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Politique Publié le vendredi 18 mars 2011 | Le Patriote

Alassane Ouattara, lauréat du « Sédar de l’intégration africaine » - La Côte d’Ivoire honorée à Dakar

Trois mois à peine, après sa brillante élection à la présidence du pays, le Président de la République, Alassane Ouattara a été distingué à Dakar. Il a reçu à l’occasion de la 9ème cérémonie des SEDAR organisée par le magazine Nouvel Horizon, le prix de l’Intégration africaine. Présent à la cérémonie de remise du prix, l’Ambassadeur de Côte d’Ivoire à Paris, Ally Coulibaly a prononcé un discours au nom du récipiendaire, le Chef de l’Etat ivoirien.

Monsieur le Premier Ministre,
Souleymane NDENE NDIAYE
Mesdames et Messieurs les Ministres
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Monsieur Abdoulaye DIALLO, Directeur Général du Nouvel Horizon, organisateur de cette 9ème cérémonie des Sédar
Mesdames et Messieurs les membres du jury

Mesdames et Messieurs,

Le jury des Sédar qui décerne chaque année des distinctions aux Sénégalais les plus méritants, a décidé, cette année, à titre exceptionnel, d’attribuer un Sédar à son excellence M. Alassane Dramane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire pour son combat incessant en faveur de l’instauration de la démocratie et de l’Etat de droit dans notre pays la Côte d’Ivoire qui, comme vous le savez, vit les moments les plus difficiles de son histoire.
Il reçoit ce prix avec beaucoup d’humilité. Il accepte ce SEDAR parce que cette distinction représente pour lui un encouragement très fort dans sa volonté de réconcilier tous les Ivoiriens pour cimenter une unité nationale mise à mal par les vicissitudes de l’histoire qui, nous l’espérons, ne seront bientôt qu’un triste souvenir.
Cette distinction, qui honore à plus d’un titre, le peuple de Côte d’Ivoire et l’illustre récipiendaire que j’ai l’insigne honneur de représenter ici, vient à point nommé.
En effet, elle intervient au lendemain de la décision historique de l’Union africaine d’entériner officiellement et solennellement le choix du peuple souverain de Côte d’Ivoire qui, le 28 novembre dernier, a porté à la magistrature suprême son excellence M. Alassane Dramane Ouattara, aux termes de l’élection présidentielle la plus libre, la plus ouverte et la plus transparente de l’histoire de la Côte d’Ivoire indépendante.
N’eussent été les lourdes charges qui sont les siennes en cette période particulièrement agitée de la vie de notre pays, le Président Ouattara qui, comme chacun le sait, est citoyen d’honneur de la ville de Dakar où il a exercé à la BCEAO, pendant près d’une dizaine d’années d’importantes responsabilités dont celles de Gouverneur de cette prestigieuse Institution, serait venu communier de tout cœur avec vous à l’occasion de la célébration de l’excellence à la sénégalaise.
Disciple du père fondateur Félix Houphouët-Boigny, ce grand humaniste et visionnaire, homme de paix et de dialogue, qui a façonné la Côte d’Ivoire moderne, le Président OUATTARA s’est également abreuvé à la source de l’Ecole du Président Léopold Sédar SENGHOR le premier Président de la République du Sénégal qui a su cultiver, au plus haut point, les principes cardinaux de l’organisation, de la méthode et de la rigueur dans l’administration de la chose publique.
Le Président-poète aura également laissé une marque indélébile dans l’histoire des jeunes démocraties africaines en étant le premier chef d’Etat à quitter volontairement le pouvoir après une vingtaine d’années d’exercice au cours desquelles les Sénégalais ont connu une période de relative prospérité, de stabilité politique sur fond d’une liberté d’expression que l’on ne retrouvait dans aucun pays de la sous région.
Etudiant, à l’époque, en journalisme, au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI), de l’Université de Dakar, j’ai été le témoin privilégié et admiratif de cette période de bouillonnement, de grande effervescence culturelle et intellectuelle qui a fait la réputation de votre belle capitale.
On ne saurait oublier que le Sénégal demeure l’un des rares pays du continent à avoir connu l’alternance politique dans la paix et dans la sérénité, à avoir fait mentir les vieux clichés : l’Afrique des coups d’état et des transitions chaotiques et violentes.
Les Africains et le monde entier, qui n’en revenaient pas, ont encore en mémoire le geste oh combien noble du président Abdou Diouf reconnaissant sa défaite le 19 Mars 2000, appela son frère le Président Abdoulaye WADE pour le féliciter de sa victoire.
En prenant acte du verdict des urnes, le Président Abdou DIOUF a fait accomplir au peuple Sénégalais dont nous sommes si proches un pas décisif vers les valeurs républicaines.
Cet acte qui est à l’honneur du peuple Sénégalais mérite d’être salué, tout comme celui du Président Abdoulaye WADE qui a su garder grande ouverte la porte du dialogue et gouverner avec sagesse et avec le souci constant de l’intérêt général.
La Côte d’Ivoire aurait pu suivre ce bel exemple et administrer la preuve que la démocratie progresse en Afrique. Malheureusement, elle s’est engagée dans une mauvaise voie, en offrant un spectacle misérable au monde entier, par la faute d’un homme qui cherche à tout prix à faire fi de la volonté du peuple.
En effet, plutôt que de rendre le pouvoir, alors qu’il a été largement battu, à l’issue d’un scrutin transparent et démocratique, Laurent GBAGBO a préféré le confisquer, infligeant ainsi des souffrances indicibles au peuple ivoirien.
Malgré les appels répétés à la raison que l’Afrique et la Communauté internationale lui ont lancé et les efforts de médiation qui ont été déployés, Laurent GBAGBO a décidé de s’installer dans un déni de démocratie qui n’honore pas l’Afrique, en recourant à la violence, en assassinant à tout va, des hommes et des femmes sans défense et en supprimant toutes les libertés publiques.
Abandonné de tous et ne disposant plus d’aucun soutien véritable, consentira-t-il, pour autant, à se retirer ? Rien n’est moins sûr.
Mais, laisser Laurent GBAGBO en place et réaliser ses noirs desseins, ce serait consacrer le triomphe de la brutalité sur le droit et dans un même mouvement discréditer toutes les élections qui se dérouleront en Afrique.
Le maintenir au pouvoir constituerait un précédent grave pour la démocratie.
Ne rien faire pour faire mettre fin à l’imposture, ce serait donner son aval à l’abaissement de l’Afrique et consentir à la déstabilisation et à la désorganisation économique de la Sous-région.
En revanche, tout mettre en œuvre pour faire respecter la souveraineté du peuple ivoirien et permettre au vainqueur, Monsieur Alassane Dramane OUATTARA qui est le Président élu démocratiquement d’exercer son pouvoir au bénéfice de l’ensemble des Ivoiriens, ce serait rendre un éminent service à l’Afrique.
M’adressant, à cette tribune, à tous les Africains de tous les pays, je serais tenté de pousser un cri : Démocrates du continent, unissons nous pour barrer la route à l’arbitraire et aux atteintes à la démocratie.
Nous devons garder intacte notre capacité d’indignation. Car la pire des attitudes, ce serait l’indifférence.

