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Politique Publié le mardi 22 mars 2011 | Le Patriote

Gestion de la crise politique créée par Gbagbo / Les grandes victoires d’Alassane Ouattara

© Le Patriote Par Aristide
Audiences : le Président Alassane Ouattara a reçu le président de la Commission de la Cedeao, Victor James Gbeho
Mercredi 23 février 2011. Abidjan. Hôtel du Golf. Photo: le Président Alassane Ouattara (D), et le président de la Commission de la Cedeao, Victor James Gbeho (G)
Bientôt quatre mois. Depuis sa brillante élection à la présidence de la République, Alassane Ouattara vit reclus à l’hôtel du Golf. Le Président de la République qui a la possibilité de sortir du pays et gérer la crise en voyageant dans différents pays, a décidé de rester sur place, auprès de ses compatriotes. Malgré ses mouvements limités et sa force d’action fortement diminuée, le Chef de l’Etat marque les points sur tous les fronts, face à un adversaire qui lui, vit désormais, comme un véritable ermite. Laurent Gbagbo ne peut plus, non seulement, voyager à l’extérieur, mais rares sont ses sorties en dehors du carré du Palais présidentiel ou de sa résidence de Cocody. Au fil des mois, Alassane Ouattara grignote sur le pouvoir et impose son pouvoir. C’est ce qui a poussé récemment le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et l’ambassadeur des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, à dire que la fin de Gbagbo n’est plus loin.

En effet, sur le plan militaire, Alassane Ouattara, sans avoir, pour l’instant, le soutien des principaux chefs militaires du pays qui ont maladroitement fait allégeance à Laurent Gbagbo alors que ce dernier n’était pas encore investi, voit les ralliements se poursuivre autour de lui. Récemment, le Chef de l’Etat a montré qu’il est le véritable chef suprême des armées, en procédant à la mise en place par Ordonnance, des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire. C’est le creuset de la nouvelle armée dont la Côte d’Ivoire rêve. Qui verra fusionner les Forces armées nationales et les anciennes Forces armées des Forces Nouvelles. Désormais, le ministère de la Défense a un porte-parole, les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire en ont aussi un. Le cabinet du Premier ministre, ministre de la Défense et les différents postes de commandements opérationnels mis en place pour gérer la crise, sont composés par plusieurs éléments des ex-FDS. La cohabitation se passe sans véritable couac comme pour dire que l’opposition entre ces différentes forces belligérantes n’est que virtuelle. Cela se voit au niveau des combats qui ont lieu actuellement à l’Ouest du pays pour débarrasser cette région des mercenaires recrutés par les cadres LMP. Les troupes fidèles à Laurent Gbagbo n’ont plus le moral. Elles ne sont pas prêtes à se battre. « Plus de 50.000 d’entre elles ne sont pas prêtes à faire la guerre », avait révélé, récemment, Young Jin Choi. Ce qui est très loin d’être faux.

Au plan politique, le Chef de l’Etat a fini par conquérir le monde entier sur sa légitimité qu’il tire du scrutin du 28 novembre dernier. L’Union Africaine, on le sait, avait en son sein, quelques réticences dont le tout puissant Chef de l’Etat sud-africain, Jacob Zuma. Pendant deux mois, un Panel de Chefs d’Etat a été constitué. Les cinq présidents de la Mauritanie, du Tchad, de la Tanzanie, du Burkina Faso et de l’Afrique du Sud ont enquêté et ont fini par admettre que la CEDEAO et l’ONUCI ne s’étaient pas méprises en validant ou certifiant l’Election d’Alassane Ouattara. La position de l’Afrique du Sud exprimée désormais clairement par le Président de ce pays, demande à Laurent Gbagbo de se retirer. Au plan politique, la reconnaissance est donc claire. Le Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA qui a validé les décisions du Panel a recommandé au Chef de l’Etat de mettre en place, un gouvernement d’union qui aura à en appui, d’autres instruments institutionnels comme le Conseil National de Sécurité et le Haut Conseil de la République pour réussir sa mission.

Au plan économique, le Chef de l’Etat n’a pas eu trop de peine à arracher la signature de Laurent Gbagbo et son gouvernement sur le compte d’opération de notre pays domicilié à la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Après deux réunions de l’UEMOA, le Conseil des ministres et la Conférence des Chefs de l’Etat de l’institution ont reçu la démission de notre compatriote Philippe-Henri Dacoury. A ce poste, ce dernier a autorisé des mouvements suspects de près de deux cent milliards de francs CFA en faveur de Laurent Gbagbo. Mais cette somme d’argent ne servait pas à entretenir les Ivoiriens. Gbagbo et ses sécurocrates payaient des armes à des mercenaires qui les utilisent pour massacrer les populations. L’insistance du gouvernement illégitime a poussé la BCEAO à fermer son agence centrale et ses agences régionales. Il en est de même pour la décision de geler les exportations sur le café et le cacao. Laurent Gbagbo profitait des taxes sur le DUS pour se constituer un autre trésor de guerre. La décision prise par le gouvernement légitime a reçu l’assentiment aussi bien des producteurs que des grandes firmes exportatrices de ces deux produits. On le voit, la voix de la Côte d’Ivoire porte désormais mieux au plan international.

Alassane Ouattara a repris en main la diplomatie du pays. Les militants politiques nommés pour récompenser leur combat auprès du Chef, ont fait place à de vrais professionnels de la diplomatie. Aussi bien dans les grandes capitales européennes qu’au siège des Nations Unies ou à l’OMC, des diplomates de carrière ont été nommés.

Alassane Ouattara est donc au travail. Et c’est pour cela que le RHDP, la formation politique qui l’a porté au pouvoir n’a jamais cessé de demander aux populations de lui faire confiance. Malgré les difficultés et les tueries dont elles sont victimes, les populations ne doivent être désarmées.

Charles Sanga
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