x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le vendredi 18 mars 2011 | Le Temps

Paiement des vignettes autos, motos… Echec total pour Ouattara

© Le Temps
Audiences: le Président Alassane Ouattara a reçu le Président de la Commission de l`Union africaine, Jean Ping
Samedi 5 mars 2011. Abidjan, Hôtel du Golf
L’appel lancé par Alassane Dramane Ouattara aux Ivoiriens de refuser de payer les vignettes et autres patentes de leurs véhicules, n’est pas suivi par ces derniers.

En début d’année, un certain Pascal Kouakou Abinan, nommé Directeur général des impôts (Dgi) par Alassane Dramane Ouattara, qui s’est autoproclamé président de la République, depuis son retranchement à l’Hôtel du Golf a appelé les ivoiriens à ne pas payer leurs vignettes et autres patentes de leurs véhicules, motos et bateaux de plaisances. Un communiqué publié à cet effet informe les usagers que ces taxes leur sont gracieusement offertes par Alassane Dramane Ouattara. Cette décision fallacieuse a fait sourire plus d’un Ivoirien. Car, quelque trois mois après cet appel. Qui, en réalité est un appel à l’incivisme et la désobéissance civile lancé par le Rhdp aux actions du président démocratiquement élu, Laurent Gbagbo est tout autre. Un tour fait dans certains guichets des différentes directions régionales des impôts d’Abidjan indique que cet appel n’est pas suivi par les populations malgré l’offre de Alassane Dramane Ouattara. A preuve, à la direction régionale des impôts à la Riviera 3, les usagers se bousculent presque pour payer leurs patentes. « Ce cadeau de Ouattara ne m’intéresse pas. Je suis légaliste. Donc, je continuerai de payer mes patentes et vignettes », lance Touré Lanciné, cadre dans une société immobilière. Qui est allé payer les patentes de ces trois véhicules. Comme lui, Dr Serges Kouadio Konan, médecin généraliste dans une clinique à la Riviera 2 dit qu’il ne rentre pas dans ce débat qui ne fait pas avancer le pays. « Qu’il nous dit aussi de ne pas payer les assurances de nos véhicules. Parce que s’il a eu le courage de nous dire de ne pas payer les vignettes et patentes, il aurait dû le faire pour les assurances », fait-il remarquer. Avant d’ajouter que cette décision de Alassane Ouattara et son équipe est de l’enfantillage. Elle prouve, ajoute-t-il, leur échec. Autre lieu, la direction des impôts de Yopougon, dans les environs de la gare dite « lavage». Ici, le service de recouvrement grouille de monde. Les usagers se bousculent presque pour payer leurs patentes. «Payer sa patente et ses vignettes est un devoir citoyen », dit Akossi Ephrem, propriétaire de taxi compteur. Qui pense que le président du Rassemblement des républicains (Rdr) a été mal inspiré en demandant aux Ivoiriens de ne pas payer leurs vignettes et autres patentes. Il ne pourra pas, ajoute-t-il asphyxier l’économie nationale. Les Ivoiriens feront tout pour permettre aux institutions républicaines de fonctionner. Mory, lui est chauffeur de gbaka. Il indique qu’il est obligé de payer les patentes et vignette de son véhicule. Parce qu’à la date butoir, c’est-à-dire, fin mars, il n’aura pas d’argument valable et fiable pour s’expliquer devant les Forces de défense et de sécurité (Fds). Son collègue Bamba Idrissa est du même avis. Lui qui fait savoir que cet appel à la désobéissance civile est un débat. Au siège du patronat des propriétaires des véhicules à Treichville, ce débat n’est pas à l’ordre du jour. « C’est nous qui sommes les patrons. Qu’on nous laisse travailler. Feu Félix Houphouët-Boigny, le père de la Nation ne nous a jamais fait un tel cadeau avant de mourir. Qu’on laisse notre profession tranquille », a indiqué ce patron qui a décidé de garder l’anonymat. A Adjamé, cet autre patron d’une grande compagnie de la place a été formel. Il explique qu’il a déjà payé les patentes et vignettes de ses nombreux cars. A la direction générale des impôts sise Tour E, personne n’ose parler de difficultés rencontrées. « Nous travaillons. Nous pensons que l’heure n’est pas au bilan. Mais, le moment venu, nous rendrons compte aux Ivoiriens », a indiqué un des conseiller de Lambert Feh Kessé, rencontré hier. En tout cas, cet appel de Alassane Dramane Ouattara a été perçu par les Ivoiriens et particulièrement les propriétaires de véhicules comme le cri d’un mythomane qui ne sait où donner de la tête.

Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