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Politique Publié le mercredi 16 mars 2011 | Le Patriote

Assassinats des ressortissants de la CEDEAO - Les étrangers paient un lourd tribut

Sale temps actuellement pour les étrangers en Côte d'Ivoire. Depuis que la CEDEAO a refusé de se faire complice de sa forfaiture, Laurent Gbagbo a décidé de se « venger » sur les ressortissants de la sous-région. Sa première épouse, Simone l'a dit clairement. « Il faut combattre la CEDEAO et notamment les pays comme le Burkina Faso…. ». Les propos de Simone ont été un laissez-passer pour les partisans de son mari pour commettre les pires exactions sur les étrangers vivant en Côte d'Ivoire. Pas un jour ne passe sans que l'on ne lise dans la presse la mort atroce d'un ressortissant de l'Afrique de l'ouest. Et comme il fallait s'y attendre, les compatriotes du Président du Faso, Blaise Compaoré, sont les premières victimes de cette haine de Laurent Gbagbo et son clan vis-à-vis des étrangers. Selon les sources consulaires du pays des hommes intègres, à la date du 09 mars 2011, ce sont au total 33 burkinabés qui ont été tués pour 29 blessés. 35, apprend-on. Toujours des mêmes sources, sont portés disparus et 847 ont été chassés de leur campement, notamment à Mopndji, un village situé dans le département d'Alépé. Les personnes, précisent les sources, sont soit mortes par balles, soit brûlées vif. C'est ainsi que dans le village de Lovigué à Agboville, le chef de la communauté burkinabé répondant au nom de Tongouri Yacouba Terwindé a été égorgé par des jeunes LPM (formation politique qui a avait pour candidat le président sortant lors de l'élection présidentielle). Menacés par les hommes de Gbagbo, c'est par vague que les burkinabés quittent le territoire ivoirien. Ils sont suivis par les mauritaniens. Les abidjanais ont certainement fait le constat. Depuis le dimanche dernier, tous les mauritaniens ont fermé boutiques. Ils ont également été menacés par les jeunes patriotes à la solde de l'ancien chef de l'Etat. Cela au motif que leur président qui présidait le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l'UA, était membre du panel de haut niveau qui a reconnu la victoire d'Alassane Ouattara et par conséquent, à demandé à Laurent Gbagbo de lui céder le pouvoir. Il n'en fallait pas plus pour que ces jeunes désœuvrés s'en prennent aux commerces des mauritaniens, allant même jusqu'à attaquer certains physiquement. La presse a fait cas de l'assassinat de deux mauritaniens dans le district d'Abidjan.

La chasse aux étrangers !
Devant le climat d'insécurité grandissant, le consulat de ce pays a été obligé de demander à ses ressortissants d'arrêter leur activité commerciale et limiter leur déplacement dans le pays où même au mieux des cas de quitter momentanément la Côte d'Ivoire. Les Ghanéens de sont pas en reste. Les ressortissants de ce pays dont le pouvoir en place semble avoir de bonnes relations avec Laurent Gbagbo (de sources sûrs plusieurs pontes de LMP ont envoyés leurs familles dans ce pays voisin), subissent également la furia de Gbagbo Laurent. Ainsi, un soldat de la paix ghanéen de la mission onusienne en Côte d'Ivoire a été agressé le vendredi 11 mars dernier, par des hommes de Gbagbo alors qu'il faisait des courses. Toujours dans cette même nuit du vendredi 11 au samedi 12, un jeune malien du nom d'Ichiaka TOGO âgé de 28, exploitant de sable, a été enlevé dans son domicile aux environs de trois heures du matin dans son domicile, à Yopougon nouveau quartier. Ses kidnappeurs au nombre de huit individus étaient puissamment armés. Selon les témoins, le jeune a été passé à tabac avant d'être conduit à une destination inconnue. Ses parents qui avaient l'ambassade du Mali et le commissariat de 19ème arrondissement, ont fini par retrouver le corps du jeune homme criblé de trois balles dans un champ de manioc. Les bourreaux du jeune selon des témoins l'ont accusé d'être un rebelle. Et comme une épidémie, les jeunes et les milices de l'ancien président qui s'accroche désespérément au pouvoir, attaquent tout ce qui est étranger tant à Abidjan qu'à l'intérieur du pays. Aucun pays n'échappe à leur haine de l'étranger. A Bloléquin, bourgade située à l'ouest du pays, huit togolais, vendeurs de koutoukou (boisson local de fabrication artisanale), ont été battus et égorgés par les supplétifs libériens et miliciens guéré recrutés par le dictateur ivoirien. Il s'agit de la famille Ayehou (le père Ayehou et ses trois enfants) et quatre autres togolais venus rendre visite à la famille. Ces Togolais ont été tués au domicile de leur tuteur, le vieux Banih Flix, militant RHDP, qui avait pu échapper à ses agresseurs. La mort de ces togolais a plongé tout Bloléquin dans la consternation, car ils étaient connu dans toute la ville comme de paisibles citoyens et bien intégrés au sein de la population.
En s'en prenant aux ressortissants de la sous-région, Gbagbo et son clan veulent tout simplement mettre à mal l'intégration des peuples de l'Afrique de l'ouest que les premiers présidents des ces pays ont construit à travers la CEDEAO. Mais, il ne faut pas s'en étonner. Durant ses 10 années de pouvoir, Gbagbo et son parti n'ont rien construit. Ils ont passé le clair de leur temps à détruire les fondements de la nation ivoirienne qui sont l'union, la fraternité, la solidarité, la discipline et le travail. Aujourd'hui, au crépuscule de leur règne, ils s'échinent à détruire les liens entre la Côte d'Ivoire et les autres pays. C'est pourquoi, il appartient à la CEDEAO de prendre ses responsabilités en se donnant les moyens de mettre fin à la forfaiture en cour. Au risque de voir toute l'Afrique de l'ouest entrée dans une spirale de violence.
Dao Maïmouna
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