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Économie Publié le mercredi 23 mars 2011 | Le Temps

Marché mondial du cacao / L’étau se desserre autour de la Côte d’Ivoire

© Le Temps
Économie : paysan dans une plantation de cacao
Photo: récolte de cabosses de cacao mûres dans une plantation
Visiblement, la décision de l’Etat de prendre en main l’achat et l’exportation du cacao est en train de faire bouger les lignes et partant, fissurer le front anti- Gbagbo sur le marché mondial du cacao.
Un article paru dans le Financial Times du 21 mars 2011 dernier, précisément à la page 34 de la rubrique «Companies and Markets» nous en donne plus de détails sur la façon dont l’étau se desserre autour du cacao ivoirien. En effet, sous les plumes de Jack Farchy et Javier Blas, il est écrit que l’un des gros exportateurs de cacao de Côte d’Ivoire, le trader Noble Group a déclaré qu’il acceptait d’écouler son stock avant le 31 mars, et qu’il allait dorénavant payer les taxes au gouvernement Aké N’Gbo. (voir version anglaise). Ce groupe chinois de Hong-Kong se désolidarise ainsi du front anti-Gbagbo des traders européens et américains que sont Barry Callebaut, Archer Daniels Midland, Cargill, Olam, Touton, Ecom Agroindustrial et Armajaro qui continuent la résistance mais avec la peur au ventre. Selon l’article du FT, « des responsables de ces groupes européens et américains disent que si jusqu’au 31 mars, Gbagbo a encore la réalité du pouvoir, ils n’auront plus d’autre choix que de lui payer les taxes afin de sortir le cacao. On se rappelle que le gouvernement du président Gbagbo avait donné jusqu’au 31 mars aux exportateurs de cacao qui faisaient de la rétention de stock d’écouler le cacao qui se trouvait dans leurs entrepôts faute de quoi, ces stocks seraient saisis et vendus par le gouvernement. «A noter que le stock concerné est de 400 mille tonnes de cacao marchand qui sont bloqués dans les magasins des multinationales exportatrices dans les ports de San Pedro, premier port mondial de cacao et celui d’Abidjan. Ces exportateurs obéissaient ainsi à l’interdiction d’exporter le cacao dans le but de ne pas payer la taxe sur l’exportation à l’Etat dans le plan d’asphyxie financière que le locataire du Golf voulait appliquer avec la complicité de l’Union européenne qui avait interdit aux bateaux immatriculés dans l’espace européen de desservir les ports ivoiriens. A la victoire en consolidation dans le secteur bancaire, pourrait s’ajouter celle du cacao d’ici le 31 mars prochain. Attachons les ceintures, nous sommes à « l’atterrissage »

Bamba M.
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