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Politique Publié le samedi 19 mars 2011 | Notre Voie

Reconnaissance de la supposée victoire de Ouattara Pourquoi le peuple a boudé la décision de l’UA

© Notre Voie
Crise post-électorale: un Sommet de l`Union africaine se tient à Addis-Abeba sur la Côte d`Ivoire
La reconnaissance de la supposée victoire de Ouattara à la présidentielle du 28 novembre dernier en Côte d’Ivoire par l’Union africaine (UA) est un non évènement pour les populations ivoirienne, de manière générale. En effet, quand le 10 mars dernier le communiqué de l’UA a été rendu public dans la presse, presqu’aucun chat n’a bougé ni à Abidjan et dans la zone sous contrôle gouvernementale - ce n’est pas étonnant - ni dans les zones sous contrôle de la rébellion montée par Ouattara. Dans la première zone où Ouattara a décidé de tout mettre à feu et à sang comme l’a révélé Anne Oulotto, porte-parole d’Alassane Ouattara dans une interview à RFI, il n’y a rien de surprenant que la population ne jubile pas, ne salue pas enfin la reconnaissance de Ouattara par les instances africaines, parce que cette partie a voté massivement pour l’actuel président Laurent Gbagbo. Par contre, il y a lieu de s’étonner du grand silence observé dans la zone sous contrôle des rebelles acquis à la cause de Ouattara. C’est curieux qu’une victoire tant attendue ne soit pas saluée dans cette zone par un carnaval de danse et un concert de chants. En vérité, il faut y voir deux raisons. Une qui exprime le désaveu de la population dans sa grande partie, et une autre qui est que les partisans de Ouattara qui ne sont pas majoritaires n’accordent aucun crédit à cette décision de l’UA. Pour la première raison, il est à noter que la décision de l’UA a surpris plus d’une personne tant les partisans de Laurent Gbagbo et une bonne partie de la population ivoirienne qui a voté pour lui sans être militant de son parti attendaient que l’UA désavoue l’ONU, la CEDEAO, la France et les Etats-Unis. Car, au vu de la démarche du comité des experts et des informations qui en ressortent, le doute n’était pas permis sur la reconnaissance de la victoire effective du président Laurent Gbagbo telle qu’annoncée par le Conseil constitutionnel, la seule institution judiciaire ivoirienne habilitée à donner le résultat définitif de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire après celui provisoire donné par la Commission électorale indépendante. Donc, fort, a été la surprise d’entendre le Conseil de paix et de sécurité de l’UA confirmer les décisions erronées et machiavéliques de «Choïfou» qui est en ce moment en plein délire, de la très manipulée CEDEAO, de la France avec son président mégalo et des Etats-Unis de Barack Obama. C’est tout à fait normal que cette partie du pays – qui concentre la majorité de la population ivoirienne - n’ait pas salué la reconnaissance de la victoire fabriquée de Ouattara. C’est dire que Ouattara malgré le forcing, n’est pas majoritaire en Côte d’Ivoire et n’a pas l’assentiment de la majorité des Ivoiriens. Pour la deuxième raison, Guillaume Soro l’a maintes fois répété : «Nous n’attendons rien du panel de l’UA. Laurent Gbagbo partira par la force et nous sommes prêts». Ouattara quoiqu’il se soit déplacé à Addis-Abeba, ne croit pas à l’impact de cette décision sur la population ivoirienne. Le calme plat observé dans les zones assiégées en est l’illustration. Ouattara et Soro de même que Choï leur nouvel allié, croient plutôt à l’impact de la guerre qui selon eux est la seule façon d’imposer leur vérité au peuple hostile de Côte d’Ivoire. Surtout que la décision de l’UA est assortie pour la première fois de la condition pour Ouattara de se faire investir par le Conseil constitutionnel qui faut-il le rappeler, a déjà investi Laurent Gbagbo comme président de la République de Côte d’Ivoire. Le Conseil constitutionnel a aussi en réponse à un courrier de Ouattara à lui adressé, indiqué à celui-ci qu’il ne le reconnaît pas comme le Président de la Côte d’Ivoire malgré les sirènes venues de l’extérieur. En somme, Ouattara n’est pas reconnu par la majorité de la population ivoirienne comme le président de la république de Côte d’Ivoire. D’ailleurs, ses soutiens le reconnaissent quand il l’appelle «le président reconnu par la communauté internationale» en opposition au président reconnu par la communauté nationale qu’est Laurent Gbagbo. Enfin de compte, n’est-ce pas le peuple souverain à travers ses Institutions qui a le dernier mot

Coulibaly Zié Oumar
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