Sur le front de l`ouest, les éléments des Forces nouvelles (FN),
ex-rébelion alliée à M. Ouattara, ont pris dimanche la ville de Doké, entre
Toulépleu et Bloléquin.

En un mois, les FN, qui tiennent le nord du pays depuis 2002, ont ainsi
pris quatre localités de cette région frontalière du Liberia, leur prise
majeure ayant été la ville de Toulépleu, tombée le 6 mars après des combats
contre les FDS et les miliciens qui les appuient.


Une centaine de soldats FDS ont déserté et trouvé refuge au Liberia après
les combats à Toulépleu, ont indiqué des réfugiés ivoiriens dans ce pays.
Quelque 75.000 Ivoiriens ont fui au Liberia les violences depuis le début de
la crise, dont la moitié depuis un mois.
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