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Société Publié le mercredi 23 mars 2011 | Nord-Sud

Abidjan : élèves et étudiants fuient les écoles

Depuis le début de la crise post-électorale, la situation de l’école n’a cessé d’empirer. A trois mois des vacances scolaires, les programmes scolaires peinent à avancer et les apprenants fuient leurs écoles.


Même si les Ivoiriens refusent de l’accepter, l’année blanche pointe bel et bien du nez. Après les communes d’Abobo, Anyama et Adjamé, où l’école est paralysée depuis des mois, c’est au tour de Cocody d’entrer dans la danse. La guérilla urbaine qui secoue la ville a fini par se déporter dans cette commune chic d’Abidjan qui continuait jusque-là de donner le bon exemple scolaire. Des tirs sporadiques, de jour comme de nuit, n’incitent plus les élèves à quitter leurs domiciles. Ils préfèrent rester cloîtrés chez eux par mesure de sécurité. « Récemment, il y a eu des tueries aux II-Plateaux. Mes parents ne veulent même plus que je m’éloigne de la cour. Donc je ne peux pas aller à l’école tant que la situation n’est pas rétablie », explique Alice Kouadio, élève en seconde A au lycée classique d’Abidjan. Elle réside avec ses parents aux II-Plateaux. Selon elle, cette école tente, tant bien que mal, de dispenser les cours, mais les élèves et les professeurs ne viennent pas. Cela, depuis que la guérilla urbaine s’est déportée dans ce quartier. Les établissements qui essayaient de faire cours depuis le début de la crise post-électorale ont commencé à être perturbés. Le collège moderne de Cocody et le lycée technique ont emboité le pas. Entraînant ainsi la paralysie totale du système scolaire. «Quelques professeurs viennent donner des cours dans certaines classes. Mais il n’y a pas assez d’élèves et cela me décourage», explique Bilé Patrice, en classe de 3ème au collège moderne de Cocody. Il ajoute que plusieurs de ses amis ne viennent plus à l’école sur ordre de leurs parents. Ils sont nombreux à être persuadés qu’une probable accalmie n’est pas envisageable à très court terme. Et que l’année blanche est déjà consommée. Quelques uns sont cependant optimistes. « Nous avons eu environ six semaines de cours, depuis le début de l’année, sur les 25 semaines exigées pour valider l’année scolaire », explique Yao Kouadio, secrétaire général du Syndicat national des employés de l’enseignement privé et secondaire de Côte d’Ivoire. Il estime que l’année scolaire peut être encore sauvée. A condition que les cours débutent dans les jours à venir. Yao Kouadio qui est aussi le secrétaire général adjoint de la centrale syndicale humanisme, ajoute que pour cela, les vacances scolaires doivent être sacrifiées. Toutefois, un autre problème se pose. Les élèves quittent Abidjan vers l’intérieur du pays.


Raphaël Tanoh
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