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Politique Publié le jeudi 17 mars 2011 | Nord-Sud

Konaté Sidiki à Touba : “Nous allons libérer toutes les villes du Sud”

© Nord-Sud Par DR
Crise post-électorale: le Ministre Konaté Sidiki anime un meeting à Man
Mardi 15 mars 2011. Man, place de la Paix
Dans cet entretien le ministre Konaté Sidiki fait le point de son passage à Touba et promet la libération de la Côte d’Ivoire pour très bientôt.

Monsieur le ministre, quel a été votre message pour les populations de Touba ?
Mon passage à Touba rentre dans le cadre la prolongation de la mission du Premier ministre et Secrétaire général des Forces nouvelles qui est arrivé à Man, et n’a pas eu le temps de venir à Touba. Il m’a donc demandé d’aller rencontrer la population. Nous en avons profité pour informer cette population de la situation sociopolitique qui prévaut, la rassurer quant à une issue positive de cette crise post-électorale, et l’installation effective du président de la République SEM Alassane Ouattara dans les jours à venir. Il n’y a plus de doute sur la légitimité et la légalité de son élection. Il faut maintenant travailler à l’installer et je pense que les choses sont en train de bouger dans ce sens à tous les niveaux.

Comment la population a-t-elle reçu ce message ?
D’abord il y a eu une forte mobilisation. Cela montre que la population attendait un message. Deuxièmement, nous avons communié. Nous partageons la même vue selon laquelle le Nord a été insulté dans sa dignité profonde et ce sont les voix de ces parents qui ont été annulées par Yao N’dré. C’était un premier contact avec les hautes autorités, c’est-à-dire le Premier ministre. C’était une façon de les réconforter. Ils sont bel et bien des Ivoiriens, ils ont bien voté dans la transparence, dans la crédibilité. L’acte d’élimination de leurs suffrages est un acte purement politique et ne repose sur aucun fondement. Et surtout leur dire que la vérité sera rétablie, et que leur vote a bel et bien été pris en compte. En aucun cas, ils ne doivent se sentir exclus de la Côte d’Ivoire, ni de tout ce changement. Ils ont joué une part active dans le choix du président de la République, et notre rôle, c’est d’installer le président Alassane Ouattara, ensemble. Lorsqu’il sera installé, il a un programme pour chaque région. Ils auront la pleine possibilité de bénéficier de ce programme. J’ai appelé à la révolution, au combat, à la participation à cette révolution avec leurs moyens.

Le Premier ministre, lors de son passage ici, a parlé d’une vaste opération de sécurisation de l’Ouest. Les populations attendent beaucoup de vous. Cette opération aura-t-elle vraiment lieu ?
L’opération est en cours depuis quelques jours. N’oubliez pas que les Forces républicaines sont à Toulepleu. Depuis Danané, elles ont franchi Zouan-hounien, Bin-hounien et sont à Toulepleu. Et entendent progresser dans les heures, dans les jours à venir. Nous avons visité ces villes, et nous avons vu le désarroi des populations, qui étaient prises en otage par les mercenaires et les miliciens depuis plusieurs années. Ces populations nous ont vus comme des sauveurs. Et elles se sont tout de suite confiées à nous. Elles nous ont presque confié leur vie qu’elles doivent reprendre. Parce que ces gens n’avaient plus de vie depuis des années. Ils n’avaient plus de plantation, ils n’avaient plus de ferme, plus de maison, plus de liberté, plus de droit, ils étaient à la merci des miliciens et des mercenaire libériens. Lorsque les Forces nouvelles ont dépassé la ligne de démarcation qui existe depuis plusieurs années, nous avons découvert l’horreur ! Mais, en même temps, nous avons découvert un peuple qui avait soif de notre présence. Et je pense qu’aujourd’hui les Forces républicaines assurent pleinement la sécurité de ces populations. On nous annonce qu’à Blolequin, c’est le calvaire, c’est un drame que les populations subissent de la part des miliciens. On nous annonce qu’à Guiglo c’est la même chose et que même au de-là, dans chaque petit coin de l’Ouest et du Sud-Ouest, les populations attendent les Forces républicaines.Elles veulent être libérées de cette terreur humaine qui est la garde prétorienne de Gbagbo Laurent, composée d’ancien Fds, de miliciens et de mercenaires. Donc l’opération est en cours et va s’étendre dans toutes les zones du Sud, même à Abidjan où les populations ont soif de sécurité. Nous avons finalement compris que toutes les grandes villes du Sud sont aujourd’hui parsemées de miliciens entretenues par Gbagbo Laurent et prêts à tuer les populations. Ce sont des grandes villes du pays. C’est aussi Abidjan, donc le besoin est national. En fonction du besoin, nous allons adapter nos stratégies, et très bientôt nous ferons le devoir d’aller partout, dans toutes ces villes, pour libérer dans un bref délai, à travers une opération assez précise, les populations, non seulement des miliciens et des mercenaires de Gbagbo Laurent, mais de l’ancien chef d’Etat lui-même et de son clan.
Des informations font état de ce que des centaines d’éléments Fds ont exprimé leur volonté de rallier les Forces républicaines à partir de l’Ouest. Y a-t-il une stratégie mise en place pour faciliter leur intégration ?
Le ministre de la Défense est passé ici. Il est le ministre de toutes les forces. C’est pour cela que le président de la République a décidé de créer les Forces républicaines de Côte d’Ivoire qui sont le condensé des anciens FaFn et des anciens Fds qui ont décidé d’être légalistes, qui ont décidé de suivre la légitimité populaire, le choix du peuple. Ce travail s’est structuré depuis Abidjan, et s’étend à toutes les villes, à tous les coins et recoins. Il y a une réelle dynamique aujourd’hui, de brassage de ces forces, mais surtout de volonté de ces forces d’aller effectivement installer le président élu, en dégageant celui qui usurpe le pouvoir, monsieur Gbagbo Laurent.

Interview réalisée par
Kindo Ousseny à Man
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