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Économie Publié le samedi 19 mars 2011 | Le Temps

Croissance économique des pays de l’Uemoa et de la Cedeao - La crise ivoirienne inquiète le Fmi

La crise politique en Côte d'Ivoire fait peser des risques graves sur la reprise économique en cours dans les pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cedeao), a indiqué jeudi, un rapport du Fonds monétaire international (Fmi). "La crise politique qui n'en finit pas en Côte d'Ivoire fait peser des risques graves" sur la croissance économique des pays riverains, indique le Fmi dans un document rendant compte d'une réunion organisée lundi par son Conseil d'administration au sujet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao). Les administrateurs du Fonds, représentants de ses Etats membres, "ont exprimé la profonde inquiétude" que leur inspire la situation en Côte d'Ivoire "alors qu'une reprise économique est en cours" à l'échelle de la région. Selon eux, le risque d'affaiblissement de la reprise se transmettrait en particulier par les canaux des échanges et transports, envois de fonds et migrations, ainsi que liens financiers. Car, depuis le début de cette crise, il y a plus d’une décennie, les pays limitrophes de la Côte d’Ivoire et ceux de l’Uemoa ont établi d’autres itinéraires de transport. Ils craignent "que les conséquences de la crise" ivoirienne "soient graves pour la région si celle-ci persiste", ajoute le document publié à Washington, siège du Fmi. Le document du Fonds mentionne aussi que la montée des prix du pétrole et de l'alimentation induit un risque de "pressions inflationnistes aux effets néfastes sur la pauvreté". "Dans ces circonstances, les administrateurs ont souligné à quel point il est important de se concentrer encore plus sur la mise au point de plans de prévention et la gestion de crise afin de limiter les conséquences de la crise". Ils ont également "souligné le besoin de surveiller de près la situation économique et financière des pays membres de la Cedeao et de dégager des marges budgétaires pour des dépenses d'urgence en réformant le code des impôts et l'administration et en contrôlant les dépenses récurrentes. Aux yeux du Conseil d'administration, "tout transfert de revenus ou subside" destiné à amortir les effets de l'inflation devra "être ajusté avec soin pour protéger les plus vulnérables". "La stabilité politique de la région est une condition préalable à la poursuite de la reprise économique", note le Fonds. Selon lui, si la Côte d'Ivoire sort de sa crise politique rapidement et de manière pacifique, la région pourrait continuer de faire l'expérience d'une reprise économique avec une croissance du Produit intérieur brut (Pib). L’année dernière, cette croissance était à 4% et 3% une année auparavant. Néanmoins, ajoute le communiqué, même dans ce cas-là, la croissance régionale restera inférieure à la moyenne de l'Afrique subsaharienne. Cette croissance pourrait selon les experts du Fonds être proche de 4,5% en 2011 et supérieure à 5% à moyen terme si elle applique seulement des bonnes mesures. Qui sont d’une part, le maintien de la stabilité macroéconomique, par la création d’une marge de manœuvre budgétaire pour les dépenses prioritaires par l’augmentation des recettes fiscales et de l’amélioration de la qualité de la dépense. D’autre part, conseille le Fonds monétaire international, ces pays doivent approfondir les marchés financiers, améliorer la coordination des politiques nationales, notamment en améliorant la gestion des finances publiques par l’application en temps opportun des directives pertinentes. Dernier élément que conseille le Fonds aux pays de la sous région, c’est l’accélération de la mise en œuvre des grandes reformes structurelles pour améliorer le climat économique, la gouvernance, et le fonctionnement du secteur de l’énergie. La Côte d’Ivoire, il faut le rappeler est leader de la sous-région avec 40% du Produit intérieur brut (Pib). Malheureusement, elle a été contrainte de sortir depuis décembre dernier pour taper du poing sur la table lors du sommet des chefs d’Etat membres de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (Uemoa) contre la « guerre » que lui mènent certains Etats membres. Aussi, pour asphyxier financièrement, le Président de la République, Laurent Gbagbo, Dakar a coupé le « pont » avec Abidjan. La direction nationale de cette banque à Abidjan a été nationalisée pour permettre aux banques locales de mener leurs différentes opérations.

Joseph Atoumgbré
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