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Politique Publié le lundi 14 mars 2011 | Reuters

Combats dans le quartier pro-Gbagbo de Yopougon à Abidjan

Des fusillades et des explosions ont retenti lundi à Abidjan dans le quartier de Yopougon, acquis au président sortant Laurent Gbagbo, tout près du domicile privé du chef d'état-major de l'armée, le général Philippe Mangou, ont rapporté des témoins et une source au sein des services de sécurité.

La télévision publique RTI a cependant affirmé que la résidence du général Mangou n'avait pas été attaquée.

Les tirs ont duré plusieurs heures devant la maison du général, a dit pour sa part une source proche des services de sécurité.

"Il y a des tirs dans beaucoup d'endroits et on voit de la fumée monter vers le ciel car des jeunes pro-Ouattara brûlent des pneus", a raconté un habitant de Yopougon, Lucien Sogena.

"En raison des fusillades, on a retiré tous les enfants de l'école", a dit Jules Atta, qui vit près de la place Sideci.

Les violences se sont étendues au sud d'Abobo, gagnant lundi le quartier de Dokui proche de celui, ultra résidentiel, de Cocody où vivent de nombreux diplomates occidentaux. "J'ai entendu deux à trois explosions et tirs de kalachnikov près de l'église Ste-Monique", a raconté un habitant, Désiré Daly.

Le conflit post-électoral qui oppose Gbagbo à Alassane Ouattara, ancien Premier ministre considéré par la communauté internationale comme le vainqueur de la présidentielle du 28 novembre, menace de dégénérer en nouvelle guerre civile.

Les forces fidèles à Laurent Gbagbo ont annoncé samedi avoir lancé un assaut contre le quartier pro-Ouattara d'Abobo, dans le nord de la ville. Dimanche, des habitants de ce quartier ont affirmé que les combattants pro-Ouattara contrôlaient toujours la plus grande partie du secteur.

Les Nations unies évaluent à 200.000 le nombre d'habitants qui ont fui Abobo depuis quinze jours.

Un porte-parole du gouvernement formé par Alassane Ouattara a fait savoir que ni les insurgés partis à l'assaut de plusieurs quartiers d'Abidjan, ni les rebelles du nord du pays ne relevaient de son autorité. Patrick Achi a ajouté qu'il y avait apparemment beaucoup de transfuges de l'armée dans leurs rangs.

Dimanche, Pascal Affi N'Guessan, un proche de Laurent Gbagbo, a rejeté une proposition avancée vendredi à Addis-Abeba par un groupe de chefs d'Etat mandatés par l'Union africaine (UA) et consistant à former un gouvernement d'union nationale dirigé par Ouattara.

Laurent Gbagbo avait décliné l'invitation à se rendre dans la capitale éthiopienne pour défendre son dossier.

Prenant acte de l'échec de la médiation tentée par les chefs d'Etat, l'UA a finalement exigé qu'Alassane Ouattara soit installé dans ses fonctions de chef de l'Etat ivoirien.

Laurent Gbagbo, au pouvoir depuis 2000, refuse de céder son fauteuil présidentiel au motif que sa victoire au second tour de l'élection présidentielle a été validée par un Conseil constitutionnel qui lui était acquis.

Les Nations unies ont en revanche certifié la victoire de son rival, reconnue également par l'UA et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, ainsi que par les grandes puissances occidentales comme les Etats-Unis et la France, l'ancienne puissance coloniale.
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