Des hommes armés ont abattu quatre personnes mardi près d`un barrage routier tenu par de jeunes partisans du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo dans le quartier abidjanais des Deux-Plateaux, ont rapporté plusieurs témoins.
"Je ne suis pas sûr de ce qui s`est passé mais nous avons entendu une série de coups de feu près du barrage routier des jeunes derrière le supermarché Sococe", a dit Marco Abadé, un habitant de ce quartier résidentiel du nord de la capitale économique.
"Nous avons entendu des cris et il y avait quatre corps de jeunes sur la route", a ajouté Abadé sans pouvoir préciser si les morts étaient des membres du mouvement pro-Gbagbo des Jeunes Patriotes, qui a mis en place des barrages à travers la ville.
Des combats entre les partisans de Gbagbo et ceux d`Alassane Ouattara, ancien Premier ministre considéré par la communauté internationale comme le vainqueur de la présidentielle du 28 novembre, ont fait rage pendant trois semaines dans le quartier pro-Ouattara d`Abobo, plus au nord, puis se sont déplacés cette semaine plus près du centre-ville.
Des affrontements ont également éclaté dans l`ouest du pays, de part et d`autre de la ligne de démarcation établie depuis la fin de la guerre civile en 2003.
Un porte-parole du gouvernement formé par Alassane Ouattara a fait savoir lundi que ni les insurgés partis à l`assaut de plusieurs quartiers d`Abidjan, ni les rebelles du nord du pays ne relevaient de son autorité. Patrick Achi a ajouté qu`il y avait apparemment beaucoup de transfuges de l`armée dans leurs rangs.
LE GÉNÉRAL MANGOU "PRÊT À LA GUERRE"
Le chef d`état-major de l`armée, le général Philippe Mangou, a déclaré au journal pro-Gbagbo Notre Voie de mardi que ses troupes étaient prêtes si nécessaire à la guerre.
"Si on nous pousse à la guerre, nous la ferons", a-t-il affirmé.
Lundi, des combattants pro-Ouattara ont avancé jusqu`au quartier d`Adjamé, près du centre d`affaires, où les combats ont fait un mort. Ils ont aussi lancé deux attaques simultanées à Yopougon, un bastion de Gbagbo.
"C`était la guerre totale, avec des grenades et des tirs d`artillerie un peu partout", a déclaré à Reuters TV un habitant dont le magasin a été détruit par les combats.
De la fumée s`échappait encore mardi de plusieurs bâtiments de Williamsville, qui fait partie d`Adjamé. Le cadavre d`un civil gisait sur la route conduisant à ce quartier.
Une équipe de Reuters n`a pu aller plus loin en raison d`un barrage routier établi par de jeunes partisans du président sortant.
Réunis mardi à Paris, les ministres des Affaires étrangères du G8 ont apporté leur soutien à Ouattara et menacé Gbagbo de nouvelles sanctions s`il refusait de quitter le pouvoir.
Dimanche, Pascal Affi N`Guessan, un proche de Laurent Gbagbo, a rejeté une proposition avancée vendredi à Addis-Abeba par un groupe de chefs d`Etat mandatés par l`Union africaine (UA) et consistant à former un gouvernement d`union nationale dirigé par Ouattara.
Laurent Gbagbo avait décliné l`invitation à se rendre dans la capitale éthiopienne pour défendre son dossier. Prenant acte de l`échec de la médiation tentée par les chefs d`Etat, l`UA a finalement exigé qu`Alassane Ouattara soit installé dans ses fonctions de chef de l`Etat ivoirien.
Laurent Gbagbo, au pouvoir depuis 2000, refuse de céder son fauteuil présidentiel au motif que sa victoire au second tour de l`élection présidentielle a été validée par un Conseil constitutionnel qui lui était acquis.
Les Nations unies ont en revanche certifié la victoire de son rival, reconnue également par l`UA et la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest ainsi que par les grandes puissances occidentales comme les Etats-Unis et la France, l`ancienne puissance coloniale.
