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Politique Publié le mardi 22 mars 2011 | L’expression

Devoir de mémoire / 2004-2011 : Il y a 7 ans, Laurent Gbagbo massacrait les Ivoiriens

© L’expression
Les policiers ivoiriens en garde lors d`un rassemblement de la jeunesse à Abidjan
Sa propension à tuer les manifestants aux mains nues ne date pas d’aujourd’hui. Quand on évoque la tuerie des femmes, orchestrée par le camp Gbagbo le 3 mars à Abobo, il ne faut pas oublier que c’est en tuant qu’il a accédé au pouvoir dans des «conditions calamiteuses» en 2000. Depuis, chaque année, Laurent Gbagbo trouve le moyen, face aux contestations des Ivoiriens, de jeter ses escadrons de la mort dans les rues pour tuer et les réduire les Ivoiriens au silence. Quand il était encore président de la République, le christ de Mama s’était fait une spécialité de massacrer ses opposants. Adossé aux ex-Forces de défense et de sécurité (Fds), il réprimait dans le sang toute velléité de manifestation, même pacifique. Le 25 mars 2004, la marche projetée par le groupe des sept partis de l’opposition, qui avait pour seul objectif d’amener Laurent Gbagbo, à adhérer à la nécessité d’appliquer les Accords de Linas-Marcoussis et d’Accra, de façon intégrale et effective, a été sauvagement réprimée par les hommes de l’ancien président. Le ministre de la Sécurité intérieure d’alors, Bléou Martin, avait tenté, sans succès de dédouaner Laurent Gbagbo de ces tueries, arguant que ce sont «des individus en treillis armés de pistolets automatiques et/ou de kalachnikov et circulant de nuit en 4x4, Mercedes ou bâchées» qui ont semé «la terreur dans certains quartiers en exerçant toutes sortes de sévices à encontre des populations». Il est de notoriété, pourtant, que les ex-Fds ont été impliquées dans les exactions, les violations massives des droits de l`homme et qu’elles ont agi, dans ce contexte, conjointement et en toute complicité, avec les prétendus «individus en treillis» dont avait parlé Bléou Martin et qui ne sont, en réalité, que les milices du régime Fpi (escadrons de la mort), dont l’existence et les actes, jusqu’à ce jour, ne sont que trop connus. Les statistiques établies à la suite de cette barbarie des Fds, les 25, 26, 27 mars 2004 et jours suivants mentionnent des tueries portant sur 512 victimes. Comme chaque fois, la planification des crimes et des sévices a porté sur deux groupes ethniques ciblés, les Baoulé et les Dioula. Dans la journée du 25 mars 2004 et les jours suivants, l’appartenance à l’un ou l’autre groupe ethnique est apparue comme un crime dont la sentence immédiate était l’exécution sommaire. Pourtant, la marche en elle-même n’a pas eu lieu. Alors que les autorités politiques et militaires avaient désigné le Plateau comme zone rouge, donc interdite d’accès aux marcheurs, tous les constats établissent que les exactions et les tueries on eu lieu, non pas dans la zone rouge interdite, ni dans ses abords mais plutôt dans les quartiers périphériques d’habitation à Port-Bouet, Koumassi, Adjamé, Abobo, Attécoubé, Anyama, etc. et dans les domiciles. Sept ans après avoir massacré des Ivoiriens, qui voulaient simplement marcher pour réclamer une sortie de crise pacifique, le boucher des lagunes a sorti à nouveau sa machette pour étêter des femmes à Abobo qui lui demandaient de se conformer au verdict des urnes.

M’Bah Aboubakar
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