Mesdames et Messieurs
Dans son combat pour la démocratie, le Président de la République de Côte d’Ivoire a pu compter sur le soutien sans faille de son aîné, Maître Abdoulaye WADE, Président de la République du Sénégal qui s’est, dès la proclamation des résultats de l’élection présidentielle, rangé aux côtés de la légalité, de la légitimité, de la démocratie et de la justice.
Ainsi, il s’est mis tout simplement du bon côté, c’est à dire celui de l’histoire.
De plus, comment passer sous silence la part déterminante que votre gouvernement, sous la direction de son Excellence M. Le président Abdoulaye Wade, a prise, d’une façon générale dans la résolution de la crise ivoirienne en général depuis près d’une décennie, et plus précisément dans la signature du cessez-le-feu d’octobre 2002, entre les belligérants de l’époque, évitant ainsi à notre pays les affres de la guerre civile
Cette attitude n’a rien de surprenant.
Il ne pouvait d’ailleurs en être autrement quand on connaît l’amour du Président Abdoulaye WADE pour la Côte d’Ivoire et sa proximité avec le Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY que nous appelons affectueusement le Père de la Nation ivoirienne, initiateur d’une véritable culture de la paix en Côte d’Ivoire, en Afrique et dans le monde.
C’est pourquoi, nous éprouvons une profonde admiration pour le Président Abdoulaye WADE en raison aussi de son attachement aux principes démocratiques et aux valeurs républicaines. C’est un grand Africain. Un Homme d’Etat qui symbolise pour nous une pensée et une action au service de la paix et de la démocratie.
Ce n’est donc pas un hasard que le Prix Félix HOUPHOUËT-BOIGNY pour la paix ait été décerné par l’UNESCO au grand humaniste qu’il est.
A l’occasion de cette cérémonie de remise de ce prix, le Président Alassane Dramane OUATTARA m’a demandé d’exprimer ici, en son nom, toute son estime et sa gratitude au Président de la République du Sénégal ainsi que sa reconnaissance au peuple sénégalais pour sa solidarité à l’égard du peuple ivoirien pendant toutes ces années de crise.
Je suis sûr que le Premier Ministre Souleymane NDENE saura être notre fidèle interprète auprès de Maître Abdoulaye WADE, le Président de la République du Sénégal.
Cette distinction qui honore tant la Côte d’Ivoire, le Président de la République, Monsieur Alassane Dramane OUATTARA la dédie au peuple ivoirien et à tous ceux qui comme le Président WADE luttent pour l’enracinement de la démocratie en Afrique.
Pour terminer, le Président OUATTARA me charge de dire à notre frère Abdoulaye DIALLO et aux membres du jury combien il est heureux de recevoir le SEDAR. Il m’a demandé également de leur transmettre ses encouragements pour l’action qu’ils mènent en faveur de la promotion de la démocratie en Afrique.
Car le désir de démocratie est réel en Afrique. L’Afrique a besoin de démocratie et le monde a besoin d’une Afrique démocratique. Le vent qui souffle sur le monde arabo-musulman montre bien que l’aspiration à la démocratie, à la justice et à la dignité est commune à tous les peuples.
« Le principe démocratique est comme ce feu qu’évoquait VOLTAIRE que l’on prend chez son voisin, que l’on allume chez soi, que l’on communique à d’autres et qui finalement, appartient à tous ».
Le temps d’Afrique dont il a été question durant cette soirée ne peut advenir véritablement que s’il rime avec démocratie et excellence.
Je vous remercie de votre attention.
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