"Je ne suis pas sûr de ce qui s`est passé mais nous avons entendu une série de coups de feu près du barrage routier des jeunes derrière le supermarché Sococe", a dit Marco Abadé, un habitant de ce quartier résidentiel du nord de la capitale économique.
"Nous avons entendu des cris et il y avait quatre corps de jeunes sur la route", a ajouté Abadé sans pouvoir préciser si les morts étaient des membres du mouvement pro-Gbagbo des Jeunes Patriotes, qui a mis en place des barrages à travers la ville.
Des combats entre les partisans de Gbagbo et ceux d`Alassane Ouattara, ancien Premier ministre considéré par la communauté internationale comme le vainqueur de la présidentielle du 28 novembre, ont fait rage pendant trois semaines dans le quartier pro-Ouattara d`Abobo, plus au nord, puis se sont déplacés cette semaine plus près du centre-ville.
Des affrontements ont également éclaté dans l`ouest du pays, de part et d`autre de la ligne de démarcation établie depuis la fin de la guerre civile en 2003.
Un porte-parole du gouvernement formé par Alassane Ouattara a fait savoir lundi que ni les insurgés partis à l`assaut de plusieurs quartiers d`Abidjan, ni les rebelles du nord du pays ne relevaient de son autorité. Patrick Achi a ajouté qu`il y avait apparemment beaucoup de transfuges de l`armée dans leurs rangs.
LE GÉNÉRAL MANGOU "PRÊT À LA GUERRE"
Le chef d`état-major de l`armée, le général Philippe Mangou, a déclaré au journal pro-Gbagbo Notre Voie de mardi que ses troupes étaient prêtes si nécessaire à la guerre.
"Si on nous pousse à la guerre, nous la ferons", a-t-il affirmé.
Lundi, des combattants pro-Ouattara ont avancé jusqu`au quartier d`Adjamé, près du centre d`affaires, où les combats ont fait un mort. Ils ont aussi lancé deux attaques simultanées à Yopougon, un bastion de Gbagbo.
"C`était la guerre totale, avec des grenades et des tirs d`artillerie un peu partout", a déclaré à Reuters TV un habitant dont le magasin a été détruit par les combats.
De la fumée s`échappait encore mardi de plusieurs bâtiments de Williamsville, qui fait partie d`Adjamé. Le cadavre d`un civil gisait sur la route conduisant à ce quartier.
Une équipe de Reuters n`a pu aller plus loin en raison d`un barrage routier établi par de jeunes partisans du président sortant.
Réunis mardi à Paris, les ministres des Affaires étrangères du G8 ont apporté leur soutien à Ouattara et menacé Gbagbo de nouvelles sanctions s`il refusait de quitter le pouvoir.
Dimanche, Pascal Affi N`Guessan, un proche de Laurent Gbagbo, a rejeté une proposition avancée vendredi à Addis-Abeba par un groupe de chefs d`Etat mandatés par l`Union africaine (UA) et consistant à former un gouvernement d`union nationale dirigé par Ouattara.
Laurent Gbagbo avait décliné l`invitation à se rendre dans la capitale éthiopienne pour défendre son dossier. Prenant acte de l`échec de la médiation tentée par les chefs d`Etat, l`UA a finalement exigé qu`Alassane Ouattara soit installé dans ses fonctions de chef de l`Etat ivoirien.
Laurent Gbagbo, au pouvoir depuis 2000, refuse de céder son fauteuil présidentiel au motif que sa victoire au second tour de l`élection présidentielle a été validée par un Conseil constitutionnel qui lui était acquis.
Les Nations unies ont en revanche certifié la victoire de son rival, reconnue également par l`UA et la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest ainsi que par les grandes puissances occidentales comme les Etats-Unis et la France, l`ancienne puissance coloniale.