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Afrique Publié le jeudi 17 mars 2011 | Le Temps

Crise dans le monde scolaire et universitaire au Burkina Faso : Les dessous socio-économiques d’un «volcan» en sommeil

Depuis bientôt deux mois, le monde scolaire et universitaire du Burkina Faso est entré dans une spirale de violence et de crise sans précédent. Ce, depuis la mort suspecte de l’élève Justin Zongo à Koudougou. Ont suivi des marches et des scènes de violence caractérisées par l’incendie de certains sièges d’Institutions à travers le pays. Ce, pour réclamer justice. Blaise Compaoré, président du Faso a fermé aussi bien les Universités du pays que les écoles d’une manière générale. Malgré les tentatives d’appel à la reprise, les cours n’ont toujours pas repris. La persistance de cette «révolte des scolaires» comme l’appellent si bien les observateurs au Faso, appelle de notre part, une analyse plus poussée et profonde des dessous socio-économiques de cette «révolte des scolaires». En effet, selon des sources officielles, le transfert de capitaux des Burkinabè de la diaspora vers le pays se chiffre à plus de 40 milliards de Fcfa par an. On dit même que c’est le montant le plus élevé de l’ensemble de la population de la diaspora burkinabé à travers le monde. Par ailleurs, une bonne partie des revenus des Burkinabè vivant en Côte d’Ivoire estimée à plus de 5 millions travaillant pour l’essentiel dans le secteur agricole et comme des employés de maison, sert à assurer la scolarité de leurs enfants pour la plupart nés en Côte d’Ivoire et qui commencent leurs cursus scolaires en Eburnie. Sans oublier le soutien à la famille restée au pays natal. Malheureusement, depuis l’éclatement de la crise post-électorale, le système bancaire est non seulement dans la tourmente au sein de l’espace Uemoa, après la coupure du lien informatique entre la Bceao- Siège à Dakar et l’agence nationale pour la Côte d’Ivoire. Sur instruction d’un cousin de Blaise. Il s’appelle Jean-Baptiste Compaoré, Gouverneur par intérim de la Bceao. Ce, après l’immixtion de la politique dans les affaires internes de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Sur injonction de Nicolas Sarkozy. Pis, l’interdiction d’exporter le cacao d’origine Côte d’Ivoire, n’a fait qu’empirer la situation et dégrader le niveau de revenu des producteurs de café et de cacao dont des gros planteurs burkinabé. Ceci expliquant cela, une bonne partie de ses «scolaires» qui battent le pavé dans les rues du Faso, se voit du coup, privée d’une manne importante dans l’immédiat que sur le long terme. En clair, ils craignent pour beaucoup de ne pas achever leur parcours scolaire et universitaire. En outre, dans certaines sphères au Faso, des Burkinabè qui ont évidemment des biens en Côte d’Ivoire, supportent difficilement que le beau Blaise s’affiche ouvertement et prenne partie pour le camp Ouattara dans le bourbier ivoirien. «Ça grogne sous le manteau, ça rumine dans notre pays mais le Burkina étant un Etat policier, on ose pas exprimer ce que nous avons sur le cœur. La société civile et les catégories socio-professionnelles ont une litanie de revendications mais hélas…Tôt ou tard, la crise ivoirienne va gangrener notre pays. Blaise le sait bien», révèle Tiendrébéogo membre de la socio-civile. La patrie ou la mort qui vaincra ?
Elysée K.
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